On s’achemine vraisemblablement vers une recomposition du capital du Village des technologies de l’information, de la communication et des biotechnologies (Vitib). Le ministre Bruno Koné qui soutient que l’Etat est décidé à prendre toute la place qui lui revient dans ce projet hautement stratégique, n’a pas tergiversé sur la question. «Le Vitib avec un capital de 3 milliards de Fcfa, est un projet sur plusieurs centaines d’hectares lancé par l’Etat de Côte d’Ivoire qui, chaque année, investit, au moins, 1 milliard de Fcfa dans cette entreprise. Or, la part de l’Etat n’est que de 6%. Ce n’est pas normal», a-t-il affirmé. Si l’Etat n’est pas majoritaire, a poursuivi le ministre, «cela veut dire que les décisions peuvent être prises totalement en dehors de notre avis». «Nous cherchons donc à corriger cette situation sans pour autant nuire aux intérêts privés qui sont aujourd’hui présents dans cet outil. Il s’agit de leur expliquer clairement la situation. On s’expliquera et ensemble, on verra comment corriger cela », a précisé Bruno Koné. A l’en croire, c’est un outil important que les autorités ont entrevu comme la vitrine technologique de l’Etat de Côte d’Ivoire. Malheureusement, il ne peut pas mener la mission pour laquelle il a été créé parce que ces intérêts privés attendent la part de l’Etat. «Or, pour financer, l’Etat attend d’avoir les moyens et de contrôler ce qui va se passer ensuite», a indiqué le ministre.
C.C.E.
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