Ouattara Zié, ancien Dg intérimaire de la maison des artistes, tient pour des contre-vérités les commentaires sur l’opportunité du ministre de la Culture de démettre Assiélou Florent et de mettre le Conseil d’administration en congés.
Quelle lecture faites-vous de la décision du ministre de la Culture de mettre le Conseil d’administration du Burida en congé ?
Je lis les commentaires autour de cette question avec beaucoup d’amusement.
Mais c’est totalement faux quand les gens disent que cette décision est contraire au décret.
Le Burida est sous tutelle du ministère de la Culture et de la francophonie.
Le ministre Bandama prend les décisions qu’il juge mieux pour la bonne marche de la société. Ses décisions sont souveraines.
Certains affirment qu’il y a eu abus de pouvoir de la part du ministre.
Ce n’est pas vrai. S’il ne pouvait pas intervenir, comment allait-il défendre le dossier du Burida auprès du gouvernement ? C’est le ministre de la Culture qui soumet en Conseil des ministres les textes et les projets de lois régissant les droits d’auteur pour adoption. On raconte beaucoup de contre-vérités pour enflammer les sociétaires.
Car le décret sur la nouvelle forme juridique du Burida donne en même temps des prérogatives au ministre de la Culture et au Conseil d’administration. Si le ministre estime
que les conditions du Burida lui commandent d’intervenir pour prendre telle ou telle décision, il les prend.
Que pensez-vous du choix de Mme Viera pour assurer l’intérim à la Direction générale ?
J’étais au Burida quand elle est arrivée à la tête de la maison. C’est elle qui m’avait proposé pour occuper le poste de directeur d’exploitation. Je n’ai pas d’appréhension contre Madame Viera. J’étais à la passation des charges du mercredi 14 septembre
pour l’assister. Elle a la capacité et la volonté nécessaires pour diriger le Burida. Maintenant, le management des ressources humaines renferme beaucoup de surprise.
Sinon, elle a la capacité intellectuelle en matière de droits d’auteur pour diriger la maison
des créateurs.
Deux ans après la rétrocession de la maison aux artistes, peut-on dire aujourd’hui que les choses avancent dans le bon sens ?
Lorsque j’ai été nommé directeur juridique au temps d’Armand Obou, on m’avait demandé d’établir un projet de décret pour la transformation du Burida. La grande différence au niveau de ce décret est qu’avant, les administrateurs, le président du conseil d’administration et le directeur général étaient tous nommés par le ministre de la Culture. Le nouveau décret instaure un collège ou les membres sont élus. Les représentants des différentes corporations désignent un Pca. L’objectif de ce décret était
de faire prendre conscience aux auteurs en leur confiant la gestion de leur maison. Malheureusement, depuis l’avènement de cette nouvelle forme juridique du Burida et l’installation du Conseil d’administration, on s’est rendu compte, en tant que membre du
personnel, que l’objectif n’était pas le même pour tout le monde. Chacun vient pour se servir. Personne ne pense au développement des droits. Le conseil comprend tous
les secteurs des droits d’auteur. L’Ivoirien ne comprend toujours pas le bien-fondé
du payement de ces droits d’auteur. En outre, les perditions rencontrées
sur le terrain et la mauvaise volonté font que le Burida n’arriva pas à recouvrer correctement les droits. Ce qui est récolté ne suffit pas non seulement pour couvrir les charges de la société à plus fort raison payer les droits des artistes.
On se retrouve toujours dans la même situation de crise depuis la création de la maison.
Que faut-il pour que le Burida joue son rôle ?
Il faut briser l’hégémonie des droits musicaux en essayant de développer les droits des autres corporations afin de leurs permettre aussi de vivre deon pourra relever la pente et la société pourra se redresser. Les droits de reproductions littéraires n’existent pas. Les journalistes ne savent pas leur permet d’avoir des droits.
Il y a du travail à faire pour la formation des auteurs, des utilisateurs et du personnel du Burida pour que la société soit redressée. Tant qu’on ne fera pas ce travail, la société va toujours renforcement les droits d’auteur sur le plan pratique, mais ne connaissent pas la théorie du pratique sur le terrain. L’usager doit comprendre le fonctionnement des droits et savoir pourquoi il paye.
