Les chefs de corps des différentes forces militaires et para militaires de Bouaké ont été installés samedi en présence du Premier ministre. Ainsi, le commandement de la 3ème région militaire a été confié au commandant Assaud Plékou. Quand la 3ème légion de gendarmerie est mise sous le commandement du colonel Kouamé Boussin. Le 3ème bataillon d'infanterie est commandé par le lieutenant-colonel Kouamé N'Goran Léon. Le commissaire divisionnaire N'guessan Konan Michel est désormais le préfet de police. Le service des douanes est placé sous la direction du colonel Bamba Vafamba et le colonel Ouattara Siaka est le directeur régional des Eaux et Forêts. C'est dans la plus stricte observation des règles militaires, que ces chefs de corps ont été présentés solennellement au Premier ministre, Les uns après les autres, ceux-ci ont assuré de traduire dans les faits, leur volonté de servir la nation avec abnégation et loyauté. D'ailleurs, le lieutenant-colonel Kouamé N'goran a indiqué la date du mardi prochain, pour mettre déjà 150 hommes au 3ème bataillon. Et la semaine suivante, le nombre passera à 700 hommes. Dans son adresse, le Premier ministre avait souligné l'importance de cette cérémonie d'installation dans le processus de normalisation du pays. Pour M. Guillaume Soro, l'un des piliers d'un Etat c'est l'armée. « Aujourd'hui nous venons avec les gendarmes, les policiers, les douaniers, les Eaux et Forêts et les militaires pour les confier à la population de Bouaké et aux autorités de Bouaké. Et cela est quelque chose d'extrêmement important. C'est cela la réunification que nous avons appelée de tous nos vœux » a rappelé le Premier ministre. Aussi il a proscrit la fâcheuse manie de donner une ethnie à quelqu'un sans qu'on ne vous demande. Car pour le Premier ministre, on ne peut pas développer un pays sur la base de l'ADN des gens… et cela a fait du tort à la Côte d'Ivoire » a-t-il rappelé. Précisant ensuite à l'armée que, ce qui est en marche, c'est la construction d'une armée républicaine fondée sur les valeurs de la République. Affirmant qu'un Etat fort, c'est un Etat qui est adossé à un pilier fort qui est l'armée. «Il n' ya plus de ex FDS et ni ex FAFN. Vous êtes l'armée de Côte d'Ivoire, il ne doit pas y avoir de discrimination. Vous devez travailler ensemble, main dans la main, pour assurer et bâtir la sécurité des populations » a souligné le chef du gouvernement. Pour lui, Il faut que l'Armée reste et demeure apolitique, au service de l'Etat. «L'Armée n'est pas là pour se retourner contre sa population. L'Armée est là pour sécuriser la population, pour sécuriser les biens de cette population» a-t-il souligné avant de lancer un appel aux militaires encore en exil : «Je sais que beaucoup sont allés en exil. Nous avons demandé à tout le monde de revenir. Mais nous ne pouvons pas obliger quelqu'un qui est allé en exil de revenir. Tous ceux qui sont revenus sont là, vivent tranquillement, il n'y a aucun problème Arrêtez de rêver, venez en côte d'Ivoire pour qu'on travaille pour construire le pays». Notons qu'avant le Premier ministre, c'est le maire qui, au nom de la population, a salué le retour de ces différentes forces.
MAIGA Idrissa à Bouaké
MAIGA Idrissa à Bouaké
