La sortie du maire de la commune de Yopougon, Félicien Gbamnan Djidan met à nu, de fort belle manière, la profonde fracture qui lézarde le mur ‘’frontiste‘’ au Ghana. C’est connu, les pro-Gbagbo ne sont plus unanimes après le passage du président de la République. Ils ne parlent plus le même langage. Pis, leurs chemins se sont séparés à l’étranger. Leurs idées aussi. Exilés dans le pays de John Atta Mills, certains parmi eux ont cru bon tenir le langage de la fermeté au nouveau pouvoir. Si bien qu’ils ne jurent que par le boycott et la défiance à la nouvelle autorité. Boycott de la main tendue par Alssane Ouattara. Boycott des élections législatives. Boycott de la visite d’amitié et de travail chef de l’Etat… Que vont-ils boycotter encore ? Le retour au pays ? Certainement pas. Vu que tous ne tiennent plus le même discours guerrier, à cet effet. Une bataille fratricide se profile, si elle ne fait pas déjà rage entre eux, autour du retour au bercail. Certes, Gbamnan Djidan ne cite pas de noms des caciques. Mais il désavoue à demi-mots ces prétendument ‘’jusqu’auboutistes‘’. Si pour ces derniers, « c’est Gbagbo avant tout », force est de réaliser qu’il s’en trouve d’autres qui disent le contraire. Plus de fixation sur Laurent Gbagbo, il faut aller à la paix, à la reconstruction du pays. Parce que dans leur entendement, les hommes passent mais le pays reste.
K.L.
K.L.