Le ministre des droits de l’Homme et des Libertés publiques a séjourné à La Haye, aux Pays-Bas, où il s’est entretenu avec les responsables de la Cour Pénale Internationale. De passage à Paris, en France, le ministre ivoirien a évoqué avec la presse, le cas de l’ex-président Laurent Gbagbo.
«J`ai expliqué au président de la CPI l`importance pour la réconciliation nationale de cette procédure. Si l`ex-président n`était plus sous notre responsabilité, sur le territoire de la République, cela faciliterait le processus de réconciliation et contribuerait à dépassionner la suite du débat, notamment les élections législatives », a révélé le ministre Coulibaly Gnénéma, faisant allusion à la requête adressée à la CPI par le Président Alassane Ouattara, lui demandant d’ouvrir une enquête contre Laurent Gbagbo, accusé de crimes contre l’humanité et des crimes de guerre lors de la crise postélectorale. Une crise qui a fait plus de 3000 morts, selon les nouvelles autorités ivoiriennes. Coulibaly Gnénéma a affirmé avoir trouvé une oreille attentive à la CPI, les responsables s’étant « montré sensibles » à ses arguments et pourraient décider de poursuivre d’autres personnalités pour leurs responsabilités dans la crise postélectorale y compris dans le camp Ouattara. « Nous exécuterons tout mandat d`arrêt de la CPI, quels que soient les noms qu`ils nous soumettront », a-t-il assuré. La présence de Laurent Gbagbo sur le territoire ivoirien, « freine le développement du processus de réconciliation », selon le ministre des Droits de l’Homme qui a donné également son avis sur l’installation des membres de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, dont la mission de réconciliation des Ivoiriens remontera, aux dires du ministre Gnénéma Coulibaly, jusqu’à l’indépendance. « Si le mandat de la Commission ne portait que sur la période postérieure à 2000, on ne connaîtrait pas les fondements de la division nationale. Si à cette occasion on découvre des faits non prescrits, ils seront présentés à une juridiction nationale. La réconciliation nationale n`exclut pas la justice, elle se fonde sur la justice», a précisé Coulibaly Gnénéma, qui pense « qu’il serait souhaitable de déboucher sur cette forme de pardon légale qu`est l`amnistie. Mais l`amnistie s`applique à l`auteur qui a été reconnu coupable d`un fait, dont elle efface les conséquences. Chacun doit avoir la possibilité de revêtir son manteau de coupable », a ajouté le ministre des Droits de l’Homme.
Olivier Dion
«J`ai expliqué au président de la CPI l`importance pour la réconciliation nationale de cette procédure. Si l`ex-président n`était plus sous notre responsabilité, sur le territoire de la République, cela faciliterait le processus de réconciliation et contribuerait à dépassionner la suite du débat, notamment les élections législatives », a révélé le ministre Coulibaly Gnénéma, faisant allusion à la requête adressée à la CPI par le Président Alassane Ouattara, lui demandant d’ouvrir une enquête contre Laurent Gbagbo, accusé de crimes contre l’humanité et des crimes de guerre lors de la crise postélectorale. Une crise qui a fait plus de 3000 morts, selon les nouvelles autorités ivoiriennes. Coulibaly Gnénéma a affirmé avoir trouvé une oreille attentive à la CPI, les responsables s’étant « montré sensibles » à ses arguments et pourraient décider de poursuivre d’autres personnalités pour leurs responsabilités dans la crise postélectorale y compris dans le camp Ouattara. « Nous exécuterons tout mandat d`arrêt de la CPI, quels que soient les noms qu`ils nous soumettront », a-t-il assuré. La présence de Laurent Gbagbo sur le territoire ivoirien, « freine le développement du processus de réconciliation », selon le ministre des Droits de l’Homme qui a donné également son avis sur l’installation des membres de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, dont la mission de réconciliation des Ivoiriens remontera, aux dires du ministre Gnénéma Coulibaly, jusqu’à l’indépendance. « Si le mandat de la Commission ne portait que sur la période postérieure à 2000, on ne connaîtrait pas les fondements de la division nationale. Si à cette occasion on découvre des faits non prescrits, ils seront présentés à une juridiction nationale. La réconciliation nationale n`exclut pas la justice, elle se fonde sur la justice», a précisé Coulibaly Gnénéma, qui pense « qu’il serait souhaitable de déboucher sur cette forme de pardon légale qu`est l`amnistie. Mais l`amnistie s`applique à l`auteur qui a été reconnu coupable d`un fait, dont elle efface les conséquences. Chacun doit avoir la possibilité de revêtir son manteau de coupable », a ajouté le ministre des Droits de l’Homme.
Olivier Dion