Les formateurs des chauffeurs souhaitent une reforme du permis de conduire. Dans cette interview, le secrétaire général des moniteurs d’auto-école explique le bien fondé de leur requête.
‘’Les structures en charge du permis sont incompétentes ‘’
Vous venez d’être porté à la tête du Synamaeci, quels seront vos premières actions ?
Notre milieu est complètement pourri et mon premier combat sera de l’assainir dans les plus brefs délais. Cela passera par une rencontre que nous allons solliciter auprès du ministère du Transport, de la Sonatt et des autres structures qui interviennent dans la délivrance du permis de conduire. Aujourd’hui, même des animateurs de radio de proximité s’érigent en moniteur d’auto-école mettant la vie des gens en danger. Il faut mettre fin à cela pour en finir avec les accidents sur nos routes. Il est important qu’on se donne le temps de bien former les gens à la conduite. Que le business cesse. Il est inadmissible que des auto-écoles soient implantées dans des mairies, comme c’est le cas à Koumassi. Les vraies auto-écoles payent les impôts et la patente. Faisons attention parce qu’un chauffeur mal formé est comme un fou que vous armez.
On assiste à une prolifération des auto-écoles, au point où l’on se demande s’il y a un contrôle?
Pour créer une auto-école vous devez passer à l’Oser pour une formation. Ensuite vous travaillez pendant quatre ans dans une auto-école reconnue. C’est après que vous faites une demande à la direction des transports terrestres. Et après une enquête de moralité, on décide de vous accorder s’il y a lieu l’agrément. Malheureusement, il y a un laisser-aller dans la délivrance du permis.
A qui pourrait-on amputer ces dysfonctionnements ?
C’est la tutelle (ministère du Transport Ndlr). Initialement, c’est la Dgttc qui se chargeait de l’édition du permis. Mais depuis l’avènement de la multitude de structures (….) nous assistons à un chaos généralisé. On est obligé de mettre trois mois pour avoir le permis. Le ministère du Transport doit prendre ses responsabilités parce que les personnes chargées de la délivrance du permis sont incompétentes. Il faut revenir, s’il le faut, à la méthode de la Dgttc. Parce que la Sonatt n’est pas en mesure de donner le nombre exact de permis édités par an en Côte d’Ivoire.
D’aucuns affirment que c’est le ministre Mabri Toikeusse qui est à la base de la multiplication des structures intervenant dans l’édition du permis ?
Le ministère du transport est un panier à crabes. C’est un milieu très difficile. Et malgré le passage de différentes personnes à ce département, aucune solution n’a été trouvée à la question. Quant à la question de la responsabilité du ministre Mabri, je ne pourrai en dire plus. Mais c’est au ministre actuel, Touré Gaoussou, de se pencher sur la question du permis.
Starten, Interflex, Bio médical, Sonatt, qui fait quoi réellement dans la délivrance du permis ?
La Starten fait le pré-enregistrement, Bio médical procède à la prise de sang. Ensuite vous repartez à la Sonatt qui vous délivre un coupon et vous repartez à la Starten. Là, vous payez ce qu’on appelle les fiches d’examen et droits d’édition du permis à 13.000 Fcfa. Tant que vous ne vous acquittez pas de cette somme vous n’aurez jamais votre permis. Nous voulons mettre fin à toutes ces pratiques.
Quels sont véritablement les problèmes que vous rencontrez à la Starten ?
La Starten est devenu un réseau de business. Lorsque vous y arrivez, des jeunes gens vous abordent pour vous proposer leurs services comme si on vendait le permis en Côte d’Ivoire. Ces derniers ont accès à tous les bureaux alors que nous les moniteurs et les directeurs des auto-écoles rasons les murs tous les jours. Et plus grave, le permis ivoirien est en train de perdre sa crédibilité. Des gens venaient des pays voisins passer le permis en Côte d’Ivoire. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas parce qu’ils disent que le permis ivoirien ne vaut plus rien. Lorsque ces gents viennent passer le permis qu’ils repartent chez eux, ils sont souvent obligés de le reprendre.
