Les autorités ivoiriennes ont inauguré lundi à Tongon, dans le nord du pays, une importante mine d`or qui doit permettre de porter la production aurifère nationale de cinq à 13 tonnes par an, a constaté un journaliste de l`AFP.
"L`inauguration de la mine de Tongon ouvre véritablement l`ère de l`industrie minière en Côte d`Ivoire. Désormais, la production annuelle d`or passe de cinq à 13 tonnes", a déclaré lors de la cérémonie le ministre des Mines et du Pétrole, Adama Toungara.
Il s`agit du "fleuron de l`industrie minière en Côte d`Ivoire en raison, non seulement de sa capacité de production de sept à huit tonnes par an, mais également de ses réserves évaluées à plus de 90 tonnes d`or à ce jour", a-t-il ajouté.
Exploitée par la compagnie Randgold, détenue majoritairement par des capitaux américains, la mine située près de la grande ville de Korhogo, dans une des régions les plus déshéritées du pays, emploie quelque 1.500 personnes, des locaux principalement, selon la société. Elle est entrée en activité en octobre 2010, juste avant la sanglante crise post-électorale qui a déchiré le pays.
La Côte d`Ivoire entend faire des mines "un pôle majeur" de son développement, a affirmé le président Alassane Ouattara.
"Nous devons intensifier les recherches minières pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, qui sont d`atteindre 17 tonnes en 2015 et 25 tonnes d`or en 2020", a-t-il dit, promettant d`y consacrer des "investissements importants" et de "revoir le code minier".
Le nord du pays a été à partir de 2002 sous le contrôle d`une ex-rébellion désormais officiellement en voie de dissolution. Une décennie de crise a sinistré la région et son économie, basée sur le coton.
Le sous-sol ivoirien recèle notamment du diamant - que les ex-rebelles ont été régulièrement accusés de piller -, du fer, du nickel, du bauxite et du cuivre.
Pour l`or, "la Côte d`Ivoire pourrait entrer dans le cercle des gros producteurs comme le Ghana et le Mali", a expliqué à l`AFP Philippe Liétard, président du conseil d`administration de Randgold.
L`activité minière à Tongon suscite toutefois des craintes, notamment pour l`environnement. "Nous ne pouvons nous taire quant à la possible pollution de nos terres et de nos eaux", a lancé lors de l`inauguration le médiateur de la République N`Golo Coulibaly, ex-président du conseil régional. Il a appelé Randgold à "un engagement fort et vérifiable" en la matière.
Des habitants réclament aussi de toucher les dividendes de l`exploitation. "Nous demandons à l`entreprise de financer des activités agro-pastorales", a déclaré à l`AFP l`un d`eux, Gnonkoltchin Ouattara, 25 ans. "Si de nombreux enfants du village ne bénéficient pas des richesses engendrées par la mine, ils peuvent susciter des troubles, des manifestations de mécontentement",
a-t-il averti.
"L`inauguration de la mine de Tongon ouvre véritablement l`ère de l`industrie minière en Côte d`Ivoire. Désormais, la production annuelle d`or passe de cinq à 13 tonnes", a déclaré lors de la cérémonie le ministre des Mines et du Pétrole, Adama Toungara.
Il s`agit du "fleuron de l`industrie minière en Côte d`Ivoire en raison, non seulement de sa capacité de production de sept à huit tonnes par an, mais également de ses réserves évaluées à plus de 90 tonnes d`or à ce jour", a-t-il ajouté.
Exploitée par la compagnie Randgold, détenue majoritairement par des capitaux américains, la mine située près de la grande ville de Korhogo, dans une des régions les plus déshéritées du pays, emploie quelque 1.500 personnes, des locaux principalement, selon la société. Elle est entrée en activité en octobre 2010, juste avant la sanglante crise post-électorale qui a déchiré le pays.
La Côte d`Ivoire entend faire des mines "un pôle majeur" de son développement, a affirmé le président Alassane Ouattara.
"Nous devons intensifier les recherches minières pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, qui sont d`atteindre 17 tonnes en 2015 et 25 tonnes d`or en 2020", a-t-il dit, promettant d`y consacrer des "investissements importants" et de "revoir le code minier".
Le nord du pays a été à partir de 2002 sous le contrôle d`une ex-rébellion désormais officiellement en voie de dissolution. Une décennie de crise a sinistré la région et son économie, basée sur le coton.
Le sous-sol ivoirien recèle notamment du diamant - que les ex-rebelles ont été régulièrement accusés de piller -, du fer, du nickel, du bauxite et du cuivre.
Pour l`or, "la Côte d`Ivoire pourrait entrer dans le cercle des gros producteurs comme le Ghana et le Mali", a expliqué à l`AFP Philippe Liétard, président du conseil d`administration de Randgold.
L`activité minière à Tongon suscite toutefois des craintes, notamment pour l`environnement. "Nous ne pouvons nous taire quant à la possible pollution de nos terres et de nos eaux", a lancé lors de l`inauguration le médiateur de la République N`Golo Coulibaly, ex-président du conseil régional. Il a appelé Randgold à "un engagement fort et vérifiable" en la matière.
Des habitants réclament aussi de toucher les dividendes de l`exploitation. "Nous demandons à l`entreprise de financer des activités agro-pastorales", a déclaré à l`AFP l`un d`eux, Gnonkoltchin Ouattara, 25 ans. "Si de nombreux enfants du village ne bénéficient pas des richesses engendrées par la mine, ils peuvent susciter des troubles, des manifestations de mécontentement",
a-t-il averti.