L’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et l’établissement de la confiance à l’égard des partenaires économiques et financiers ont imposé aux autorités ivoiriennes, la mise en place de plusieurs réformes dans les secteurs productifs, notamment l’énergie, les hydrocarbures, le café-cacao. Démarrés sous l’ère Laurent Gbagbo, tous ces programmes ont été repris par le gouvernement Ouattara. Si à court et moyen terme, l’on s’attend à des retombées financières, les Ivoiriens ne sont pas à l’abri de l’adage qui dit : ‘’qui veut la plus belle femme du monde, dépense plus’’. La Côte d’Ivoire a certes, pris des mesures, mais la menace de voir le prix de l’électricité ou celui du carburant ou de l’eau grimper paraît évident. Le magazine de la Banque mondiale ‘’L’espoir’’, dans sa parution N°005 d’octobre 2011, a, dans son dossier spécial consacré à la Côte d’Ivoire, fait des révélations inédites. Parlant ainsi des réformes en cours dans le secteur de l’électricité, le magazine a annoncé l’intention des autorités ivoiriennes de casser la structure actuelle des différentes entreprises intervenant dans le secteur pour la remplacer par une nouvelle autorité crédible de régulation et revoir la structure tarifaire qui date des années 1980. «Ceci devra se traduire par une nouvelle législation pour le secteur électrique en remplacement de la loi de 1985 et une éventuelle révision des tarifs à la hausse », indique le magazine. Et de préciser que ces mesures urgentes devraient s’accompagner de deux choix stratégiques d’investissement dans ledit secteur afin d’accroître l’offre de la production hydroélectrique moins coûteuse et moins nocive pour l’environnement que la production thermique, d’améliorer les performances du système et d’accroître le taux d’accès des populations à l’électricité. Outre le secteur de l’électricité, les effets induits des grandes réformes vont contraindre les Ivoiriens à payer cher le carburant. Si le gouvernement songe à moderniser la structure de la SIR (Société ivoirienne de raffinage), l’hebdomadaire de la Banque Mondiale a été assez clair. «Afin de garantir l’équilibre du secteur et de réduire son poids sur les finances publiques, l’Etat de Côte d’Ivoire n’aura pas de choix que d’investir dans la modernisation de la SIR qui est la plus grande entreprise industrielle de Côte d’Ivoire et pratiquer la vérité des prix dont la conséquence devra être une hausse des tarifs à la pompe ». Voilà qui est clair. «Chaud devant », renchérit le magazine. Il y a vraiment danger à l’horizon.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi