Sous la houlette du Mouvement pour la Paix et la Réconciliation, un meeting a été organisé en soutien à la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), le samedi 15 octobre 2011, à la place Ficgayo de Yopougon. Il s’agissait pour cette association et son parrain d’honneur, Al Moustapha, d’appeler les Ivoiriens à une réconciliation totale. Militants Rhdp et Fpi, ont fumé ensemble le calumet de la paix, sous les auspices du Mouvement pour la Paix et la Réconciliation. Al Moustapha, parrain d’honneur de ladite cérémonie, ne croyait pas si bien faire en conviant des associations comme le Mouvement « Je donne ma voix à Gbagbo» et «Deux millions de jeunes filles pour Gbagbo», à ce recueillement, où le maître-mot, était le pardon, la réconciliation. Visiblement très heureux de cette osmose retrouvée entre Ivoiriens, Al Moustapha a lâché ceci : «je prends à témoin l’opinion internationale afin que tous les exilés reviennent au pays». Pour étayer son propos, il a cité l’exemple d’Angelo Kabila (ex-manager du groupe Magic System), qui après son exil, est rentré au pays sans jamais être inquiété. Puis de vanter les mérites du Président de la République qui, dit-il, a fait « en 100 jours ce que Gbagbo n’a pu faire en dix ans ». Et de poursuivre : « toute la Côte d’Ivoire est en chantier ». Il a aussi invité son auditoire à ne point se taire devant la vérité : «depuis mon exil au Sénégal, j’ai été le premier patriote à reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara. Cela m’a coûté le pillage de ma maison et d’énormes pertes. Mais j’ai fait des tournées en Afrique pour expliquer ce qui se passait dans mon pays. Il ne faut pas se taire devant la vérité», a-t-il fait savoir. Quant à Dosso Vally, député et porte-parole du groupe parlementaire Loyauté, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, il a rappelé que la paix est la seule religion des Ivoiriens et leur arme est le dialogue. Représentant la société civile, Téby Stanislas a, lui, été très acerbe envers les ex-tenants du pouvoir et notamment Blé Goudé qu’il a mis en garde contre toute déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Pour lui, si la crise postélectorale ivoirienne s’est accrue, c’est parce que la société civile s’était tue. Toute chose qu’il rechigne aujourd’hui.
A Dedi
A Dedi
