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Économie Publié le samedi 22 octobre 2011 | AIP

Man : Les producteurs de cacao refusent de vendre leur produit, à cause du non respect du prix indicatif

© AIP
Le port d`Abidjan, cacao de Cote d`Ivoire
Man, Les producteurs de café de la région des Montagnes ont décidé de ne pas livrer leurs récoltes à la vente, en raison du déphasage entre le prix indicatif (1.000F/kg) annoncé par le comité de gestion de la filière et ceux pratiqués sur le terrain par les acheteurs, a constaté l’AIP.

« Les paysans ont apprécié le prix indicatif de 1.000 FCFA annoncé. Mais en réalité, lorsque les organisations professionnelles que nous sommes regroupons les produits de nos membres, nos partenaires nous les prennent aux ports de San Pedro et d’Abidjan à 800 FCFA ou 810 FCFA. Cela nous met en porte-à-faux avec les paysans à qui il est difficile de faire accepter cette situation », a expliqué le président de l’Union interrégionale des coopératives agricoles de l’ouest (UICAO), Doua Blondé Obed.

Il a ajouté que les mesures d’accompagnement souhaitées par les organisations professionnelles n’ont pas rencontré d’échos favorables auprès des autorités ivoiriennes. « Ils nous ont dit qu’un prix indicatif n’est qu’indicatif et que cela nous revenait de nous organiser sur le terrain pour le faire respecter », a ajouté M. Doua.

Les paysans n’ont donc pas trouvé mieux à faire que de retenir leurs produits, en attendant que toutes les parties impliquées dans le circuit de vente accordent leurs violons pour la joie de tous.

En attendant, la pauvreté prend de l’ampleur. Le mot d’ordre de rétention étant bien passé, peu de producteurs disposent de fonds pour faire face aux besoins quotidiens. La rentrée scolaire qui s’annonce bientôt est fortement redoutée par la plupart des paysans car elle pourrait donner lieu au bradage des produits.

« Nous sommes dans l’embarras en tant que leader. Nous sommes obligés de nous organiser pour faire une communication de masse avec nos membres dans les semaines qui viennent » , a révélé Doua Blondé. Il a lancé un appel pressant aux autorités du pays pour un programme d’urgence de reprofilage des pistes villageoises, car de nombreuses zones de production restent inaccessibles à ce jour.

« Dans notre région, trop de zones sont inaccessibles. De Zouh à Podiagouiné, de Zouh à Mahapleu de même que quelques pistes de Gbonné, Sémian et Kouibly, pour ne citer que ces quelques exemples, nous sommes dans des zones sinistrées », a dit le président de l’UICAO qui a regretté que certains producteurs en soient encore à transporter leurs produits sur la tête.

Environ 5.000 à 10.000 tonnes de café et cacao sont produits chaque année dans ces zones enclavées. Cette importante production risque de rester sous les bras des paysans, à défaut de la brader au premier venu, indique-t-on.

(AIP)
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