Maurice Bandaman en avait gros sur le cœur sur la question du Burida qui fait le chou gras de la presse locale. Au cours d’une conférence de presse, hier, il a levé toute équivoque qui a fait dire à certaines personnes qu’il veut faire main basse sur le Burida.
Le ton était ferme, hier, au 22e étage de la Tour E, cabinet du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. Et les mots pour exprimer son courroux n’ont pas manqué à l’artiste (écrivain), devenu ministre. « Il n’y aura plus de place à la plaisanterie. L’ordre et la discipline doivent être observés dans la gestion du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida)», a-t-il lancé à certains administrateurs de la maison des artistes. Le maire de Taabo tenait à faire des éclaircissements sur sa décision de mettre en congé le conseil d’administration et sur son choix de porter à la tête de la structure Mme Viera. « Il ne s’agit nullement de mettre le Burida sous contrôle. Mais, de l’encadrer, de le conseiller, de le guider afin qu’il s’affranchisse progressivement de la tutelle », a-t-il indiqué à des administrateurs qu’il qualifie de « fossoyeurs » et de « ténias ». Pour lui, c’est un noyau d’artistes qui ne produisent plus, donc qui n’ont plus de droit, qui prend en otage le Dg et le Pca pour « piller la maison ». « Je n’ai jamais vu Meiway, Alpha Blondy ou Magic System s’étaler dans la presse au sujet du Burida », a-t-il ironisé. Et de relever : « être un grand artiste ne signifie pas qu’on est un bon gestionnaire ou un bon administrateur. Le gestionnaire et l’administrateur sont portés sur la rigueur, sur la maîtrise des dépenses, des charges, sur la création des recettes et des bénéfices ». Selon lui, « l’artiste (Ndlr : sociétaire du Burida) a besoin de vivre, de se nourrir, de se loger et de se soigner ». Jugeant de « non consensuelle » la décision du Ca de reconduire l’ex-Dg Florent Messou Assiélou, il a appuyé qu’il y a eu, de la part des administrateurs, « un excès de pouvoir qui frise l’ignorance du droit ou la désinvolture administrative ». Pour être précis, Maurice Bandaman a informé que même s’il avait accepté la décision du Ca, celle-ci n’aurait aucune chance d’être signée par le président de la République. Et d’être plus précis sur le profil recherché : « il faut qu’il ait un bon niveau universitaire et une grande expérience dans le domaine des droits d’auteur. S’il est fonctionnaire, il doit avoir le grade A5 au minimum. S’il est du privé, il devrait être un cadre supérieur (maîtrise et plus) et justifier d’au moins 10 ans d’expérience ». Des conditions que ne respectait pas l’ex-Dg intérimaire. Quant au conseil d’administration, il a rappelé qu’il n’est qu’en congé. Avant de rejeter la lettre de démission du président, Abo Kadjo Fodjo. « Ils sont en fonction jusqu’à la prochaine assemblée générale (le 15 octobre) », a-t-il répondu à tous ceux qui ont interprété sa décision comme une dissolution de l’organe. Le premier responsable de la culture ivoirienne a signifié que l’intérim de Mme Viera ne durera que trois mois maximum. Il a aussi annoncé une réforme des textes du Burida qui, selon lui, ont des failles. A ceux qui voient le Burida comme sa caisse noire, il a précisé qu’il n’y a plus de caisse noire sous le régime d’Alassane Ouattara.
Sanou A
Le ton était ferme, hier, au 22e étage de la Tour E, cabinet du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. Et les mots pour exprimer son courroux n’ont pas manqué à l’artiste (écrivain), devenu ministre. « Il n’y aura plus de place à la plaisanterie. L’ordre et la discipline doivent être observés dans la gestion du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida)», a-t-il lancé à certains administrateurs de la maison des artistes. Le maire de Taabo tenait à faire des éclaircissements sur sa décision de mettre en congé le conseil d’administration et sur son choix de porter à la tête de la structure Mme Viera. « Il ne s’agit nullement de mettre le Burida sous contrôle. Mais, de l’encadrer, de le conseiller, de le guider afin qu’il s’affranchisse progressivement de la tutelle », a-t-il indiqué à des administrateurs qu’il qualifie de « fossoyeurs » et de « ténias ». Pour lui, c’est un noyau d’artistes qui ne produisent plus, donc qui n’ont plus de droit, qui prend en otage le Dg et le Pca pour « piller la maison ». « Je n’ai jamais vu Meiway, Alpha Blondy ou Magic System s’étaler dans la presse au sujet du Burida », a-t-il ironisé. Et de relever : « être un grand artiste ne signifie pas qu’on est un bon gestionnaire ou un bon administrateur. Le gestionnaire et l’administrateur sont portés sur la rigueur, sur la maîtrise des dépenses, des charges, sur la création des recettes et des bénéfices ». Selon lui, « l’artiste (Ndlr : sociétaire du Burida) a besoin de vivre, de se nourrir, de se loger et de se soigner ». Jugeant de « non consensuelle » la décision du Ca de reconduire l’ex-Dg Florent Messou Assiélou, il a appuyé qu’il y a eu, de la part des administrateurs, « un excès de pouvoir qui frise l’ignorance du droit ou la désinvolture administrative ». Pour être précis, Maurice Bandaman a informé que même s’il avait accepté la décision du Ca, celle-ci n’aurait aucune chance d’être signée par le président de la République. Et d’être plus précis sur le profil recherché : « il faut qu’il ait un bon niveau universitaire et une grande expérience dans le domaine des droits d’auteur. S’il est fonctionnaire, il doit avoir le grade A5 au minimum. S’il est du privé, il devrait être un cadre supérieur (maîtrise et plus) et justifier d’au moins 10 ans d’expérience ». Des conditions que ne respectait pas l’ex-Dg intérimaire. Quant au conseil d’administration, il a rappelé qu’il n’est qu’en congé. Avant de rejeter la lettre de démission du président, Abo Kadjo Fodjo. « Ils sont en fonction jusqu’à la prochaine assemblée générale (le 15 octobre) », a-t-il répondu à tous ceux qui ont interprété sa décision comme une dissolution de l’organe. Le premier responsable de la culture ivoirienne a signifié que l’intérim de Mme Viera ne durera que trois mois maximum. Il a aussi annoncé une réforme des textes du Burida qui, selon lui, ont des failles. A ceux qui voient le Burida comme sa caisse noire, il a précisé qu’il n’y a plus de caisse noire sous le régime d’Alassane Ouattara.
Sanou A