« Il n’y pas une justice à double vitesse ». Ainsi répondait, hier, sur Onuci-FM, le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou, à la question de savoir si les proches du président de la République, Alassane Ouattara, n’échapperont pas à la Cpi. Selon lui, l’enquête de la Cpi permettra de faire la lumière sur tous les crimes. « Le gouvernement n’a aucune crainte que les coupables soient poursuivis et sanctionnés selon les lois en vigueur », a-t-il déclaré. Pour Jeannot Ahoussou, il faut que justice soit faite pour la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle quand on lui a demandé si le fait que Laurent Gbagbo réponde de ses actes ne va pas à l’encontre de la réconciliation nationale, le ministre de la Justice a répondu : « que fait-on des parents qui portent encore le deuil, qui attendent que justice soit faite ! Je ne pense pas que justice et réconciliation soient incompatibles. Ces deux notions vont ensemble ». S’agissant de l’Etat de droit, Jeannot Ahoussou a estimé que « nous avons la volonté d’être un Etat de droit. Nous sommes dans le processus pour faire de la Côte d’Ivoire un Etat de droit, pour conduire la Côte d’Ivoire vers un Etat de droit ». Interrogé sur l’action menée par le gouvernement pour rétablir la confiance entre les administrés et l’appareil judiciaire, il s’est voulu rassurant. « Nul n’est au dessus de la loi. Tout magistrat qui s’amusera à poser des actes répréhensifs sera pris dans l’étau de la justice. Il sera poursuivi, jugé et condamné comme tout citoyen », a-t-il affirmé. Pour finir, le ministre de la Justice a annoncé un séminaire de rentrée judiciaire les 4 et 5 novembre 2011 à Yamoussoukro.
M.A.E.
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