Le général trois étoiles Georges Guiai Bi Poin, ancien patron du Centre de commandement des opérations de sécurité ( Cecos), arrêté le 20 août 2011 et incarcéré à la Maison d’arrêt de correction d’Abidjan ( Maca), va être libéré dans les prochains jours, avons-nous appris le dimanche 02 septembre 2011, de sources proches du parquet d’Abidjan. L’arrestation de Guiai Bi Poin, dans le cadre d’une enquête sur la présence d’un présumé charnier à l’Ecole nationale de la gendarmerie, mais dont les enquêteurs n’ont jamais pu découvrir des ossements humains au terme de plusieurs jours de fouilles minutieuses, avait mis à mal les relations entre la Primature et le ministère de la Justice. Il avait été arrêté au moment où le chef du gouvernement était en voyage au Maroc et le chef de l’Etat aux Etats-Unis. Tous les deux avaient été pris a rebrousse-poil par cette arrestation, du fait des engagements qu’ils avaient pris… Au point qu’à la suite d’une pirouette, les premières charges contre Guiai Bi Poin ont été tout de suite abandonnées par le parquet au profit « de crimes économiques » dont des « vols à main armée, détournements de deniers publics, atteinte à l’économie publique ». Depuis, Guiai Bi Poin croupit à la Maca. Cette affaire, aux allures de règlements de comptes, de sources proches de la Présidence de la République, embarrasse, au plus haut point le chef de l’Etat, Alassane Ouattara et son Premier ministre Guillaume Soro. Ce d’autant que le parquet peine, selon nos sources, à apporter les preuves matérielles irréfutables qui justifieraient la mise en accusation et l’arrestation du général Guiai Bi Poin. Face à cette conjoncture, l’axe entre la Primature et le ministère de la Justice s’est quelque peu brouillé ces derniers temps. La porte de sortie envisagée, est la mise en liberté du général dans les prochains jours. Mais il va falloir que Guiai Bi Poin soit auditionné par un juge d’instruction, qui pourra abandonner les charges et classer le dossier sans suite. Ce qui pourrait se produire cette semaine si ce général qui s’est rallié au président Alassane Ouattara peu après l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, consent à se présenter devant le juge d’instruction Cissé Makouéni dans le courant de cette semaine.
Armand B. DEPEYLA
Armand B. DEPEYLA