Vous-voulez insinuer qu’il existe des réseaux de délivrance du permis à la Starten ?
C’est ce que nous croyons au regard du flou qui règne dans l’édition du permis. Il y a une complicité à la Starten avec des ‘’margouillars’’ qui ont plus droit à la parole que quiconque. Et nous disons non à cela. Il faut des personnes compétentes pour travailler dans ces structures et non des businessmen qui n’ont d’intérêt que l’argent.
Qu’en est-il de l’Oser où les moniteurs sont censés être formés ?
Non l’Oser na pas de complices. Lorsque vous y alliez pour une formation, si vous êtes admis on vous attribue votre diplôme. L’Oser est là pour nous former et nous mettre à la disposition des auto-écoles.
Combien de temps faut-il pour former un candidat au permis jusqu`à l’obtention de ce précieux document ?
Cela dépend de la disponibilité du candidat. Il faut qu’il soit disposé à suivre les cours parce qu’en trois mois on peut bien former un postulant.
Il y a le fait que, les prix du permis varient d’un lieu à un autre ?
C’est aux postulants au permis de fait la part des choses. Lorsqu’on vous propose de vous faire un permis à 80.000 Fcfa et que vous devez ensuite aller payer 30 ou 40.000 Fcfa encore à la Starten pour avoir votre permis. Par contre quelqu’un qui vous propose de faire le permis à 100 ou 200.000 Fcfa, vous devez y accorder plus de crédit.
Mais qu’est-ce que les moniteurs attendent aujourd’hui ?
Nous voulons être reçus par le ministre des Transports. Nous sommes un maillon non négligeable de la société. Il faut qu’on nous écoute et qu’on mette un fonds à notre disposition. Nous formons des gents à la conduits, payons nous payons nos véhicule avec des taxes, sans compter qu’ils ont un durée de vie limitée.
Réalisée par K. Anderson
‘’Les structures en charge du permis sont incompétentes ‘’
Vous venez d’être porté à la tête du Synamaeci, quels seront vos premières actions ?
Notre milieu est complètement pourri et mon premier combat sera de l’assainir dans les plus brefs délais. Cela passera par une rencontre que nous allons solliciter auprès du ministère du Transport, de la Sonatt et des autres structures qui interviennent dans la délivrance du permis de conduire. Aujourd’hui, même des animateurs de radio de proximité s’érigent en moniteur d’auto-école mettant la vie des gens en danger. Il faut mettre fin à cela pour en finir avec les accidents sur nos routes. Il est important qu’on se donne le temps de bien former les gens à la conduite. Que le business cesse. Il est inadmissible que des auto-écoles soient implantées dans des mairies, comme c’est le cas à Koumassi. Les vraies auto-écoles payent les impôts et la patente. Faisons attention parce qu’un chauffeur mal formé est comme un fou que vous armez.
On assiste à une prolifération des auto-écoles, au point où l’on se demande s’il y a un contrôle?
Pour créer une auto-école vous devez passer à l’Oser pour une formation. Ensuite vous travaillez pendant quatre ans dans une auto-école reconnue. C’est après que vous faites une demande à la direction des transports terrestres. Et après une enquête de moralité, on décide de vous accorder s’il y a lieu l’agrément. Malheureusement, il y a un laisser-aller dans la délivrance du permis.
A qui pourrait-on amputer ces dysfonctionnements ?
C’est la tutelle (ministère du Transport Ndlr). Initialement, c’est la Dgttc qui se chargeait de l’édition du permis. Mais depuis l’avènement de la multitude de structures (….) nous assistons à un chaos généralisé. On est obligé de mettre trois mois pour avoir le permis. Le ministère du Transport doit prendre ses responsabilités parce que les personnes chargées de la délivrance du permis sont incompétentes. Il faut revenir, s’il le faut, à la méthode de la Dgttc. Parce que la Sonatt n’est pas en mesure de donner le nombre exact de permis édités par an en Côte d’Ivoire.
