Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), est à Abidjan depuis hier soir. Il était 18H35mn, quand l’avion de la compagnie Air France à bord duquel il a effectué le déplacement, a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Le procureur de la Cpi a été accueilli à sa descente par le ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ahoussou Kouadio Jeannot, et le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan. Luis Moreno-Ocampo a par la suite, été conduit au pavillon d’honneur pour les salutations d’usage. Avant de quitter l’aéroport, il a fait la déclaration ci-après à la presse. « Nous avons commencé les enquêtes il y a quelques jours. Les juges ont donc autorisé le démarrage des investigations. Nous avons reçu une invitation formelle de la part de l’Etat ivoirien. Nous voulons rencontrer les Ivoiriens, les victimes en particulier, mais également les partis ivoiriens. Nous aimerions en cette nouvelle ère qui s’ouvre en Côte d’Ivoire, effectuer des enquêtes et appliquer la justice aux personnes qui sont responsables et coupables. Mais bien entendu, ces personnes auront le droit d’exprimer leurs points de vue. Et les juges vont situer les responsabilités. Notre intention, bien entendu, c’est d’aider la Côte d’Ivoire et de diligenter des enquêtes sur tout ce qui s’est passé. Egalement, il faudra expliquer aux juges, les évènements qui se sont produits. Nous allons aussi rencontrer la Commission dialogue-vérité et réconciliation, les membres du gouvernement et les membres de tous les partis de l’opposition ainsi que les victimes. Donc, nous voulons échanger avec tout le monde afin de comprendre et d’avoir les avis des uns et des autres. En ma qualité de procureur, je dois représenter dans sa majorité, le peuple ivoirien », a-t-il indiqué. Luis Moreno-Ocampo a, en outre, souligné que les enquêtes « seront effectuées le plus vite que possible ». Mais avant de faire quoi que soit, il a ajouté qu’il est nécessaire pour lui, «d’avoir des preuves que les juges vont lui présenter». Le procureur a en outre révélé que « les enquêteurs sont déjà ici depuis le début du mois ». Pour le ministre Ahoussou Jeannot, « le jour tant attendu est arrivé », convaincu que le procureur Moreno-Ocampo est en Côte d’Ivoire « pour que la lumière soit faite, le droit soit dit, que la justice prenne pied dans ce pays, que la paix soit désormais en Côte d’Ivoire, la seconde religion des Ivoiriens ». Luis Moreno-Ocampo a rencontré dans la soirée d`hier, le Premier ministre Guillaume Soro.
Paul Koffi
Paul Koffi