C’est aujourd’hui que certains militaires détenus dans différents camps de la capitale économique vont rejoindre la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama). «Ils seront tous transférés à la Mama. La prison ouvre ses portes, aujourd’hui (Ndr : hier) et nous avons pris des dispositions pour le transfèrement de tous les détenus qui sont dans les différentes casernes», nous a confié, hier, une source militaire digne de foi. Notre informateur souligne qu’il s’agit d’une soixantaine de prisonniers militaires. On peut citer entre autres le colonel Adou Donga, le cdt Séka-Séka, le capitaine Roland Yao Kacou Kan, le lt Dorgelès N’guessan, le lt Zoh Loua, le commissaire Viviane Atsin …et les 20 gendarmes arrêtés lors de la dernière attaque du camp d’Agban. Ils doivent quitter, aujourd’hui, pour certains les cellules de Koumassi, d’Agban et de la brigade de recherches. A ceux-là devraient s’ajouter dans les jours à venir en provenance de Korhogo, d’autres prisonniers comme le gal de brigade Dogbo Blé Bruno, le cdt Norbert Dua Kouassi, le lt-colonel René Daleba, le sous-lt Félix Zakro Hervé, les mdl-chefs Adon Eustache Ange Yapo, Jonas Gnanoko , Amos Loba, les mdl Paul Sopie Gra, Kemé Kotia, Fabrice Tchika, le sergent Norbert Niamkey Ekolan dit Tyson, l’adjudant Kouamé Kouakou, le sergent-chef Faitey Kouakou, les adjudants Zokou Bi Traboué, Gossé Bossé, et bien d’autres officiers, sous-officiers et soldats du rang. Il faut ajouter à cette longue liste les policiers, les militaires et les gendarmes qui sont accusés de détournement de fonds à l’Ecole de police et à l’Ecole de gendarmerie. Précisons que ces prisonniers sont inculpés par le juge d’instruction militaire le lieutenant Roger Koffi. Ils sont accusés d’avoir pris une part active dans la forfaiture orchestrée par l’ancien président de la République, Laurent Gbagbo. Ceux-ci se sont illustrés par des détournements de deniers publics, l’achat d’armes de guerre, l’arrestation illégale, la séquestration, le meurtre des sept femmes d’Abobo et le recel de cadavre, le pillage des biens. Ils ont tous été entendus par le juge. La prison militaire, après sa toilette, est prête à accueillir ses premiers pensionnaires, aujourd’hui.
Bahi K.
Bahi K.