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Afrique Publié le samedi 15 octobre 2011 | Le Patriote

En ouverture : Et si on lui donnait une sépulture digne !

Thomas Isidore Sankara ! Qu’on l’ait aimé ou non, reste une grande figure de l’histoire du Burkina Faso, de l’Afrique et du monde entier. Il serait, cependant, risquer de notre part de prétendre cerner les idéaux incarnés par l’homme ou encore les réelles motivations qui ont justifié son assassinat. Notre conviction est que nul n’échappe à son destin. Thomas a donc vécu. Il a été chef d’Etat d’un pays dont il a rebaptisé le nom. Sans jamais avoir créé un parti politique, il inspire aujourd’hui plusieurs hommes politiques. Au Burkina Faso, ils sont des dizaines de partis politiques qui se reconnaissent en lui. Sans vraiment poser des actes qui imitent ce père spirituel trop tôt disparu, à l’âge de 38 ans. Fonds de commerce ou réelles convictions politiques ? Nous respectons les convictions des uns et des autres pour oser en douter. Seulement, nous apprécions et le disons tout haut, les activités de ces partis dits Sankaristes sont regardées de loin par la famille de Thomas Sankara. Elle dit ne pas être concernée par tout ce qui se fait sur le dos de son fils.
Thomas Sankara demeure celui qui a donné au Burkina Faso, une nouvelle âme, une nouvelle identité. Il a marqué de façon capitale et décisive, l’histoire du pays du Morho Naaba. Et sa grandeur réside beaucoup plus dans les idées qu’il a léguées à la postérité. Mais son statut d’ex-Chef d’Etat, et sa dimension posthume, donnent la chair de poule à la constatation de sa tombe. Au milieu de ses douze compagnons tombés avec lui. Des tombes à proximité desquelles des passants se sont frayé une piste où motos, vélos et charrettes à traction animale défilent à longueur de journée. Fait curieux, le cimetière de Dagnoen au secteur 29 est le seul cimetière sur la dizaine que compte Ouagadougou à ne pas être clôturé. Il ne s’agit nullement de notre part d’engager une polémique mais Thomas mérite, sûrement, une sépulture digne du rang qu’il a occupé.
Sankara, on le sait, était un président pauvre, mais après sa mort, ce n’est plus au destin de l’homme qu’il faut penser mais à l’image du pays. Il est inconcevable que le Burkina Faso puisse s’accommoder, d’une telle image de son ancien président. Du reste, le président Blaise Compaoré l’avait lui-même promis le 17 octobre 87, dans son premier discours à la nation, de lui donner une sépulture digne. Et si l’on aménageait maintenant l’environnement post mortem de Thomas!
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