Le salon du tourisme et des voyages enregistre, cette année, la participation de la Côte d’Ivoire. A travers son ministre du tourisme, le pays espère accueillir à nouveau des centaines de milliers de touristes.
Dans les allées du gigantesque pavillon n°7, la musique bat son plein. On se croirait à un carnaval : agences de voyage, compagnies aériennes, exposants venus des quatre coins du monde rivalisent de sons et danses pour attirer les visiteurs. Dans une salle annexe, le ministre ivoirien du tourisme, Charles Aké Atchimon, s’égosille à en perdre la voix. Dans la cohue, et face à la presse parisienne, il s’emploie à détailler par le menu, le nouveau programme ivoirien intitulé «Vision 2015». Dont l’objectif-clé est de faire du tourisme un véritable pilier de l’économie, en complément du binôme café-cacao. L’enjeu en vaut la chandelle : la Côte d’Ivoire attend à moyen terme près de cinq cent mille touristes, pour espérer récolter une contribution d’environ 2% de son produit intérieur brut (PIB). Après plus de dix années de crise, le secteur a connu une baisse significative en termes de rentabilité. Convaincre les voyagistes de renouer avec la destination Côte d’Ivoire donne de la migraine. Certes, le contexte politique n’est plus le même qu’il y a six mois. Mais la situation sociopolitique charrie encore quelques scories : attaques récentes dans l’ouest, une zone touristique par excellence, exactions multiples des fameuses FRCI régulièrement relatées dans la presse, rumeurs fréquentes pour ne citer que ces quelques inquiétudes.
Malgré les quelques points sombres susmentionnés, Charles Aké Atchimon ne perd pas espoir. Selon lui, le pays a conservé ses « fondamentaux » malgré des années de crise. En outre, de nombreux attraits touristiques à l’Ouest et au Nord sont à présent accessibles aux visiteurs, sans omettre de souligner l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire. Selon lui, le programme du président Ouattara prévoit la création de 10 à 15 nouveaux réceptifs hôteliers à l’instar des «lodges» kenyans, la baisse des coûts de transports aériens et la mise en œuvre de dispositifs efficaces de commercialisation de la destination ivoire. Le premier responsable ivoirien du tourisme est conscient qu’il va falloir redorer le blason de l’accueil réservé aux touristes. Il pense même à titre d’exemple créer une « brigade de sécurité touristique » pour aider à la protection des touristes sur les plages, dans les hôtels, et également réserver un excellent accueil aux touristes dès leur arrivée à l’aéroport en leur offrant de la boisson à base de cacao… Autant de mesures sur lesquelles planche un comité de réflexion.En attendant les résultats des travaux, Charles Atchimon lance un appel aux voyagistes français : «la meilleure façon de tester la sécurité d’un pays, c’est d’y aller soi-même».
Karim Wally à Paris
Dans les allées du gigantesque pavillon n°7, la musique bat son plein. On se croirait à un carnaval : agences de voyage, compagnies aériennes, exposants venus des quatre coins du monde rivalisent de sons et danses pour attirer les visiteurs. Dans une salle annexe, le ministre ivoirien du tourisme, Charles Aké Atchimon, s’égosille à en perdre la voix. Dans la cohue, et face à la presse parisienne, il s’emploie à détailler par le menu, le nouveau programme ivoirien intitulé «Vision 2015». Dont l’objectif-clé est de faire du tourisme un véritable pilier de l’économie, en complément du binôme café-cacao. L’enjeu en vaut la chandelle : la Côte d’Ivoire attend à moyen terme près de cinq cent mille touristes, pour espérer récolter une contribution d’environ 2% de son produit intérieur brut (PIB). Après plus de dix années de crise, le secteur a connu une baisse significative en termes de rentabilité. Convaincre les voyagistes de renouer avec la destination Côte d’Ivoire donne de la migraine. Certes, le contexte politique n’est plus le même qu’il y a six mois. Mais la situation sociopolitique charrie encore quelques scories : attaques récentes dans l’ouest, une zone touristique par excellence, exactions multiples des fameuses FRCI régulièrement relatées dans la presse, rumeurs fréquentes pour ne citer que ces quelques inquiétudes.
Malgré les quelques points sombres susmentionnés, Charles Aké Atchimon ne perd pas espoir. Selon lui, le pays a conservé ses « fondamentaux » malgré des années de crise. En outre, de nombreux attraits touristiques à l’Ouest et au Nord sont à présent accessibles aux visiteurs, sans omettre de souligner l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire. Selon lui, le programme du président Ouattara prévoit la création de 10 à 15 nouveaux réceptifs hôteliers à l’instar des «lodges» kenyans, la baisse des coûts de transports aériens et la mise en œuvre de dispositifs efficaces de commercialisation de la destination ivoire. Le premier responsable ivoirien du tourisme est conscient qu’il va falloir redorer le blason de l’accueil réservé aux touristes. Il pense même à titre d’exemple créer une « brigade de sécurité touristique » pour aider à la protection des touristes sur les plages, dans les hôtels, et également réserver un excellent accueil aux touristes dès leur arrivée à l’aéroport en leur offrant de la boisson à base de cacao… Autant de mesures sur lesquelles planche un comité de réflexion.En attendant les résultats des travaux, Charles Atchimon lance un appel aux voyagistes français : «la meilleure façon de tester la sécurité d’un pays, c’est d’y aller soi-même».
Karim Wally à Paris