La problématique du financement de l’économie ? Une question essentielle pour les autorités ivoiriennes qui amorcent une nouvelle dynamique de relance économique, après les crises cycliques de ces dernières années. Pour atteindre cet objectif, fait remarquer le ministre de l’Economie et des finances, en marge d’une cérémonie de lancement d’une structure de petits crédits, le secteur financier en général et particulièrement le sous-secteur de la micro-finance, fortement sinistré, a besoin d’une restructuration rapide ainsi que d’une redynamisation notamment par l’entrée de nouveaux acteurs viables dans ce secteur. «Nous entendons mettre à la disposition d’une clientèle exclue du système bancaire classique, une gamme de produits d’épargne, de crédits et de services financiers flexibles et compétitifs», affirme Charles Diby Koffi. En effet, dira-t-il, le secteur de la micro-finance, en tant que vecteur de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté, devrait permettre de répondre aux attentes des acteurs de l’économie et d’assurer une contribution appréciable à l’insertion et à l’auto-emploi grâce au financement des micro-projets. A terme, il est question d’atteindre, avec l’ensemble des acteurs du secteur de la micro-finance, les défis du relèvement du taux de bancarisation notamment au niveau des couches sociales les plus défavorisées, par la promotion des services financiers diversifiés, novateurs, attractifs et accessibles. «Pour notre part, nous poursuivons notre politique d’assainissement du climat des affaires afin d’offrir aux opérateurs économiques et aux investisseurs, un meilleur cadre d’exercice de leurs activités », indique le ministre. Il s’agit, explique-t-il, de créer les conditions d’amélioration de la compétitivité de l’économie à l’effet d’accroître la rentabilité des nombreuses opportunités d’investissement qu’elle offre. Sur ce chantier, les choses sont bien parties dans la mesure où les résultats des efforts liés aux réformes économiques et financières sont déjà tangibles. Les statistiques tablent sur une révision du taux de croissance à – 5 % à fin 2011 contre – 7, 5 % projeté initialement. Dans cet élan, le regain d’activité devrait se consolider avec un taux de croissance projeté à 8,5 % en 2012 et 6 % l’année suivante.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko