Constant Koffi est le président intérimaire de la Coalition pour le changement (Cpc). Dans l’entretien qui suit, il parle des objectifs de sa structure, et se prononce sur quelques pans de l’actualité en Côte d’Ivoire. Le meeting annoncé du Fpi à Yopougon, les pratiques des responsables de l’ex-parti au pouvoir, les révélations sur Zasso Patrick dit "En global Fpi", sont autant de sujets qu’il aborde.
Vous avez eu un séminaire qui vous a confirmé dans cette tâche. Pouvons-nous avoir les conclusions de ce séminaire?
Constant Koffi : Le séminaire a été l`occasion pour la Coalition, le bureau national et les coordinations, de réfléchir sur le positionnement de la coalition au regard du nouveau contexte sociopolitique.
Ce séminaire a entériné ma désignation comme président intérimaire. Il a programmé une série d`actions en vue de l`implantation sur toute l`étendue du territoire national de la Cpc. La rencontre a également parlé de notre positionnement. La Cpc entend garder sa ligne à travers la mobilisation de la jeunesse pour un soutien total au chef de l’Etat et à ses actions tout en gardant notre liberté de critiques.
Vous soutenez le président Ouattara, mais en même temps, vous proposez des candidats pour les législatives. Ne craignez-vous pas de vous mettre à dos le parti qui le supporte?
Nous ne croyons pas que nous allons nous mettre à dos ce parti. D`abord, ce qu`il faut savoir, c’est que nous proposons ces jeunes à l`investiture Rdr. Deuxième chose, nous nous croyons suffisamment imprégnés du programme de gouvernement du président Ouattara, et nous savons que celui-ci met au coeur de son dispositif, la question des jeunes. Qui mieux que les
jeunes peut porter ce coup de main nécessaire au président de la république pour accomplir sa mission ? Nous avons donc décidé de nous engager auprès de lui pour atteindre cet objectif. Nous allons, par ce positionnement, montrer que nous ne savons pas faire que des meetings, mais que nous savons aussi assumer des responsabilités.
Vous succédez à Touré Mamadou qui a marqué la Cpc. Ne pensez-vous pas que vous héritez d’une lourde charge ?
Effectivement, succéder à monsieur Touré Mamadou est une tâche difficile, vu ses capacités. Mais c`est un honneur, parce que
nous avons eu à travailler avec lui et nous avons su tirer de bonnes choses de cette collaboration. Et d`ailleurs, la collaboration entre lui et nous n`est pas rompue et nous croyons que ce que nous avons retenu de lui, nous permettra de poursuivre le chemin pour le changement véritable dans notre pays. Ce qu`il faut préciser, c`est qu’il y a eu l`alternance dans notre pays, mais le combat pour le changement doit se poursuivre.
Concernant les législatives, il y a des voix discordantes au Rhdp. Qu`en dites-vous? Le Rhdp doit-il aller aux législatives en rang dispersé ou serré?
C`est une question sensible. Pour nous, ce qu`il faut réussir à faire, c`est de donner une majorité nécessaire au Président de la république pour accomplir ses reformes. Nous nous en remettons donc à la sagesse de nos leaders, en l`occurrence le président de la république et le président Henri Konan Bédié. Nous croyons qu`ils trouveront la meilleure formule.
Une confrontation entre le Pdci et le Rdr qui sont les partis phares du Rhdp, ne mettrait-elle pas à mal, cette coalition politique ?
Sur la base de ce que je viens de vous dire, aucune confrontation n’est possible entre ces deux partis.
Le parti de l`ancien chef d`Etat, le Fpi, menace de ne pas participer aux législatives. Bon ou mauvais choix?
Le Fpi est un parti de losers. Nous avons eu à le démontrer plusieurs fois lors de nos campagnes. Le Fpi fixe des règles et dans l`application de ces règles, il veut se dévoyer. Les règles ont été fixées depuis les accords de Prétoria. C`est sur la base de ces règles que les institutions fonctionnent, notamment la Cei. Ce parti doit apprendre à respecter ses propres engagements. Nous disons que le Fpi est l`une des plus grosses arnaques de notre pays.
Ils (les responsables Fpi, Ndlr) se sont présentés durant des années comme des démocrates. Il y a eu des élections, ils ont perdu et ils ont refusé de partir. Aujourd`hui, ils savent que les élections qui arrivent vont démontrer leur minorité, et donc, ils cherchent tous les arguments possibles pour ne pas partir, pour fuir le combat. C`est tout ce qu`il faut comprendre dans leur stratégie.
