PARIS, Le transfèrement de l`ancien président Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye "faciliterait le
processus de réconciliation" en Côte d`Ivoire, a jugé vendredi le ministre ivoirien des droits de l`Homme, Gnénéma Coulibaly.
Le nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, a demandé à la CPI d`ouvrir une enquête visant notamment M. Gbagbo, accusé de crimes contre l`humanité et de crimes de guerre pour avoir refusé d`accepter sa défaite à la présidentielle de 2010, déclenchant une sanglante crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts selon les nouvelles autorités du pays.
"J`ai expliqué au président de la CPI l`importance pour la réconciliation nationale de cette procédure. Si l`ex-président n`était plus sous notre responsabilité, sur le territoire de la République, cela faciliterait le processus de réconciliation et contribuerait à dépassionner la suite du débat, notamment les élections législatives" prévues le 11 décembre, a déclaré à la presse à Paris M. Coulibaly, après avoir rencontré les responsables de la CPI aux Pays-Bas.
"La présence de Laurent Gbagbo (en Côte d`Ivoire) freine le développement du processus de réconciliation", a-t-il souligné. Selon le ministre, les responsables de la CPI "se sont montrés sensibles à nos arguments".
La CPI pourrait aussi décider de poursuivre d`autres personnalités ivoiriennes pour leur responsabilité dans les violences post-électorales, y compris dans le camp Ouattara.
"Nous exécuterons tout mandat d`arrêt de la CPI, quels que soient les noms qu`ils nous soumettront", a assuré Gnénéma Coulibaly, qui est aussi revenu sur la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) intronisée mercredi en Côte d`Ivoire.
La période qu`elle examinera remontera selon lui jusqu`à l`indépendance : "Si le mandat de la Commission ne portait que sur la période postérieure à 2000, on ne connaîtrait pas les fondements de la division nationale", a-t-il dit.
"Si à cette occasion on découvre des faits non prescrits, ils seront présentés à une juridiction nationale. La réconciliation nationale n`exclut pas la justice, elle se fonde sur la justice", a assuré le ministre.
"Il serait souhaitable de déboucher sur cette forme de pardon légal qu`est l`amnistie. Mais l`amnistie suppose l`existence d`une infraction dont elle efface les conséquences. Chacun doit avoir la possibilité de revêtir son manteau de coupable", a-t-il estimé.
thm/kat/sd/df
processus de réconciliation" en Côte d`Ivoire, a jugé vendredi le ministre ivoirien des droits de l`Homme, Gnénéma Coulibaly.
Le nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, a demandé à la CPI d`ouvrir une enquête visant notamment M. Gbagbo, accusé de crimes contre l`humanité et de crimes de guerre pour avoir refusé d`accepter sa défaite à la présidentielle de 2010, déclenchant une sanglante crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts selon les nouvelles autorités du pays.
"J`ai expliqué au président de la CPI l`importance pour la réconciliation nationale de cette procédure. Si l`ex-président n`était plus sous notre responsabilité, sur le territoire de la République, cela faciliterait le processus de réconciliation et contribuerait à dépassionner la suite du débat, notamment les élections législatives" prévues le 11 décembre, a déclaré à la presse à Paris M. Coulibaly, après avoir rencontré les responsables de la CPI aux Pays-Bas.
"La présence de Laurent Gbagbo (en Côte d`Ivoire) freine le développement du processus de réconciliation", a-t-il souligné. Selon le ministre, les responsables de la CPI "se sont montrés sensibles à nos arguments".
La CPI pourrait aussi décider de poursuivre d`autres personnalités ivoiriennes pour leur responsabilité dans les violences post-électorales, y compris dans le camp Ouattara.
"Nous exécuterons tout mandat d`arrêt de la CPI, quels que soient les noms qu`ils nous soumettront", a assuré Gnénéma Coulibaly, qui est aussi revenu sur la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) intronisée mercredi en Côte d`Ivoire.
La période qu`elle examinera remontera selon lui jusqu`à l`indépendance : "Si le mandat de la Commission ne portait que sur la période postérieure à 2000, on ne connaîtrait pas les fondements de la division nationale", a-t-il dit.
"Si à cette occasion on découvre des faits non prescrits, ils seront présentés à une juridiction nationale. La réconciliation nationale n`exclut pas la justice, elle se fonde sur la justice", a assuré le ministre.
"Il serait souhaitable de déboucher sur cette forme de pardon légal qu`est l`amnistie. Mais l`amnistie suppose l`existence d`une infraction dont elle efface les conséquences. Chacun doit avoir la possibilité de revêtir son manteau de coupable", a-t-il estimé.
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