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Société Publié le samedi 1 octobre 2011 | Le Patriote

Adjudant Amoudi Traoré (Chef de la sécurité de Bouaké): “Les braquages sont de vieux souvenirs à Bouaké”

Le volet sécuritaire est l’une des préoccupations des populations à Bouaké comme partout
ailleurs en Côte d’Ivoire. Nous avons, lors de notre passage dans la capitale de la vallée du
Bandama, rencontré l’adjudant Amoudi Traoré. Le chef de la sécurité de la ville rassure les
uns et les autres

Le Patriote: Quel est l’état des lieux au plan sécuritaire à Bouaké après la crise post-électorale que nous venons de vivre?

Adjt Amoudi Traoré: La sécurité commence à s’améliorer ces derniers temps. Car
aujourd’hui, grâce à notre action, il y a moins de braquages. Il faut dire que depuis la fin de la
crise, des individus venant d’Abidjan ont commencé à sévir dans les ex-zones centre-nord etnord. Lorsque nous avons pris les rênes de la sécurité à Bouaké, nous avons d’abord travaillé dans les principaux axes de la ville. Car il y avait des coupeurs de route qui sévissaient sur ces axes-là. Nous avons pu les neutraliser. Mais au sein de la ville, elle-même, il y avait aussi des braqueurs et des vols de motos. Depuis cinq jours, nous avons pu mettre la main sur ces bandits que nous avons mis à la disposition de la gendarmerie et la justice.

LP: Est-ce que le retour des gendarmes est effectif à Bouaké?

AT: Depuis l’Accord de politique de Ouagadougou, la gendarmerie et la police ont été
toujours présentes à Bouaké à travers le CCI. Mais les opérations sur le terrain pour plus
d’efficacité, se font par nous les militaires. Car la gendarmerie et la police n’ont pas les
moyens de lutter contre les bandes puissamment armées et autres coupeurs de route. Nous
n’attendons que les renforts au niveau de la gendarmerie et de la police pour céder totalement le volet maintien de l’ordre à ces forces. Nous avons, dans ce sens, déjà sensibilisé les populations sur leur arrivée. Nous les attendons pour entrer en caserne.


LP: Quel est le travail que vous avez déjà abattu depuis que vous êtes là?

AT: Il faut préciser qu’en trois mois de travail, nous avons pu saisir 37 kalachnikovs des
mains d’individus mal intentionnés qui vont les prendre à Abidjan pour venir commettre des
crimes à Bouaké et à Korhogo. Il y en a d’autres qui vont prendre des pistolets automatiques
pour venir les vendre à des gens à Bouaké. Notre rôle est de mettre la main sur ces armes qui ne sont pas faites pour la maison. Une seule arme dans une cours est source d’insécurité. Nous avons également réussi à démanteler un réseau de vol de véhicules. Des individus allaient à Abidjan pour braquer des véhicules pour venir les revendre à Bouaké. Même hier (NDLR: l’interview a eu lieu le 20 septembre), nous avons pu restituer trois véhicules volés à leurs propriétaires. Depuis trois mois que nous sommes là, ce sont au total 51 véhicules que nous avons pu restituer à différents propriétaires. Il est vrai que la sécurité ne se fait pas à 100%, mais il faut dire qu’aujourd’hui, la sécurité est revenue à Bouaké. Il est difficile pour les coupeurs de route d’opérer. Car sur tous les axes qui mènent à Bouaké, nous avons posté nos hommes qui veillent au grain. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour apporter la quiétude aux populations qui ont été traumatisées par dix ans de crise. Vous me donnez là, l’occasion de lancer un appel à la population de Bouaké. Aucune sécurité efficace ne peut se faire sans elle.

Réalisée par Jean- Claude Coulibaly à Bouaké
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