Le Fpi pose comme conditions pour la réconciliation, la libération de Laurent Gbagbo et de ses cadres en prison. Quelle analyse?
Nous ne voyons pas le rapport entre la réconciliation et la libération de criminels. Sinon que pour qu’il y ait réconciliation, tous les
criminels doivent répondre devant la justice. Il y a eu des choses graves dans ce pays. Des gens ont été massacrés, des femmes ont été tuées, des ivoiriens ont vu leurs biens pillés etc. Que ceux qui ont commis ces actes soient jugés. Ce que le Fpi peut exiger, c’est un procès équitable de sorte à ce que les incriminés puissent se défendre. Mais demander qu`on libère des hommes qui ont tué, massacré, et même appelé à la haine, c`est faire fausse route.
Dernièrement, un des partisans de Gbagbo exilé au Ghana, Zasso Patrick que vous connaissez bien, a fait de graves révélations sur le Rdr et le régime Ouattara. Qu`en dites-vous?
Je dis toujours que le Fpi, pour exister, a besoin de s`agiter. Ceux qui sont hors du pays sont, pour la plupart sous mandat d`arrêt. Mais, un jour ou l`autre, ils seront pris. Deuxième chose, ils ont besoin de faire du bruit pour continuer d’exister. Troisième chose, ils utilisent très mal l`angle pour pouvoir intervenir parce qu`ils ne savent même pas ce qui se passe en Côte d`Ivoire. Vous verrez que les interventions de ceux qui sont au Ghana et ceux qui sont ici en Côte d`Ivoire sont différentes.
Maintenant, pour ce qui est de Zasso Patrick, c’est quelqu’un qui ne vaut pas une pipette. Il vit aux dépens des hommes qu`il rencontre. Zasso Patrick a été repéré par nous lors des universités des temps libres (Utl). Il a un niveau 5ème. Il se prétendait membre de la galaxie patriotique. Il n`avait même pas accès aux réunions de sections du Fpi et traînait au parlement de Inch’Allah à Koumassi avec toujours le même pantalon et la même chemise. Un jour, alors qu’il était très malade et abandonné par ses amis des Agoras, notre coordination Cpc de Koumassi a volé à son secours financièrement.
Voilà comment, après cet acte, Zasso nous a rejoints. Alors que nous n’avions pas encore fini son encadrement, il a été bombardé porte-parole du Président Ouattara malgré nos réserves. Le Rdr n’a qu’à s’en prendre à lui-même, car ce parti ou certains de ses cadres ont réussi à faire d’un moins que rien, une star. Nous espérons que toutes les leçons ont été tirées. Il a prétendu connaître en son temps Blé Goudé et Gbagbo pour arnaquer le Rdr. Aujourd’hui, il prétend connaître et avoir parlé régulièrement avec Ouattara pour arnaquer ses nouveaux amis.
Que dites-vous de la rumeur qui dit que le Ghana soutient ceux qui restent fidèles à Gbagbo et leur permet de mener des actions?
A ce sujet je voudrais m’en remettre aux déclarations du Ministre de l’Intérieur qui a dit qu’aucune man?uvre de déstabilisation ne
viendra du Ghana. Mais tout de même, comment des gens contre qui des mandats d’arrêts sont lancés peuvent menacer le pays à
travers leurs déclarations sur le sol Ghanéen, sans que les autorités ne bronchent ? Plus grave, comment Charles Ble Goudé peut,
depuis le Ghana, si on s’en tient aux déclarations de son ex garde du corps, organiser des enlèvements à Abidjan ? En tous cas, les autorités sont interpellées.
Sur le plan sécuritaire en Côte d`Ivoire, il y a eu des attaques à Taï et à Tiébissou dernièrement. Croyez-vous que les Frci sont capables de maintenir la sécurité?
Depuis la veille des élections présidentielles, l`insécurité avait atteint l`extrême, mais avec le refus de Gbagbo de céder le pouvoir
et le recrutement de nombreux mercenaires, elle a atteint le pic. Avec la prise effective du pouvoir par le Président Ouattara, on
constate qu`il y a un travail considérable qui a été fait, c`est pourquoi, on doit féliciter nos autorités, notamment, le ministre de la Défense et le ministre de l’intérieur. Tous ces efforts consentis doivent se poursuivre, pour le bien des Ivoiriens et de tous ceux qui vivent dans notre pays
Le Fpi, l’ex-parti au pouvoir a décidé d’organiser un grand meeting le 15 octobre prochain à Yopougon. Ce
meeting est baptisé ‘’meeting de la libération’’. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous ?
