« Nous savons que le cacao de la Côte d`Ivoire se transporte sous forme de cabosse pour aller au Ghana. Toute coopérative impliquée dans la fuite de notre cacao vers le Ghana, sera poursuivie par la justice. Parce que cela s’appelle crime économique. Ensuite, son agrément lui sera retiré purement et simplement ». Fadi Ouattara, préfet du département d’Abengourou, mettait a mis en garde, le jeudi 08 août dernier, les coopératives agricoles de l’Indénié qui se livreront à ce trafic illicite. C’était à la salle des réunions de la préfecture où il a rencontré les responsables des coopératives agricoles en vue de les sensibiliser sur la question. Il a justifié cette mise en garde par le fait que les responsables des coopératives qui s’adonnent à ces activités font perdre d’importantes sommes d’argent à la Côte d`Ivoire. « Dans certains pays, ceux qui sont coupables pour ces délits sont condamnés à des lourdes peines, voire la peine de mort, parce que c’est un crime économique », a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, il a invité les responsables de ces organisations professionnelles agricoles à ne pas se livrer à de tels actes. Cette rencontre a été l’occasion pour Fadi Ouattara de demander aux responsables des différentes coopératives de fournir leurs bilans moraux et financiers après la tenue de leurs assemblées générales. Ces documents doivent être déposés auprès des directeurs régionaux de l’agriculture en vue de les acheminer au ministère de tutelle. Selon le préfet d’Abengourou, c’est une manière pour le gouvernement d’assainir le milieu coopératif. Il a condamné les coopératives qui sont devenues des acheteurs de produits au lieu d’être des coopératives de collecte. Or la loi coopérative est claire à ce propos. « Les coopératives doivent collecter 80% des produits et ne peuvent qu’à acheter 20% avec des planteurs individuels qui ne sont pas membres des coopératives. C’est tout simplement décevant », s’est-il indigné.
Marcelline Boneton
Marcelline Boneton