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Économie Publié le samedi 8 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Développement / Atelier de la CAPEC, L’économie ivoirienne menacée par des groupes vulnérables

La Cellule d'analyse de politiques économiques du Cires (Capec) financée conjointement par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) et l'Etat de Côte d'Ivoire, a tenu le jeudi 6 octobre 2011 au Pullman Hôtel , un séminaire de dissémination des résultats des recherches et études autour du thème: «Réflexions sur le développement économique de la Côte d’Ivoire : Une analyse des politiques budgétaires et sociales».

Selon Dr Alban Ahouré, directeur de la CAPEC, cet atelier a pour objectif de vulgariser quelques résultats de travaux de recherches obtenus au cours de la période 2008- 2010. De façon spécifique, il s’agira de réunir différents acteurs de l’Economie ivoirienne (Administration publique, Secteur privé, Société civile) pour des réflexions sur la problématique du développement de la Côte d’Ivoire ; distribuer les différentes publications de la CAPEC aux acteurs ; présenter quatre travaux de recherches portant sur les politiques macroéconomiques et sociales et de susciter le débat sur ces questions. Plusieurs communications ont retenu notre attention surtout celle sur les risques que fait peser à notre économie, la mauvaise intégration de groupes vulnérables. A ce niveau, le Pr Ballo Zié a présenté une étude sur le thème : « DDR et jeunes à risques : bilan et perspectives en Côte d’Ivoire ». Il ressort que le processus de DDR a enregistré des avancées notables mais reste confronté à un certain nombre de difficultés d’ordre financier et technique. Des solutions sont alors proposées pour faciliter la réussite du DDR en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment, de simplifier la procédure de décaissement des fonds alloués au DDR ; d’accroître les ressources affectées au processus et d’améliorer l’opérationnalisation de l’organe de coordination des activités de réinsertion. Une autre étude a porté sur « Capital Social, Appariement Emploi-Formation et Employabilité des Femmes : Cas de la Côte d’Ivoire ». Il est montré que la probabilité pour une femme de se trouver un emploi dans le secteur moderne est positivement liée aux variables du capital humain (éducation scolaire), à l’âge et au fait de résider dans la région de la ville d’Abidjan qui est la capitale. Mais, cette vraisemblance diminue avec les responsabilités familiales : être mariée pour la femme et le nombre d’enfants à bas âge. Le capital social de la femme (capacité à trouver un emploi par les réseaux) et le niveau scolaire affectent positivement la probabilité de la femme de s’auto employer. Cependant, le capital social a un effet négatif sur la propension à avoir un emploi stable dans le secteur moderne. Mme Bamba Véronique qui représentait le ministre Charles Diby Koffi, a salué la CAPEC pour ces recherches soutenues, et a indiqué que les résultats de leurs travaux seront pris en compte dans le déroulement de la politique d’économie sociale du gouvernement.
Olivier Guédé
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