En effet, le Fpi et ses affidés ont décidé d’organiser le samedi 15 octobre 2011 une manifestation qu’ils ont baptisée à dessein,
‘‘Meeting de la libération’’. Les échos qui nous parviennent par la presse, les tournées et autres rencontres qu’organisent les cadres de l’ancien régime, jettent un lourd discrédit sur cette manifestation qui a inscrit un seul point à son ordre du jour : La libération de Laurent Gbagbo par tous les moyens. Au regard de ces faits, la Cpc, soucieuse du respect du droit fondamental à la vie, estime que ce meeting tel qu’il est conçu est une insulte grave et intolérable à la mémoire des milliers de victimes de la crise post-électorale qui sont tombées du seul fait de l’entêtement de Laurent Gbagbo à conserver le fauteuil présidentiel malgré sa défaite dans les urnes.
Comment comprendre qu’on puisse demander la libération du commanditaire des tueries massives de cette crise post-électorale
alors que des centaines de corps de victimes séjournent encore dans les morgues ? Comment peut-on demander de passer l’éponge sur des crimes inimaginables dans lesquels des Ivoiriens ont été passés au supplice du feu du fait de leur appartenance politique, ethnique ou religieuse à travers le sinistre ‘‘Article 125’’ ?
Comment peut-on demander de libérer le commanditaire du massacre des femmes d’Abobo, alors que les larmes des veufs et des orphelins continuent de couler ?
La Cpc appelle les Ivoiriens et les Ivoiriennes épris de paix et de justice, les parents des victimes et tous les jeunes à rester sereins.
Cependant, elle prévient et prend à témoin l’opinion qu’elle ne demeurera pas indéfiniment inactive face aux provocations du Fpi.
Le président de la République était récemment à la tribune de l’Onu. Il a indiqué qu’il veut faire de la Côte d’Ivoire, un Etat émergent. Vous y croyez ?
Au vu des résultats des premiers mois de sa gouvernance. Nous croyons fortement en cette capacité du Président Ouattara de faire de notre pays un Etat émergeant. Nous avons entièrement confiance en sa capacité.
Entretien réalisé par BAMBA Idrissa
Vous avez eu un séminaire qui vous a confirmé dans cette tâche. Pouvons-nous avoir les conclusions de ce séminaire?
Constant Koffi : Le séminaire a été l`occasion pour la Coalition, le bureau national et les coordinations, de réfléchir sur le positionnement de la coalition au regard du nouveau contexte sociopolitique.
Ce séminaire a entériné ma désignation comme président intérimaire. Il a programmé une série d`actions en vue de l`implantation sur toute l`étendue du territoire national de la Cpc. La rencontre a également parlé de notre positionnement. La Cpc entend garder sa ligne à travers la mobilisation de la jeunesse pour un soutien total au chef de l’Etat et à ses actions tout en gardant notre liberté de critiques.
Vous soutenez le président Ouattara, mais en même temps, vous proposez des candidats pour les législatives. Ne craignez-vous pas de vous mettre à dos le parti qui le supporte?
Nous ne croyons pas que nous allons nous mettre à dos ce parti. D`abord, ce qu`il faut savoir, c’est que nous proposons ces jeunes à l`investiture Rdr. Deuxième chose, nous nous croyons suffisamment imprégnés du programme de gouvernement du président Ouattara, et nous savons que celui-ci met au coeur de son dispositif, la question des jeunes. Qui mieux que les
jeunes peut porter ce coup de main nécessaire au président de la république pour accomplir sa mission ? Nous avons donc décidé de nous engager auprès de lui pour atteindre cet objectif. Nous allons, par ce positionnement, montrer que nous ne savons pas faire que des meetings, mais que nous savons aussi assumer des responsabilités.
Vous succédez à Touré Mamadou qui a marqué la Cpc. Ne pensez-vous pas que vous héritez d’une lourde charge ?