D’aucuns affirment que c’est le ministre Mabri Toikeusse qui est à la base de la multiplication des structures intervenant dans l’édition du permis ?
Le ministère du transport est un panier à crabes. C’est un milieu très difficile. Et malgré le passage de différentes personnes à ce département, aucune solution n’a été trouvée à la question. Quant à la question de la responsabilité du ministre Mabri, je ne pourrai en dire plus. Mais c’est au ministre actuel, Touré Gaoussou, de se pencher sur la question du permis.
Starten, Interflex, Bio médical, Sonatt, qui fait quoi réellement dans la délivrance du permis ?
La Starten fait le pré-enregistrement, Bio médical procède à la prise de sang. Ensuite vous repartez à la Sonatt qui vous délivre un coupon et vous repartez à la Starten. Là, vous payez ce qu’on appelle les fiches d’examen et droits d’édition du permis à 13.000 Fcfa. Tant que vous ne vous acquittez pas de cette somme vous n’aurez jamais votre permis. Nous voulons mettre fin à toutes ces pratiques.
Quels sont véritablement les problèmes que vous rencontrez à la Starten ?
La Starten est devenu un réseau de business. Lorsque vous y arrivez, des jeunes gens vous abordent pour vous proposer leurs services comme si on vendait le permis en Côte d’Ivoire. Ces derniers ont accès à tous les bureaux alors que nous les moniteurs et les directeurs des auto-écoles rasons les murs tous les jours. Et plus grave, le permis ivoirien est en train de perdre sa crédibilité. Des gens venaient des pays voisins passer le permis en Côte d’Ivoire. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas parce qu’ils disent que le permis ivoirien ne vaut plus rien. Lorsque ces gents viennent passer le permis qu’ils repartent chez eux, ils sont souvent obligés de le reprendre.
Vous-voulez insinuer qu’il existe des réseaux de délivrance du permis à la Starten ?
C’est ce que nous croyons au regard du flou qui règne dans l’édition du permis. Il y a une complicité à la Starten avec des ‘’margouillars’’ qui ont plus droit à la parole que quiconque. Et nous disons non à cela. Il faut des personnes compétentes pour travailler dans ces structures et non des businessmen qui n’ont d’intérêt que l’argent.
Qu’en est-il de l’Oser où les moniteurs sont censés être formés ?
Non l’Oser na pas de complices. Lorsque vous y alliez pour une formation, si vous êtes admis on vous attribue votre diplôme. L’Oser est là pour nous former et nous mettre à la disposition des auto-écoles.
Combien de temps faut-il pour former un candidat au permis jusqu`à l’obtention de ce précieux document ?
Cela dépend de la disponibilité du candidat. Il faut qu’il soit disposé à suivre les cours parce qu’en trois mois on peut bien former un postulant.
Il y a le fait que, les prix du permis varient d’un lieu à un autre ?
C’est aux postulants au permis de fait la part des choses. Lorsqu’on vous propose de vous faire un permis à 80.000 Fcfa et que vous devez ensuite aller payer 30 ou 40.000 Fcfa encore à la Starten pour avoir votre permis. Par contre quelqu’un qui vous propose de faire le permis à 100 ou 200.000 Fcfa, vous devez y accorder plus de crédit.
Mais qu’est-ce que les moniteurs attendent aujourd’hui ?
Nous voulons être reçus par le ministre des Transports. Nous sommes un maillon non négligeable de la société. Il faut qu’on nous écoute et qu’on mette un fonds à notre disposition. Nous formons des gents à la conduits, payons nous payons nos véhicule avec des taxes, sans compter qu’ils ont un durée de vie limitée.
Réalisée par K. Anderson