La Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (Mama) a rouvert, le mercredi 2 novembre 2011, ses portes, après des semaines de travaux de réhabilitation. Cette ouverture a été faite sous la conduite du commissaire du gouvernement, le lieutenant colonel Ange Kessi Kouamé, procureur militaire. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le général de division,Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major général des armées, ont pris part à cette cérémonie solennelle, marquée par la visite des locaux de la prison des militaires. A cette occasion, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé a rappelé le rôle du tribunal militaire auquel est rattachée la Mama. Selon lui, en effet, cette juridiction assure la garde et l'éthique militaire. Cela implique, a-t-il expliqué, le fait que ce tribunal a pour vocation de soustraire des rangs les militaires qui se comportent mal, afin de permettre aux meilleurs d'accomplir leur devoir. Il a salué l'intérêt que le ministère de la Défense attache au tribunal militaire. Le lieutenant colonel a annoncé que dès le lundi 7 novembre 2011, ce sont 27 éléments des Frci, 32 gendarmes et 8 policiers, dont le commissaire Atsin Viviane, ancienne directrice de l'école de police, qui seront les premiers pensionnaires de la Mama, après sa réouverture. Pour le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le fonctionnement de la Mama vient à point nommé, d'autant plus qu'il était important d'avoir une prison qui respecte la dignité humaine. L'ouverture de la Mama, c'est son point de vue, traduit la lutte contre l'impunité. Car, a-t-il souligné, « la prison va avec la loi et le droit s'exprime à travers cet instrument de répression ». Enfin, le ministre a invité les militaires à mieux se comporter pour éviter la prison.
A. BOUABRE
A. BOUABRE