Effectivement, succéder à monsieur Touré Mamadou est une tâche difficile, vu ses capacités. Mais c`est un honneur, parce que
nous avons eu à travailler avec lui et nous avons su tirer de bonnes choses de cette collaboration. Et d`ailleurs, la collaboration entre lui et nous n`est pas rompue et nous croyons que ce que nous avons retenu de lui, nous permettra de poursuivre le chemin pour le changement véritable dans notre pays. Ce qu`il faut préciser, c`est qu’il y a eu l`alternance dans notre pays, mais le combat pour le changement doit se poursuivre.
Concernant les législatives, il y a des voix discordantes au Rhdp. Qu`en dites-vous? Le Rhdp doit-il aller aux législatives en rang dispersé ou serré?
C`est une question sensible. Pour nous, ce qu`il faut réussir à faire, c`est de donner une majorité nécessaire au Président de la république pour accomplir ses reformes. Nous nous en remettons donc à la sagesse de nos leaders, en l`occurrence le président de la république et le président Henri Konan Bédié. Nous croyons qu`ils trouveront la meilleure formule.
Une confrontation entre le Pdci et le Rdr qui sont les partis phares du Rhdp, ne mettrait-elle pas à mal, cette coalition politique ?
Sur la base de ce que je viens de vous dire, aucune confrontation n’est possible entre ces deux partis.
Le parti de l`ancien chef d`Etat, le Fpi, menace de ne pas participer aux législatives. Bon ou mauvais choix?
Le Fpi est un parti de losers. Nous avons eu à le démontrer plusieurs fois lors de nos campagnes. Le Fpi fixe des règles et dans l`application de ces règles, il veut se dévoyer. Les règles ont été fixées depuis les accords de Prétoria. C`est sur la base de ces règles que les institutions fonctionnent, notamment la Cei. Ce parti doit apprendre à respecter ses propres engagements. Nous disons que le Fpi est l`une des plus grosses arnaques de notre pays.
Ils (les responsables Fpi, Ndlr) se sont présentés durant des années comme des démocrates. Il y a eu des élections, ils ont perdu et ils ont refusé de partir. Aujourd`hui, ils savent que les élections qui arrivent vont démontrer leur minorité, et donc, ils cherchent tous les arguments possibles pour ne pas partir, pour fuir le combat. C`est tout ce qu`il faut comprendre dans leur stratégie.
Le Fpi pose comme conditions pour la réconciliation, la libération de Laurent Gbagbo et de ses cadres en prison. Quelle analyse?
Nous ne voyons pas le rapport entre la réconciliation et la libération de criminels. Sinon que pour qu’il y ait réconciliation, tous les
criminels doivent répondre devant la justice. Il y a eu des choses graves dans ce pays. Des gens ont été massacrés, des femmes ont été tuées, des ivoiriens ont vu leurs biens pillés etc. Que ceux qui ont commis ces actes soient jugés. Ce que le Fpi peut exiger, c’est un procès équitable de sorte à ce que les incriminés puissent se défendre. Mais demander qu`on libère des hommes qui ont tué, massacré, et même appelé à la haine, c`est faire fausse route.
Dernièrement, un des partisans de Gbagbo exilé au Ghana, Zasso Patrick que vous connaissez bien, a fait de graves révélations sur le Rdr et le régime Ouattara. Qu`en dites-vous?
Je dis toujours que le Fpi, pour exister, a besoin de s`agiter. Ceux qui sont hors du pays sont, pour la plupart sous mandat d`arrêt. Mais, un jour ou l`autre, ils seront pris. Deuxième chose, ils ont besoin de faire du bruit pour continuer d’exister. Troisième chose, ils utilisent très mal l`angle pour pouvoir intervenir parce qu`ils ne savent même pas ce qui se passe en Côte d`Ivoire. Vous verrez que les interventions de ceux qui sont au Ghana et ceux qui sont ici en Côte d`Ivoire sont différentes.
Maintenant, pour ce qui est de Zasso Patrick, c’est quelqu’un qui ne vaut pas une pipette. Il vit aux dépens des hommes qu`il rencontre. Zasso Patrick a été repéré par nous lors des universités des temps libres (Utl). Il a un niveau 5ème. Il se prétendait membre de la galaxie patriotique. Il n`avait même pas accès aux réunions de sections du Fpi et traînait au parlement de Inch’Allah à Koumassi avec toujours le même pantalon et la même chemise. Un jour, alors qu’il était très malade et abandonné par ses amis des Agoras, notre coordination Cpc de Koumassi a volé à son secours financièrement.
