Influencer le marché des idées, actualiser le marché entrepreneurial en Afrique, mais aussi expliquer la nécessité de la liberté économique. C’est dans ce but qu’Audace institut Afrique (Aia) a organisé, hier, à l’amphithéâtre de l’espace Crrae Umoa, au Plateau, une cérémonie de présentation du rapport de l’audit de la liberté économique en Côte d’Ivoire. Une étude menée en partenariat avec UnMondeLibre.org et l’institut Fraser(Canada). « Les pays les plus libres économiquement produisent plus facilement la croissance et la prospérité que les pays qui limitent les libertés économiques », a dit d’entrée de jeu Mamadou Koulibaly, président d’Aia, lors de sa communication sur le thème : ‘’La liberté économique, un défi incontournable sur la voie du progrès’’. Il a expliqué que les pays ont tendance à devenir démocratiques lorsque les libertés économiques lèvent les barrières qui s’opposent à la prospérité et à l‘enrichissement des populations. Pour lui, en étant plus libres économiquement, les populations accèdent ainsi plus facilement à l’éducation, s’ouvrent sur les expériences étrangères, et élargissent leurs champs d’analyse. Il développe que le fait d’avoir le capital naturel (ressources minières, naturelles etc…) n’est pas un élément pour devenir prospère, ou développé. « Le fait d’avoir le capital naturel n’est pas une garantie pour être heureux. C’est le capital intangible, celui qui transforme le capital naturel en capital fini. Celui qui transforme le fer en véhicule, le cacao en chocolat etc. C’est celui-là qui fait évoluer et il ne peut se faire sans liberté de pensée, de produire, l’amélioration de connaissances… », soutient-il. Mamadou Koulibaly avance que les Etats africains doivent favoriser la liberté économique car la paix est la résultante d’échanges libres entre les personnes libres. « Pour faire la paix, comme le dit Aristide Briand, il faut être deux : soi-même et le voisin d’en face. L’économie de la liberté est la voie de la démocratie sur laquelle repose la paix », affirme-t-il. A son tour, Emmanuel Martin, économiste, après avoir présenté le rapport de l’audit de la liberté économique en Côte d’Ivoire, a expliqué qu’il y a un véritable potentiel entrepreneurial en Côte d’Ivoire. « Ceux que vous considérez comme des débrouillards sont en réalité des graines d’entrepreneurs qui peuvent germer seulement en mettant de bonnes règles en place. C’est de cette manière que l’Etat doit s’engager pour réduire le taux de chômage », a-t-il indiqué.
Fabrice Sébine
Fabrice Sébine