Interview réalisé par Fofana Ali
Quelle lecture faites-vous de la décision du ministre de la Culture de mettre le Conseil d’administration du Burida en congé ?
Je lis les commentaires autour de cette question avec beaucoup d’amusement.
Mais c’est totalement faux quand les gens disent que cette décision est contraire au décret.
Le Burida est sous tutelle du ministère de la Culture et de la francophonie.
Le ministre Bandama prend les décisions qu’il juge mieux pour la bonne marche de la société. Ses décisions sont souveraines.
Certains affirment qu’il y a eu abus de pouvoir de la part du ministre.
Ce n’est pas vrai. S’il ne pouvait pas intervenir, comment allait-il défendre le dossier du Burida auprès du gouvernement ? C’est le ministre de la Culture qui soumet en Conseil des ministres les textes et les projets de lois régissant les droits d’auteur pour adoption. On raconte beaucoup de contre-vérités pour enflammer les sociétaires.
Car le décret sur la nouvelle forme juridique du Burida donne en même temps des prérogatives au ministre de la Culture et au Conseil d’administration. Si le ministre estime
que les conditions du Burida lui commandent d’intervenir pour prendre telle ou telle décision, il les prend.
Que pensez-vous du choix de Mme Viera pour assurer l’intérim à la Direction générale ?
J’étais au Burida quand elle est arrivée à la tête de la maison. C’est elle qui m’avait proposé pour occuper le poste de directeur d’exploitation. Je n’ai pas d’appréhension contre Madame Viera. J’étais à la passation des charges du mercredi 14 septembre
pour l’assister. Elle a la capacité et la volonté nécessaires pour diriger le Burida. Maintenant, le management des ressources humaines renferme beaucoup de surprise.
Sinon, elle a la capacité intellectuelle en matière de droits d’auteur pour diriger la maison
des créateurs.
Deux ans après la rétrocession de la maison aux artistes, peut-on dire aujourd’hui que les choses avancent dans le bon sens ?
Lorsque j’ai été nommé directeur juridique au temps d’Armand Obou, on m’avait demandé d’établir un projet de décret pour la transformation du Burida. La grande différence au niveau de ce décret est qu’avant, les administrateurs, le président du conseil d’administration et le directeur général étaient tous nommés par le ministre de la Culture. Le nouveau décret instaure un collège ou les membres sont élus. Les représentants des différentes corporations désignent un Pca. L’objectif de ce décret était
de faire prendre conscience aux auteurs en leur confiant la gestion de leur maison. Malheureusement, depuis l’avènement de cette nouvelle forme juridique du Burida et l’installation du Conseil d’administration, on s’est rendu compte, en tant que membre du
personnel, que l’objectif n’était pas le même pour tout le monde. Chacun vient pour se servir. Personne ne pense au développement des droits. Le conseil comprend tous
les secteurs des droits d’auteur. L’Ivoirien ne comprend toujours pas le bien-fondé
du payement de ces droits d’auteur. En outre, les perditions rencontrées
sur le terrain et la mauvaise volonté font que le Burida n’arriva pas à recouvrer correctement les droits. Ce qui est récolté ne suffit pas non seulement pour couvrir les charges de la société à plus fort raison payer les droits des artistes.
On se retrouve toujours dans la même situation de crise depuis la création de la maison.
Que faut-il pour que le Burida joue son rôle ?
Il faut briser l’hégémonie des droits musicaux en essayant de développer les droits des autres corporations afin de leurs permettre aussi de vivre deon pourra relever la pente et la société pourra se redresser. Les droits de reproductions littéraires n’existent pas. Les journalistes ne savent pas leur permet d’avoir des droits.
Il y a du travail à faire pour la formation des auteurs, des utilisateurs et du personnel du Burida pour que la société soit redressée. Tant qu’on ne fera pas ce travail, la société va toujours renforcement les droits d’auteur sur le plan pratique, mais ne connaissent pas la théorie du pratique sur le terrain. L’usager doit comprendre le fonctionnement des droits et savoir pourquoi il paye.
Interview réalisé par Fofana Ali