Il y a eu plus de peur que de mal hier au ministère des Affaires étrangère. Un obus a été découvert dans le bureau d’un diplomate qui ignorait tout de la présence de cet engin mortel, capable de faire sauter le bâtiment. C’est un ouvrier qui a découvert le projectile dans le split accroché à la fenêtre du haut fonctionnaire. L’obus, lancé pendant la crise postélectorale, s’est logé dans le climatiseur sans exploser. C’est l’ouvrier qui assurait la maintenance du split qui a alerté les premiers responsables de ce département ministériel après avoir su l’existence de la bombe. Aussitôt informé, le directeur de cabinet du ministre Daniel Kablan Duncan a fait appel aux démineurs de la gendarmerie qui ont désamorcé la roquette. A notre passage sur les lieux aux environs de 12h, tous les agents étaient au travail comme si de rien n’était. Si l’engin avait explosé, ce serait la catastrophe. Le bloc ministériel où sont logés les cabinets des ministres des Affaires étrangères et de la Justice, ont subi de nombreux dégâts pendant la crise. De nombreux bureaux ont été saccagés et le matériel emporté. Les stigmates de cette période sont encore visibles. La semaine dernière, le groupe électrogène du ministère des Affaires étrangères avait pris feu, provoquant une épaisse fumée. L’intervention des Sapeurs pompiers a permis de circonscrire rapidement cet incident. C’est le lieu d’inviter les autorités à procéder à une fouille systématique du bloc ministériel pour dénicher d’éventuels engins de la mort qui s’y trouveraient.
Nomel Essis
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