Les entreprises africaines sont de plus en plus présentes sur le marché européen. Spécifiquement sur le marché de la bourse. Elles y vont pour capter des ressources en vue du financement de leurs activités. En Afrique de l’Ouest, principalement en Côte d’Ivoire, c’est la SIMAT, société spécialisée dans le domaine d’import-export qui a ouvert le bal. Celle-ci a fait son entrée sur le marché boursier en décembre 2007, grâce au cabinet Maréchal & Associés Finance, listing Sponsor agréé auprès de NYSE-Euronext Paris. Le bon comportement de ladite société a créé une émulation chez les acheteurs européens de titres. De sorte que l’entrée de Money Express, entreprise sénégalaise, sur le marché libre de la Bourse de Paris le 29 septembre 2011, n’a causé aucun souci. Idem pour la société Pétro Ivoire qui fait son entrée sur le marché de cotation de NYSE-Euronext Paris le mercredi 12 octobre 2011. «Ces deux présentations de sociétés africaines à des marchés européens sont dans la droite ligne de l’évolution des fonds internationaux. En matière d’investissement, c’est vers l’Afrique subsaharienne que se tournent les investisseurs. L'édition 2011 de l'enquête annuelle menée par Coller Capital en confirme l'attractivité. L'amélioration de la perception de l'Afrique par les professionnels se traduira inéluctablement par une augmentation exponentielle des levées de fonds destinés au continent», expliquent des experts du marché boursier européen. Selon eux, les facteurs d'attractivité que sont la flambée de la demande de matières premières, la valorisation intéressante des entreprises locales et la volonté affichée des Etats de faciliter l'émergence de plusieurs vrais marchés financiers et d’entreprises africaines leaders, l’Afrique est en bonne voie de connaître sa plus forte période de croissance depuis 25 ans. Le cabinet d'études de marché spécialisé Preqin, qui fait référence chez les professionnels, s'attend à ce que les fonds spécialisés sur l'Afrique lèvent 10 milliards de dollars en 2011 contre 1,5 milliard en 2010 et 15,5 milliards au cours des dix dernières années. C’est dans ce contexte fortement propice que les entreprises africaines sont invitées à se tourner vers les bourses occidentales.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi
