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Politique Publié le lundi 3 octobre 2011 | AFP

Côte d`Ivoire / enquête CPI : Le gouvernement Ouattara n`a ni "gêne" ni "crainte"

© AFP Par Emma
Procédures engagées contre l`ancien régime : Le ministre de la justice fait des précisions.
Golf Hôtel - Mardi 21 juin 2011 : Me Ahoussou Kouadio Jeannot, ministre d`état, Garde des Sceaux et ministre de la Justice anime une conférence pour éclairer l`opinion sur les procédures engagées contre des anciens tenants du pouvoir public aujourd’hui assignés en justice
Le gouvernement du président ivoirien Alassane Ouattara a salué lundi la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d`ouvrir une enquête sur les crimes de la crise post-électorale et dit n`avoir ni "gêne" ni "crainte" alors que des figures de son camp pourraient être inquiétées.

"En tant que garde des Sceaux, je ne peux qu`être heureux de voir la CPI autoriser le procureur à venir enquêter sur les événements post-électoraux", a déclaré à l`AFP le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou Kouadio.

"Nous n`avons aucune gêne, aucune crainte", a-t-il martelé.

Les enquêteurs de la CPI "feront leur travail en toute transparence avec le soutien ferme et fort du gouvernement", a-t-il assuré.

Réclamée par M. Ouattara, l`enquête ne sera pas "sélective", "elle va s`ouvrir à tout le monde et prendra en compte toute personne qui aura commis un crime contre l`humanité, fût-elle un +frère+ du président Ouattara", a affirmé le ministre.

"On doit mettre définitivement fin à ce genre de crimes contre l`humanité dans les pays en voie de développement" et dissuader "tous les autocrates qui veulent se maintenir par la force et par la violence", a poursuivi M. Ahoussou. "Plus jamais ça en Côte d`Ivoire!"

Plusieurs personnalités du camp Ouattara, dont des militaires issus de l`ex-rébellion de 2002, ont été mises en cause par des ONG internationales, notamment Chérif Ousmane. Très proche du président, il fut chef de guerre dans le Nord après le putsch raté de 2002 et est désormais numéro 2 de la garde présidentielle.

Née du refus de l`ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, et conclue en avril par deux semaines de guerre, la crise a fait au moins 3.000 morts selon les Nations unies.
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