Lutte contre l’insécurité alimentaire : L’outil de production agricole se remet en marche

Le secteur agricole va redevenir fertile. Les pouvoirs publics vont mettre à la disposition du monde paysan, environ 43 milliards Fcfa qui seront essentiellement affectés à la restauration de l’outil agricole et à la réalisation de projets de développement porteurs. A Agboville où l’annonce a été faite samedi dernier, les planteurs de l’Agnéby ont pu voir un avant-goût de l’engagement des autorités à redonner aux masses rurales tous leurs moyens opérationnels. « La crise a conduit à la déstabilisation des piliers fondamentaux de la sécurité alimentaire et à une baisse de la résilience des ménages vulnérables à faire face aux chocs engendrés ou aggravés durant cette période », explique le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly. En effet, pour donner un contenu à cette volonté et grâce au projet «Appui d’urgence à la relance de l’agriculture» financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le ministre Coulibaly a remis des kits agricoles à 500 personnes victimes de destructions, de pillages et du Vih Sida. Selon M. Coulibaly, ce projet va permettre de soutenir les productions céréalières et maraîchères des ménages bénéficiaires par la fourniture de semences et d’engrais, la mise à disposition d’outils agricoles, la formation des producteurs aux techniques culturales et la sensibilisation sur la nutrition, dans le but de prémunir les populations contre l’insécurité ali­men­taire et la malnutrition. Il a exhorté les bénéficiaires à s’approprier le projet pour assurer ensemble la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté. En effet, comme a insisté la représentante résidente de la Fao, Marie Noëlle Koyara, la crise post-électorale fait partie des facteurs aggravants de l’insécurité alimentaire. Mais, dit-elle, le projet doit pouvoir répondre aux besoins immédiats des populations affectées par la crise et non encore assistées. Quant au porte-parole des récipiendaires, Assamoi Yapi, il a félicité la Fao et l’Agen­ce nationale d’appui au développement rural (Anader), chargée de la mise en œuvre du projet. Il s’est engagé à faire le meilleur usage possible des matériels.
L.B