Elle n’a duré qu’une seule journée. Et pourtant, la visite d’amitié et de travail que le président de la République, Alassane Ouattara a rendue, hier, à son homologue ghanéen John Atta Mills, a été plus que bénéfique pour les deux Etats voisins. Elle a permis, en témoigne le communiqué final qui a sanctionné la rencontre, rendu public et signé à l’aéroport par les ministres ghanéen et ivoirien des Affaires étrangères, non seulement de renforcer la coopération multisectorielle entre les deux pays, mais aussi et surtout, de trouver une réponse définitive à l’épineuse équation des réfugiés politiques ivoiriens au Ghana. Le chef de l’Etat ivoirien a souhaité que l’Etat ghanéen prenne toutes dispositions idoines pour exécuter les commissions rogatoires lancées contre les refugiés ivoiriens sur qui pèsent de lourds soupçons de crimes de divers ordres. Le président Atta Mills en réponse, a indiqué que les services compétents de son pays, travailleront sur la question les prochains jours. Mais, il s’est empressé d’indiquer à toutes fins utiles, que la loi doit être respectée au Ghana. « Il y a des règles qui régissent la vie et le comportement des personnes vivant sur le sol ghanéen. Cela, en conformité avec les règles internationales. Les réfugiés Ivoiriens vivant au Ghana sont condamnés à respecter nos lois et les lois internationales. Son Excellence le président Ouattara nous a assuré que s’ils retournent en Côte d’Ivoire, leur sécurité est garantie, ils vont vivre en paix pour contribuer au développement de leur pays. Sur ce, nous allons continuer de faire des efforts lucides pour encourager les réfugiés ivoiriens à retourner de leur propre gré en Côte d’Ivoire ». Propos du chef de l’Etat ghanéen, John Atta Mills. Qui, à la lumière, sonnent comme un glas pour les irréductibles militants Lmp qui ont trouvé asile dans son pays, mais continuent d’attiser le feu par leurs discours. En un mot comme en mille, ce discours franc du président ghanéen, contraint désormais les va-t-en guerre Lmp du Ghana, à garder désormais le silence, au risque sans aucun doute, de se voir rapatrier en Côte d’Ivoire sans autre forme de procès. Une mise en garde qui certainement, va ramener beaucoup à la raison.
Paul Koffi
Envoyé spécial
Paul Koffi
Envoyé spécial