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Politique Publié le mercredi 19 octobre 2011 | L’expression

Attaque du cortège de Chérif Ousmane : Un bandit mis aux arrêts

Les bandits armés qui ont attaqué le cortège du l’ex-Com zone de Bouaké avant-hier, n’ont pas réussi tous à s’échapper. Un membre du gang, a été neutralisé par des villageois.

« Nous étions en train de dormir après 19H lorsqu’un étranger venu de Tiébissou, débarque dans le village et demande après le président des jeunes. Les gens sont allés réveiller mon enfant. L’étranger était un jeune homme grand de taille, habillé en tenue noire. Il était armé d’un pistolet et d’un couteau de l’armée ». Ainsi commence le récit d’un témoin de l’arrestation d’un dangereux bandit membre du gang qui a attaqué le cortège de l’ex-Com zone de Bouaké. Cet infortuné à échoué à Kouakouyobouèkro où les villageois l’ont neutralisé. Le vieil homme poursuit pour dire « que le bandit a dit à mon fils de le suivre jusqu’au goudron. J’ai dit que si mon fils bouge, je bouge avec lui avec moi, tout le village. Sous la menace de son arme, il a amené mon fils de force. Je les ai suivis. Une fois au goudron, il a reposé la même question : Où est la Kalachnikov que tu as ? Mon fils lui a rétorqué qu’il n’a jamais touché à une arme à feu. Il s’est tourné violemment vers moi. Quand j’ai allumé la torche que je tenais en main, il a tiré sur mon fils, Kouadio. L’enfant a été atteint au niveau de la poitrine et de la tête. Déséquilibré, mon fils a réussi à s’enfuir. Seul avec lui, il m’a dit de venir avec lui. On a marché dans la brousse durant toute la nuit. On est arrivé dans un village nommé N’Gorankro, près de Lokassou. On a vu des véhicules passer, il m’a demandé où vont ces voitures. J’ai dit Bouaké. On a pris le sens inverse. Il a pointé son couteau sur mon dos », raconte Kouamé N’zi. Et d’ajouter : « On est passé par les villages d’Assengou, de Manikro, (le village des Lépreux), et enfin Assendrè. Il était vers 3H du matin, il a décidé qu’on se repose. Couché dans la brousse, il tenait toujours ma main. Profitant d’un moment de sommeil, j’ai réussi à extraire ma main et j’ai pris la fuite dans la brousse. Il m’a pourchassé mais j’ai réussi à me camoufler dans le sous-bois, dans une grande forêt. Il est venu tourner près de moi sans m’avoir vu. J’ai aussitôt rallié le village le plus proche et réclamer de l’aide à Tiépré. Les gens m’ont demandé des explications après, deux motos taxis m’ont raccompagné. On a alerté les Forces républicaines et il a été pris à Assendrè». Fin de cavale pour ce dangereux coupeur de route. Ses complices ne séviront pas longtemps.


Marcel Konan
Correspondant régional
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