Le continent européen continue de subir les affres de la crise financière internationale. Après l’épisode des subprimes qui a pris sa source au pays de l’oncle SAM début 2007, la sphère financière mondiale se retrouve désormais dans le tourbillon de la crise des dettes souveraines. Des pays européens se retrouvent fortement endettés et n’arrivent plus à honorer correctement le service de la dette…
Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas sèment le doute
Au nombre de leurs financiers, figurent de nombreux établissements bancaires français, qui pourraient se retrouver par la même occasion dans l’incapacité de récupérer leurs sommes d’argent prêtées. On parle donc de risque d’insolvabilité de ces banques. Et parmi ces banques fortement exposées à ce défaut de paiement, on cite trois célèbres banques françaises : la Société Générale, le Crédit Agricole et BNP Paribas. La semaine dernière, l’agence de notation financière Moody's a procédé à la dégradation d'un cran des notes attribuées à Crédit Agricole et Société Générale. En revanche, elle a jugé utile de maintenir pour le moment la note de BNP Paribas.
Les notes de Crédit Agricole et Société Générale sont donc placées sous surveillance négative. Dans le cas de Crédit Agricole, dont la note passe de «Aa1» à «Aa2», la décision est liée à l'exposition à la dette grèque, tandis que dans celui de Société Générale, dont la note est rétrogradée de «Aa2» à «Aa3», la révision tient à la réévaluation de l'aide que pourraient fournir les pouvoirs publics en cas de crise grave. A ce niveau il est important de faire remarquer que la note long terme de la banque rouge et noire n'a été réduite que d'un cran alors que Moody's avait évoqué la possibilité de la baisser de deux crans.
Dans le souci d’atténuer l’impact de ces mauvaises nouvelles sur les marchés, les dirigeants de ces 3 banques n’ont pas tardé à prendre des mesures restrictives. Crédit Agricole a annoncé la mise en place, d'ici le début du mois de décembre, d'un mécanisme de soutien formel à sa banque de marché Crédit Agricole Corporate and investment banking (CA CIB). BNP Paribas a de son côté décidé d'ajuster son bilan et Société Générale avait déjà annoncé un plan d'économie. Cette dernière voit là une confirmation que son exposition à la Grèce, et plus largement à l'ensemble de la dette souveraine des pays périphériques de la zone euro, demeure «modeste et gérable» au regard de sa profitabilité et de ses fonds propres.
Bilans financiers 2010 : BICICI plonge et SGBCI s’en sort
Ces nouvelles dispositions prévues par ces grosses banques donnent à plus d’un de s’interroger sur leurs éventuels impacts sur le marché bancaire local, surtout que nul n’ignore qu’elles ont des filiales opérant sur le sol ivoirien.
Selon l’annuaire bancaire 2010 produit par la BCEAO, la BICICI, dont le capital était estimé à plus de 16 milliards de FCFA, est détenu à 59.05% par BNP Paribas BDDI Participations. Toujours selon ce document de référence en milieu bancaire, la SGBCI qui affiche également une capitalisation de plus de 15,55 milliards de FCFA, est prise à 66.79% par Société Générale et 1.41% par Société Générale Financial Services Holding. Ces chiffres montrent bel et bien à quel point ces banques françaises ont un pouvoir de décision réel dans ces banques…
Lire la suite dans la Tribune de l’Economie n°68 du lundi 19 septembre 2011
Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas sèment le doute
Au nombre de leurs financiers, figurent de nombreux établissements bancaires français, qui pourraient se retrouver par la même occasion dans l’incapacité de récupérer leurs sommes d’argent prêtées. On parle donc de risque d’insolvabilité de ces banques. Et parmi ces banques fortement exposées à ce défaut de paiement, on cite trois célèbres banques françaises : la Société Générale, le Crédit Agricole et BNP Paribas. La semaine dernière, l’agence de notation financière Moody's a procédé à la dégradation d'un cran des notes attribuées à Crédit Agricole et Société Générale. En revanche, elle a jugé utile de maintenir pour le moment la note de BNP Paribas.
Les notes de Crédit Agricole et Société Générale sont donc placées sous surveillance négative. Dans le cas de Crédit Agricole, dont la note passe de «Aa1» à «Aa2», la décision est liée à l'exposition à la dette grèque, tandis que dans celui de Société Générale, dont la note est rétrogradée de «Aa2» à «Aa3», la révision tient à la réévaluation de l'aide que pourraient fournir les pouvoirs publics en cas de crise grave. A ce niveau il est important de faire remarquer que la note long terme de la banque rouge et noire n'a été réduite que d'un cran alors que Moody's avait évoqué la possibilité de la baisser de deux crans.
Dans le souci d’atténuer l’impact de ces mauvaises nouvelles sur les marchés, les dirigeants de ces 3 banques n’ont pas tardé à prendre des mesures restrictives. Crédit Agricole a annoncé la mise en place, d'ici le début du mois de décembre, d'un mécanisme de soutien formel à sa banque de marché Crédit Agricole Corporate and investment banking (CA CIB). BNP Paribas a de son côté décidé d'ajuster son bilan et Société Générale avait déjà annoncé un plan d'économie. Cette dernière voit là une confirmation que son exposition à la Grèce, et plus largement à l'ensemble de la dette souveraine des pays périphériques de la zone euro, demeure «modeste et gérable» au regard de sa profitabilité et de ses fonds propres.
Bilans financiers 2010 : BICICI plonge et SGBCI s’en sort
Ces nouvelles dispositions prévues par ces grosses banques donnent à plus d’un de s’interroger sur leurs éventuels impacts sur le marché bancaire local, surtout que nul n’ignore qu’elles ont des filiales opérant sur le sol ivoirien.
Selon l’annuaire bancaire 2010 produit par la BCEAO, la BICICI, dont le capital était estimé à plus de 16 milliards de FCFA, est détenu à 59.05% par BNP Paribas BDDI Participations. Toujours selon ce document de référence en milieu bancaire, la SGBCI qui affiche également une capitalisation de plus de 15,55 milliards de FCFA, est prise à 66.79% par Société Générale et 1.41% par Société Générale Financial Services Holding. Ces chiffres montrent bel et bien à quel point ces banques françaises ont un pouvoir de décision réel dans ces banques…
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