x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 19 septembre 2011 | Le Temps

Bangolo : Les Dozo ne veulent plus quitter le département

Après l’« occupation » de la ville de Bangolo, le jeudi 8 septembre 2011, par 2000 Dozo, tous armés, une mission du Conseil général du département s’est rendue sur les lieux, le 13 septembre dernier. Elle y est allée pour faire d’une pierre, plusieurs coups. Il s’agit d’abord de s’imprégner de l’état de destruction du siège du Conseil général, dont la direction se trouve à Abidjan pour des raisons évidentes de sécurité. A ce niveau, la mission a constaté avec amertume que rien n’est récupérable au siège. Et que c’est le seul service public qui aurait subi un pillage systématique dès l’entrée des hommes en armes à Bangolo, le 16 décembre 2010. Bureaux, ordinateurs, climatiseurs et bien d’autres effets sont emportés. Y compris deux engins pour les travaux publics. A savoir une niveleuse et une chargeuse, sans oublier l’un des deux véhicules « Bennes ». La même désolation a été constatée à la résidence privée du président du Conseil général. La présence de la mission du Conseil général à Bangolo, visait, ensuite, à toucher du doigt la psychose créée par l’arrivée des Dozo dans la ville. La mission a appris qu’après le tollé provoqué par leur intrusion dans cette cité et sa forêt, les Dozo se mettent désormais en tenue civile pour se fondre à la population. Ils ne veulent pas rentrer chez eux. «Ils sont toutefois visibles à l’intérieur du département et sur l’axe Bangolo- Duékoué où ils ont dressé des tentes à certains carrefours», souligne le rapport de la mission. Rapport selon lequel les Dozo ne déambulent plus dans la ville comme au premier jour de leur arrivée à Bangolo. La mission dit avoir appris également que «l’installation des Dozo à Bangolo serait autorisée par le Préfet et le Chef de canton Tahi Bah Jean». Mais elle estime avec fermeté, que «La parfaite cohabitation entre les Frci et les Dozo est source d’inquiétude pour les populations de Bangolo déjà fragilisées par la crise politico-militaire qui dure depuis plus de dix ans». C’est pour quoi le Conseil général ne veut «voir les Dozo, force parallèle, s’installer à Bangolo». Il appelle de tous ses vœux, le «redéploiement de la Police et la Gendarmerie nationales à Bangolo pour rassurer les populations». A l’occasion, la mission a rencontré les autorités administratives et militaires de la ville, autorités rassurées du retour imminent des services du Conseil général à Bangolo. Rappelons que le Conseil général de Bangolo est présidé par le Colonel Blesson Goué Emile. On peut donc retenir que les Dozo ne veulent pas quitter Bangolo. Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense doit prendre ses responsabilités.

Germain Séhoué
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