Voilà comment, après cet acte, Zasso nous a rejoints. Alors que nous n’avions pas encore fini son encadrement, il a été bombardé porte-parole du Président Ouattara malgré nos réserves. Le Rdr n’a qu’à s’en prendre à lui-même, car ce parti ou certains de ses cadres ont réussi à faire d’un moins que rien, une star. Nous espérons que toutes les leçons ont été tirées. Il a prétendu connaître en son temps Blé Goudé et Gbagbo pour arnaquer le Rdr. Aujourd’hui, il prétend connaître et avoir parlé régulièrement avec Ouattara pour arnaquer ses nouveaux amis.
Que dites-vous de la rumeur qui dit que le Ghana soutient ceux qui restent fidèles à Gbagbo et leur permet de mener des actions?
A ce sujet je voudrais m’en remettre aux déclarations du Ministre de l’Intérieur qui a dit qu’aucune man?uvre de déstabilisation ne
viendra du Ghana. Mais tout de même, comment des gens contre qui des mandats d’arrêts sont lancés peuvent menacer le pays à
travers leurs déclarations sur le sol Ghanéen, sans que les autorités ne bronchent ? Plus grave, comment Charles Ble Goudé peut,
depuis le Ghana, si on s’en tient aux déclarations de son ex garde du corps, organiser des enlèvements à Abidjan ? En tous cas, les autorités sont interpellées.
Sur le plan sécuritaire en Côte d`Ivoire, il y a eu des attaques à Taï et à Tiébissou dernièrement. Croyez-vous que les Frci sont capables de maintenir la sécurité?
Depuis la veille des élections présidentielles, l`insécurité avait atteint l`extrême, mais avec le refus de Gbagbo de céder le pouvoir
et le recrutement de nombreux mercenaires, elle a atteint le pic. Avec la prise effective du pouvoir par le Président Ouattara, on
constate qu`il y a un travail considérable qui a été fait, c`est pourquoi, on doit féliciter nos autorités, notamment, le ministre de la Défense et le ministre de l’intérieur. Tous ces efforts consentis doivent se poursuivre, pour le bien des Ivoiriens et de tous ceux qui vivent dans notre pays
Le Fpi, l’ex-parti au pouvoir a décidé d’organiser un grand meeting le 15 octobre prochain à Yopougon. Ce
meeting est baptisé ‘’meeting de la libération’’. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous ?
En effet, le Fpi et ses affidés ont décidé d’organiser le samedi 15 octobre 2011 une manifestation qu’ils ont baptisée à dessein,
‘‘Meeting de la libération’’. Les échos qui nous parviennent par la presse, les tournées et autres rencontres qu’organisent les cadres de l’ancien régime, jettent un lourd discrédit sur cette manifestation qui a inscrit un seul point à son ordre du jour : La libération de Laurent Gbagbo par tous les moyens. Au regard de ces faits, la Cpc, soucieuse du respect du droit fondamental à la vie, estime que ce meeting tel qu’il est conçu est une insulte grave et intolérable à la mémoire des milliers de victimes de la crise post-électorale qui sont tombées du seul fait de l’entêtement de Laurent Gbagbo à conserver le fauteuil présidentiel malgré sa défaite dans les urnes.
Comment comprendre qu’on puisse demander la libération du commanditaire des tueries massives de cette crise post-électorale
alors que des centaines de corps de victimes séjournent encore dans les morgues ? Comment peut-on demander de passer l’éponge sur des crimes inimaginables dans lesquels des Ivoiriens ont été passés au supplice du feu du fait de leur appartenance politique, ethnique ou religieuse à travers le sinistre ‘‘Article 125’’ ?
Comment peut-on demander de libérer le commanditaire du massacre des femmes d’Abobo, alors que les larmes des veufs et des orphelins continuent de couler ?
La Cpc appelle les Ivoiriens et les Ivoiriennes épris de paix et de justice, les parents des victimes et tous les jeunes à rester sereins.
Cependant, elle prévient et prend à témoin l’opinion qu’elle ne demeurera pas indéfiniment inactive face aux provocations du Fpi.
Le président de la République était récemment à la tribune de l’Onu. Il a indiqué qu’il veut faire de la Côte d’Ivoire, un Etat émergent. Vous y croyez ?
Au vu des résultats des premiers mois de sa gouvernance. Nous croyons fortement en cette capacité du Président Ouattara de faire de notre pays un Etat émergeant. Nous avons entièrement confiance en sa capacité.
Entretien réalisé par BAMBA Idrissa