L’étau continue de se resserrer autour des assassins du général Robert Guéi. Hier la famille et les enfants de l’ancien chef d’Etat ont décidé de porter plainte contre ses assassins. Trois personnes sont principalement visées par cette plainte. Il s’agit du général Bruno Dogbo Blé, l’ancien commandant du palais et de la garde républicaine, du capitaine Katé et du commandant Séka Yapo Anselme dit « Séka Séka ». La famille et les enfants dans l’affaire se portent partie civile. La pièce maitresse sur laquelle compte s’appuyaient la famille et les enfants dans cette plainte est un témoin oculaire des faits qui les a vécus et qui a pu échapper à la tuerie. Le général Robert Guéi, on se le rappelle, a été assassiné le 19 septembre 2002 lors au cours de la tentative du coup d’Etat. L’ancien chef d’Etat a été, dès les premières heures, accusé par les dirigeants d’alors d’en être le cerveau et d’être sur le terrain des opérations pour diriger l’opération. Son corps a été retrouvé vers la corniche de Cocody. Le pouvoir FPI a expliqué que le général Robert Guéi a été tué au moment où il allait prendre la RTI pour faire une déclaration. A sa résidence, sa veuve et sa garde et ses proches ont été tous massacrés par des hommes en arme. Aujourd’hui, depuis la chute du régime des refondateurs, les langues commencent à se délier. Le général Robert Guéi, selon les premiers témoignages, a été pris à la cathédrale saint Paul du Plateau puis conduit à la résidence de Laurent Gbagbo pour être torturer et assassiné. Dans le déroulement de ces faits graves, les noms du général Dogbo Blé, du commandant Séka Yapo Anselme et du capitaine Katé sont plusieurs fois cités. Le général Bruno Dogbo Blé serait celui qui aurait tout planifié et donné l’ordre d’exécuté le général Guéi et ses hommes. C’est lui et ses hommes qui seraient allé chercher le président fondateur de l’UDPCI à la cathédrale saint Paul. Quant au commandant Séka Yapo Anselme, à l’époque des faits capitaine, il serait celui qui a conduit l’opération punitive avec un char de combat à la résidence du général Guéi au cours de laquelle les éléments de sa garde et les membres de sa famille ont été abattus. Le capitaine Katé, pour sa part, est soupçonné d’avoir pris une part active dans l’exécution de l’ancien chef de l’Etat. Aujourd’hui que les protecteurs de ces officiers ne sont plus au pouvoir la famille et les enfants entendent le traduire devant la justice afin qu’ils répondent de leurs actes. Affaire à suivre.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly