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Économie Publié le vendredi 23 septembre 2011 | Le Mandat

Situation de l’économie ivoirienne Ombre et lumière au tableau, Quatre millions de jeunes toujours au chômage

Cinq mois après la fin de la crise, la Côte d’Ivoire se positionne de nouveau comme le leader de la sous-région. Au sortir des évènements post-électoraux, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby, pronostiquait le Pib à un taux de (-6.3%) en 2011. Le 15 septembre dernier, lors du rapport de la mission conjointe du Fmi à Abidjan, l’argentier ivoirien indiquait que ce taux se situe actuellement à (-5,6%). En effet, depuis la fin juillet, les signes qui se succèdent, montrent que l’économie ivoirienne se porte beaucoup mieux. De fait, le 25 Juillet dernier, un bilan des recettes fiscales faisait état de 284 milliards FCFA, sur la période mai-juillet, soit 30% de plus que la prévision initiale de 213 milliards FCFA.

Ressources
naturelles et matières premières
Le 28 juillet dernier, le ministre de Mines et de l’énergie, Adama Toungara, a annoncé que la production de pétrole brut est remontée à 40 000 barils/jour (2 millions de tonnes par an) après avoir atteint une note plus basse de 35 000 barils/jour en 2010, soit une hausse de 15%. Il a même précisé que la production d’or passera de 4,2 tonnes en 2010 à 7 tonnes en 2011, puis 13 tonnes en 2013. Or, la veille, c'est-à-dire le 27 juillet dernier, Mark Bristow, Pdg de la Sud africaine Rangold, déclarait à Reuters que la mine de Tongon (au nord) atteindrait son objectif de 272 000 onces soit 9,7 tonnes cette année, et le Pdg de l’Australienne Newcrest confirmait par la suite que la mine de Bonikro (au Centre), en dépit d’une suspension d’activités de 2 mois, produira cette année 100 000 onces soit 3,6 tonnes. Aux cours actuels, une production vraisemblable de 450 000 onces d’or (16.1 tonnes) pour 2011 rapportera 365 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire contre 70 milliards FCFA en 2010. Le 17 août dernier, les autorités portuaires faisaient état de 122 000 tonnes de caoutchouc naturel exportées entre janvier et juillet, soit 9% de moins que sur la même période en 2010, et ce, en dépit de l’arrêt total des exportations entre mars et mai. A l’analyse, ce chiffre reflète une hausse de la production confirmée, une semaine plus tard, par les professionnels de la filière, faisant état d’une prévision de récolte de 285 000 tonnes soit 25% de plus que l’année précédente. Or, ces dernières années, l’hévéaculture a ravi au café la place de deuxième culture d’exportation, faisant du caoutchouc un des piliers de notre économie et, avec plus de 500 milliards FCFA en 2010, le 3ème poste d’exportation après le cacao et le pétrole. Le moteur de l’économie ivoirienne, le cacao, semble déjouer tous les pronostics qui prédisaient qu’après une décennie de stagnation, la production allait entamer un long déclin. Malgré la contrebande transfrontalière qu’on évalue à plus de 100 000 tonnes, les ports d’Abidjan et de San Pedro ont enregistré un tonnage de 1 410 000 au 31 août, ce qui, à un mois de la fin de la campagne 2010/2011 laisse présager une récolte de plus de 1 500 000 tonnes (hors contrebande), en hausse de 25% par rapport à la récolte 2009/2010 et battant le record de 2002/2003 (1 400 000 tonnes). Avec la bonne tenue des cours, largement entretenue par les incertitudes sur la récolte ivoirienne, le cacao peut rapporter, cette saison, plus de 2 300 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire, soit 500 milliards de plus que lors de la traite précédente.

4 millions de jeunes au chômage
Le secteur primaire qui représente 40% du Pib est sur une bonne lancée et pourra même contribuer à plus de 8,7 points de croissance cette année. La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire a estimé à 1 000 milliards FCFA, c’est à dire 10% du Pib, le montant du préjudice lié aux pillages subis par les entreprises, Pme comme multinationales, lors des semaines de combats. Aujourd’hui, selon une source proche du patronat, les 50% des entreprises pillées ont du mal à reprendre leur activité. Ce qui met en péril le devenir professionnel de la jeunesse. Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion du service civique, Alain Lobognon, hier, sur Onuci-Fm, a appelé les autorités à se pencher sur le sort des jeunes. A l’en croire, quatre millions de ceux-ci sont toujours dans l’attente de l’obtention d’un premier emploi.

Benjamin Soro
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