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International Publié le lundi 17 octobre 2011 | Le Patriote

Primaire socialiste/ François Hollande vainqueur : “Je mesure la tâche qui m`attend”

© Le Patriote Par DR
France - Politique : François Hollande (G) et Jean-Marc Ayrault (D) le 15 septembre 2010 à l`Assemblée nationale.
"Je prends acte avec fierté du vote de ce soir qui me donne la majorité large que j'avais souhaitée". C'est avec une certaine modestie que François Hollande a accueilli, dimanche 16 octobre, sa victoire au second tour de la primaire socialiste. Avec 56,37% des voix, selon les dernières estimations disponibles dimanche soir sur le site du PS, le député de Corrèze (où il a obtenu 95 % des suffrages) a amplifié son succès du premier tour, tandis que Martine Aubry ne parvenait pas à inverser la tendance.

Le candidat investi du PS a prononcé, au siège du parti, rue de Solférino, un discours grave et volontariste : "Je mesure la tâche qui m'attend, elle est lourde et grave. Je dois être à la hauteur des Français qui n'en peuvent plus de la politique de Nicolas Sarkozy." Il a promis la victoire de la gauche, mais aussi expliqué que "la tâche serait difficile". Déclinant l'axe majeur de son programme, il a évoqué "le rêve français" qu'il a promis de "réenchanter", en renouvelant sa promesse de donner la priorité à la jeunesse et à l'éducation. Mais ce ton modeste était quelque peu oublié lorsque François Hollande a remercié ses partisans à la Maison de l'Amérique Latine. Le candidat élu s'est fait plus triomphant, expliquant : "Il m'est demandé si c'est un grand jour de ma vie. Mais non, c'est un grand jour de mon existence, un grand jour de notre vie. Un moment d'espoir avant de relever ce défi".
Le candidat s'est tout de même permis une petite pique à l'égard des écologistes. "J'ai compris qu'ils voulaient s'immiscer dans nos débats... Leur nombre n'a pas suffit", a-t-il lancé, en allusion aux écologistes qui avaient pris position pour Martine Aubry.
L'unité affichée par tous. Fiers du succès de leur primaire, qui a réuni entre 2,7 et 3 millions de votants, selon les dernières estimations, les socialistes ont tout fait pour montrer que l'heure était désormais au rassemblement. "Aucun candidat n'a perdu", assurait François Hollande, "nous avons obligation de nous rassembler et d'entamer la marche vers la présidentielle."

Malgré une fin de campagne tendue, son adversaire, Martine Aubry, a rapidement reconnu dimanche soir sa défaite, et n'a laissé place à aucune rancoeur. "Désormais François Hollande incarne l'unité des socialistes et de la gauche", a-t-elle expliqué. "Je sais que tous ceux qui m'ont soutenue sont déjà au service du rassemblement autour de notre candidat". "Depuis que je suis à la tête du PS je n'ai eu qu'un seul objectif, que l'un d'entre nous soit élu. François Hollande est notre candidat, les primaires l'ont rendu plus fort encore. Je mettrai toute mon énergie et toute ma force pour qu'il soit dans sept mois notre prochain président de la République", a assuré celle qui redeviendra dès demain la première secrétaire du parti. Le ton était le même chez Arnaud Montebourg ou Ségolène Royal, qui avaient soutenu François Hollande dans l'entre-deux-tours. De Laurent Fabius à Ségolène Royal en passant par Martine Aubry, Manuel Valls ou Arnaud Montebourg, tous se sont affichés, unis, sur le perron du siège du PS, rue de Solférino, pour une photo de famille emblématique d'un PS qui se veut désormais offensif contre la droite et Nicolas Sarkozy.

Face à cette primaire, l'UMP a une nouvelle fois décliné ses arguments désormais classiques critiquant le bien fondé du scrutin, la participation et les divisions au sein du PS, et appuyant sur le "gauche molle" lancé par Martine Aubry à l'encontre de M. Hollande. Le PS doit désormais investir officiellement son candidat, samedi 22 octobre. Et l'UMP organise, mardi 18 octobre, une convention destinée à "démonter le programme" du PS.
François Hollande devra également constituer son équipe de campagne, ce qui ouvre la voie à quelques tiraillements. C'est ainsi que Julien Dray, l'un des partisans du député de Corrèze, a jugé dès dimanche sur I-Télé, qu'il faudrait "qu'il y ait osmose entre le candidat et la direction du parti. Il ne peut pas y avoir deux équipes en concurrence (...) qu'il y ait un rééquilibrage à l'intérieur de la direction qui permette justement que les équipes se fondent pour qu'il y ait effectivement osmose".

Source : LeMonde.fr
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