C’est un constat général au vu des interventions des uns et des autres à la cinquième Conférence des Grandes chancelleries d’Afrique francophone Subsaharienne et de la France qui s’est tenue du 20 au 22 octobre à Cotonou, capitale béninoise: les Grandes Chancelleries dans les pays francophones d’Afrique d’une manière générale, n’ont pas la place qu’elles méritent au vu de leur mission de promotion de l’excellence et des valeurs de mérite, de travail, d’intégrité qui fondent toute société harmonieuse. Ainsi, conformément à leurs missions fondamentales, les Grandes Chancellerie contribuent, à travers les distinctions honorifiques qu’elles décernent, à la culture de la Paix. D’où le thème central de la 5e Conférence des Grandes Chancelleries d’Afrique Francophones Subsaharienne: «Culture de la Paix pour un développement durable: impacts des distinctions honorifiques nationales». La rencontre placée sous la présidence du Chef de l’Etat béninois, Dr. Boni Yayi qui s’est fait représenter par son ministre de la Défense, a enregistré trois communications d’Universitaires béninois et des contributions au débat en plénière dont celle de Madame Henriette Dagri-Diabaté, Grande Chancelière de la Côte d’Ivoire. Elle a mis l’accent sur ce qu’elle a appelé «la démocratisation de la décoration», c’est-à-dire l’ouverture de la décoration sur l’ensemble des régions du pays et à toutes les professions aussi bien du secteur formel qu’informel. Elle a parlé de la valorisation des personnes décorées dont l’exemplarité morale et professionnelle est de nature à inspirer les générations présentes et futures. Son intervention a été très appréciée par la plénière qui l’a jugée innovante.
A travers les différentes interventions, la volonté des Grandes Chancelleries d’Afrique Francophone de sortir des chantiers battus a été nettement affichée.
Ainsi, dans son discours de bienvenue, la Grande Chancelière du Bénin, Mme Koubourath Osséni, n’a pas manqué de le souligner en des termes évocateurs: «la Conférence des Grands Chanceliers a pour objectif la dynamisation de nos Institutions afin de mobiliser nos populations et des décorés autour des valeurs comme celles du travail, de la ténacité, de la culture de la Paix...Après cinquante ans de leurs exercices, les Grandes Chancelleries d’Afrique Francophones Subsaharienne ont besoin d’un nouveau souffle» a-t-elle souhaité.
Intervenant sur le thème central de la rencontre, le Pr. Pliya a mis l’accent sur la responsabilité des décorés face aux défis majeurs de la culture de la Paix pour un développement durable. Aussi, dira-t-il qu’en tant que des hommes et des femmes de références dans leur domaine spécifique, les décorés doivent «partager leur sagesse, leur richesse, leur savoir accumulé». Cependant, il précise que pour que cela puisse être possible, il faut que les Grandes Chancelleries «redonnent un sens nouveau, une dynamique rénovatrice à l’attribution des distinctions honorifiques aux citoyens les plus méritants, les plus efficaces». Quant à Jérôme Carlos, journaliste-écrivain, il a insisté sur la nécessité pour les Grandes Chancelleries de faire leur mue. Et ce, notamment par la qualité de «l’image de nos Grandes Chancelleries qui doivent cesser de squatter des bâtiments des autres administrations, par une politique de Communication efficiente, par l’excellence du travail et la qualité du premier responsable de l’Institution» a-t-il conseillé.
Au terme de deux jours d’intenses échanges et de débats, la Conférence des Grandes Chancelleries d’Afrique Francophone et de la France a fait d’importantes recommandations en direction des Chefs d’Etat en tant que Grands Maîtres des Ordres Nationaux. Au nombre d’une dizaine, ces recommandations ont trait au renforcement des pouvoirs des Grandes Chancelleries en matière de sélections des récipiendaires, l’enseignement de la morale et de l’éthique dans les structures d’éducation et de formation, l’adoption d’un Ordre commun à l’Afrique etc.
Quant à la proposition du Bénin de la création d’une association des Grands Chanceliers de l’Afrique francophone, il a été demandé un temps de réflexion en vue de soumettre le projet aux Grands Maîtres des pays membres pour adoption avant la sixième Conférence qui aura lieu au Niger, en 2013.
La Conférence s’est achevée par la décoration au Palais présidentiel des Grands Chanceliers dans l’Ordre National du Bénin au grade de Commandeur, et les Secrétaires généraux au grade d’Officier du même Ordre.
Sce de communication de la Grande chancellerie
A travers les différentes interventions, la volonté des Grandes Chancelleries d’Afrique Francophone de sortir des chantiers battus a été nettement affichée.
Ainsi, dans son discours de bienvenue, la Grande Chancelière du Bénin, Mme Koubourath Osséni, n’a pas manqué de le souligner en des termes évocateurs: «la Conférence des Grands Chanceliers a pour objectif la dynamisation de nos Institutions afin de mobiliser nos populations et des décorés autour des valeurs comme celles du travail, de la ténacité, de la culture de la Paix...Après cinquante ans de leurs exercices, les Grandes Chancelleries d’Afrique Francophones Subsaharienne ont besoin d’un nouveau souffle» a-t-elle souhaité.
Intervenant sur le thème central de la rencontre, le Pr. Pliya a mis l’accent sur la responsabilité des décorés face aux défis majeurs de la culture de la Paix pour un développement durable. Aussi, dira-t-il qu’en tant que des hommes et des femmes de références dans leur domaine spécifique, les décorés doivent «partager leur sagesse, leur richesse, leur savoir accumulé». Cependant, il précise que pour que cela puisse être possible, il faut que les Grandes Chancelleries «redonnent un sens nouveau, une dynamique rénovatrice à l’attribution des distinctions honorifiques aux citoyens les plus méritants, les plus efficaces». Quant à Jérôme Carlos, journaliste-écrivain, il a insisté sur la nécessité pour les Grandes Chancelleries de faire leur mue. Et ce, notamment par la qualité de «l’image de nos Grandes Chancelleries qui doivent cesser de squatter des bâtiments des autres administrations, par une politique de Communication efficiente, par l’excellence du travail et la qualité du premier responsable de l’Institution» a-t-il conseillé.
Au terme de deux jours d’intenses échanges et de débats, la Conférence des Grandes Chancelleries d’Afrique Francophone et de la France a fait d’importantes recommandations en direction des Chefs d’Etat en tant que Grands Maîtres des Ordres Nationaux. Au nombre d’une dizaine, ces recommandations ont trait au renforcement des pouvoirs des Grandes Chancelleries en matière de sélections des récipiendaires, l’enseignement de la morale et de l’éthique dans les structures d’éducation et de formation, l’adoption d’un Ordre commun à l’Afrique etc.
Quant à la proposition du Bénin de la création d’une association des Grands Chanceliers de l’Afrique francophone, il a été demandé un temps de réflexion en vue de soumettre le projet aux Grands Maîtres des pays membres pour adoption avant la sixième Conférence qui aura lieu au Niger, en 2013.
La Conférence s’est achevée par la décoration au Palais présidentiel des Grands Chanceliers dans l’Ordre National du Bénin au grade de Commandeur, et les Secrétaires généraux au grade d’Officier du même Ordre.
Sce de communication de la Grande chancellerie
