Du 18 octobre 2007 au 31 août 2011, Young-Jin Choi a représenté le secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Avec la cristallisation des antagonismes entre les clans rivaux de l’échiquier politique ivoirien, il s’est retrouvé au devant de la scène médiatique, au cœur de la polémique. Pourtant, trois ans et demi auparavant, Choi a mené une vie en Côte d’Ivoire. Tranquille et discrète. Le diplomate qui est venu du « Pays du Matin Calme » était, en ce moment-là, l’ami tout le monde ; des politiciens, des femmes, des populations ivoiriennes indistinctement…sans jamais perdre de vue l’objectif de la mission qui l’a conduit à Abidjan : dire, non pas qui est le « président », mais celui qui allait être le « vainqueur » des élections. Nous avons rencontré cet homme avant qu’il ne fasse ses valises. Portrait.
Ce 29 août 2011, sur la base de l’Onuci à Sébroko dans la commune d’Attécoubé à Abidjan, nous avons rendez-vous avec Young-Jin Choi. Dans 48 heures, le représentant du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire fera ses valises pour quitter la Côte d’Ivoire. Mais, déjà, au poste de contrôle, il souffle comme un vent de tristesse. Plus haut, au QG se déroule la dernière parade militaire d’adieu au diplomate coréen. En présence des autorités politiques, diplomatiques et militaires, les défilés militaires ponctués par la symphonie des cornemuses plantent le décor d’un au revoir imminent.
Fini les cérémonies protocolaires, nous voilà, entre deux petits fours grignotés, aux prises avec Choi, pour son ultime interview. L’ambassadeur sirote encore un verre de limonade les mains en poche. Débout avec lui dans l’arrière cour du QG, la causerie avec Young-Jin Choi est bon enfant. En ce début d’après-midi, Choi est chaleureux et parle sans détour, avec sa fameuse pointe d`accent coréen. Il alterne ton sérieux sur les questions relatives à la crise politique en Côte d’Ivoire crise et humeur badine quand il s’agit des sujets non diplomatiques. Une chose est sûre, Choi cache mal cette tristesse qui oblige un patron à dire au revoir à des collègues et à des amis. Il est toujours difficile de se contenir dans ce genre de situation. Rien qu’à envisager son départ, et déjà, Young-Jin Choi éprouve un grand sentiment de nostalgie. Il y a un peu plus de trois semaines que le Président ivoirien l’a décoré. Demain 30 août, il reverra Alassane Ouattara pour une dernière fois et s’en ira de la Côte d’Ivoire le 31 du même mois. Après 3 ans et 9 mois de séjour, une partie de son cœur et de son âme, c’est indubitable, restera ici.
Le séjour de Choi avait pourtant commencé agréablement. L’hospitalité légendaire des Ivoiriens aidant, il s’était pris d’amour et d’amitié pour la Côte d’Ivoire. Il menait une vie paisible. Des horaires de boulot normaux, de bons rapports de travail avec Gbagbo, Bédié, et Alassane. Parlant de Laurent, il disait d’ailleurs : « Je pouvais le contacter chaque fois que j’en avais besoin, pendant trois ans et demi. Après les élections, les problèmes ont alors commencé.» Au plus fort de la crise, un sniper à même failli l’assassiner à son bureau. LIRE LA SUITE DANS LE GRAND MAG N°5 DISPONIBLE EN KIOSQUE
Jespère Yao Bi
Ce 29 août 2011, sur la base de l’Onuci à Sébroko dans la commune d’Attécoubé à Abidjan, nous avons rendez-vous avec Young-Jin Choi. Dans 48 heures, le représentant du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire fera ses valises pour quitter la Côte d’Ivoire. Mais, déjà, au poste de contrôle, il souffle comme un vent de tristesse. Plus haut, au QG se déroule la dernière parade militaire d’adieu au diplomate coréen. En présence des autorités politiques, diplomatiques et militaires, les défilés militaires ponctués par la symphonie des cornemuses plantent le décor d’un au revoir imminent.
Fini les cérémonies protocolaires, nous voilà, entre deux petits fours grignotés, aux prises avec Choi, pour son ultime interview. L’ambassadeur sirote encore un verre de limonade les mains en poche. Débout avec lui dans l’arrière cour du QG, la causerie avec Young-Jin Choi est bon enfant. En ce début d’après-midi, Choi est chaleureux et parle sans détour, avec sa fameuse pointe d`accent coréen. Il alterne ton sérieux sur les questions relatives à la crise politique en Côte d’Ivoire crise et humeur badine quand il s’agit des sujets non diplomatiques. Une chose est sûre, Choi cache mal cette tristesse qui oblige un patron à dire au revoir à des collègues et à des amis. Il est toujours difficile de se contenir dans ce genre de situation. Rien qu’à envisager son départ, et déjà, Young-Jin Choi éprouve un grand sentiment de nostalgie. Il y a un peu plus de trois semaines que le Président ivoirien l’a décoré. Demain 30 août, il reverra Alassane Ouattara pour une dernière fois et s’en ira de la Côte d’Ivoire le 31 du même mois. Après 3 ans et 9 mois de séjour, une partie de son cœur et de son âme, c’est indubitable, restera ici.
Le séjour de Choi avait pourtant commencé agréablement. L’hospitalité légendaire des Ivoiriens aidant, il s’était pris d’amour et d’amitié pour la Côte d’Ivoire. Il menait une vie paisible. Des horaires de boulot normaux, de bons rapports de travail avec Gbagbo, Bédié, et Alassane. Parlant de Laurent, il disait d’ailleurs : « Je pouvais le contacter chaque fois que j’en avais besoin, pendant trois ans et demi. Après les élections, les problèmes ont alors commencé.» Au plus fort de la crise, un sniper à même failli l’assassiner à son bureau. LIRE LA SUITE DANS LE GRAND MAG N°5 DISPONIBLE EN KIOSQUE
Jespère Yao Bi