Le gouvernement veut redynamiser le secteur de la poste, des nouvelles technologies et des principaux axes de développement. Hier, au cours d’une conférence-débat à l’hôtel Tiama, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Bruno Koné, a situé les axes en vue d’un développement durable du secteur. Dans son propos liminaire, il a souligné qu’aucun sujet de développement ne peut occulter la question de la revalorisation du secteur de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Selon ses propres termes, le statut de pays pauvre doit être un prétexte de plus pour se lancer résolument dans le domaine des technologies nouvelles qui doivent être perçues comme un défi à relever. « Quand on ne peut plus construire de routes, c’est justement le moment de construire des autoroutes », a-t-il dit. Pour lui, leur importance n’est plus à démontrer, en termes de qualité des outils de gestion des entreprises et d’impact sur l’économie. D’ailleurs, avec près de 70 % de taux de pénétration sur le marché ivoirien, la téléphonie mobile, avec ses services connexes, représente un atout indéniable. Il a cependant déploré les nombreuses insuffisances en termes d’adaptation du cadre réglementaire et institutionnel aux enjeux de l’économie numérique, dont le code est depuis longtemps obsolète. Au chapitre des perspectives, M. Bruno Koné a relevé les ambitions de son ministère dans le sens de la collaboration avec les secteurs de la santé, de l’éducation…, aux fins de doter le citoyen des rudiments de l’innovation technologique et de réduire le fossé numérique entre riches et pauvres. D’ailleurs, sur ce point de l’éducation, il a annoncé l’ouverture, pour la rentrée 2012-2013, de l’Esatic (Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication). Il a aussi fait des propositions pour redynamiser le secteur de la Poste, fortement sinistré et « sous perfusion depuis des décennies». De plus, le ministre a annoncé la mise en œuvre du programme d’installation de plus de 2000 km de câbles de fibres optiques pour booster le secteur des Tic. A cet effet, la part de l’Etat pour la réalisation de ce projet, déjà très avancé, s’élève à environ 9 milliards FCFA. Enfin, il s’est dit heureux de l’intérêt que l’Etat accorde au secteur par la dotation du Fnt (Fonds national des télécommunications) d’environ 40 milliards FCFA. Notons que la cérémonie a vu la présence des responsables de compagnies de téléphonie mobile, du Dg de la poste, ainsi qu’un parterre d’invités du monde de la Poste et des Tic.
A. Desclerc
A. Desclerc
