Au cours de l’exercice 2010-2011, plus 300 milliards de francs CFA ont été distribués dans le cadre de la passation des marchés publics. Pour en savoir davantage sur cet outil de développement des entreprises en Côte d’Ivoire, nous avons rencontré M. Ebrotié Yomanfo, directeur des Marchés Publics de Côte d’Ivoire. Entretien.
Monsieur le directeur, 6 mois après la crise post-électorale .Comment se porte aujourd’hui la Direction des Marchés Publics ?
La direction des Marchés Publics se porte très bien. C’est vrai que nous avons été aussi secoués par la crise post-électorale, comme tout le monde, surtout en termes d’organisation et de financement, mais pour l’essentiel, la direction se porte très bien. Les activités ont repris, et nous faisons en sorte de pouvoir être disponible et satisfaire nos clients. En fait pour nous, nos clients sont tous les services de l’Etat qui passent des marchés. Nous sommes donc tenus d’être au rendez-vous pour satisfaire tous les marchés.
Quel bilan faîtes-vous des préjudices causés à votre direction ?
Au plan matériel, nos bureaux n’ont pas été saccagés, par contre nos véhicules de services ont été emportés. En gros, c’est en terme matériel que nous avons subi un lourd préjudice.
Vous disiez tantôt que la direction des Marchés publics se porte bien. Depuis la reprise des activités, combien de marchés avez-vous passé ?
En termes de volume, aujourd’hui nous sommes à peu près à 80 milliards de francs CFA de marchés approuvés, au titre de l’exercice 2011. Mais lorsqu’on y ajoute les marchés qui étaient en instance depuis 2010, on est à peu près à 300 milliards de marchés. C’est un très bon chiffre, parce que par expérience, c’est vers la fin d’année que le volume de marchés augmente en raison des études qui sont toujours en retard. Mais également, c’est généralement dans le mois octobre que le système atteint sa vitesse de croisière.
Un nouveau code des marchés publics existe. Quelles sont les exigences de ce nouveau code ?
Le principe de préférence national qui nous permettait de donner un petit coup de pouce à nos opérateurs économiques locaux a été supprimé dans ce nouveau code. Puisque nous appartenons à l’espace communautaire Uemoa, nous devons faire face à un certains nombres d’exigences. Aujourd’hui, lorsqu’il y a un appel d’offre international qui est lancé, une entreprise ivoirienne est logée à la même enseigne qu’une entreprise Burkinabè ou Malienne. Mais ce que nous demandons à nos opérateurs économiques, c’est d’être des professionnels. C'est-à-dire, avoir une organisation acceptable, des agents et collaborateurs de bon niveau, le goût de la compétition, de bonnes relations avec leurs partenaires financiers et exécuter de façon professionnelle le travail qu’on leur demande de faire. Tout cela est important, parce que de plus en plus on ira vers des sanctions. Donc si vous n’êtes pas professionnels, c’est clair que vous aurez du mal à suivre le rythme.
Il est vrai que nos entreprises locales doivent être organisées, mais que pensez-vous de certains pays de l’Uemoa en l’occurrence le Sénégal qui font fi de ces exigences communautaires lors des appels d’offres internationaux, pourtant le nouveau code l’exige ?
Lire la suite dans la Tribune de l’Economie n°73 du Lundi 24 octobre 2011
Monsieur le directeur, 6 mois après la crise post-électorale .Comment se porte aujourd’hui la Direction des Marchés Publics ?
La direction des Marchés Publics se porte très bien. C’est vrai que nous avons été aussi secoués par la crise post-électorale, comme tout le monde, surtout en termes d’organisation et de financement, mais pour l’essentiel, la direction se porte très bien. Les activités ont repris, et nous faisons en sorte de pouvoir être disponible et satisfaire nos clients. En fait pour nous, nos clients sont tous les services de l’Etat qui passent des marchés. Nous sommes donc tenus d’être au rendez-vous pour satisfaire tous les marchés.
Quel bilan faîtes-vous des préjudices causés à votre direction ?
Au plan matériel, nos bureaux n’ont pas été saccagés, par contre nos véhicules de services ont été emportés. En gros, c’est en terme matériel que nous avons subi un lourd préjudice.
Vous disiez tantôt que la direction des Marchés publics se porte bien. Depuis la reprise des activités, combien de marchés avez-vous passé ?
En termes de volume, aujourd’hui nous sommes à peu près à 80 milliards de francs CFA de marchés approuvés, au titre de l’exercice 2011. Mais lorsqu’on y ajoute les marchés qui étaient en instance depuis 2010, on est à peu près à 300 milliards de marchés. C’est un très bon chiffre, parce que par expérience, c’est vers la fin d’année que le volume de marchés augmente en raison des études qui sont toujours en retard. Mais également, c’est généralement dans le mois octobre que le système atteint sa vitesse de croisière.
Un nouveau code des marchés publics existe. Quelles sont les exigences de ce nouveau code ?
Le principe de préférence national qui nous permettait de donner un petit coup de pouce à nos opérateurs économiques locaux a été supprimé dans ce nouveau code. Puisque nous appartenons à l’espace communautaire Uemoa, nous devons faire face à un certains nombres d’exigences. Aujourd’hui, lorsqu’il y a un appel d’offre international qui est lancé, une entreprise ivoirienne est logée à la même enseigne qu’une entreprise Burkinabè ou Malienne. Mais ce que nous demandons à nos opérateurs économiques, c’est d’être des professionnels. C'est-à-dire, avoir une organisation acceptable, des agents et collaborateurs de bon niveau, le goût de la compétition, de bonnes relations avec leurs partenaires financiers et exécuter de façon professionnelle le travail qu’on leur demande de faire. Tout cela est important, parce que de plus en plus on ira vers des sanctions. Donc si vous n’êtes pas professionnels, c’est clair que vous aurez du mal à suivre le rythme.
Il est vrai que nos entreprises locales doivent être organisées, mais que pensez-vous de certains pays de l’Uemoa en l’occurrence le Sénégal qui font fi de ces exigences communautaires lors des appels d’offres internationaux, pourtant le nouveau code l’exige ?
Lire la suite dans la Tribune de l’Economie n°73 du Lundi 24 octobre 2011