Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders, était hier, l'invité de Rfi. Il s'est prononcé sur la question sécuritaire à l'ouest du pays.
Vous avez souhaité des élections aussi inclusives que possibles. C'est important pour vous que le Fpi soit présent aux législatives ?
C'est absolument important pour nous que les élections soient ouvertes, libres, justes et transparentes parce que c'est également ce qui est écrit dans mon mandat en tant que représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Toutes les tendances politiques qui veulent participer aux élections doivent y être. Je voudrais d'ailleurs lancer un appel dans ce sens à tout le monde, y compris le Fpi, pour qu'il participe à ces élections parce que je pense qu'il est important que toutes les tendances soient représentées au parlement. C'est un choix de participer ou non à ces élections mais, dans mon rôle de certificateur, je suis là pour dire que toutes les tendances doivent être présentes à ces élections.
Vous avez rencontré, aujourd'hui, le président Alassane Ouattara. Qu'est-ce qu'il attend de vous et de l'Onuci en cette période préélectorale ?
Il attend beaucoup. Il y a des défis énormes sur trois volets, notamment sur le plan sécuritaire. Il attend beaucoup de nous Onuci mais, il attend beaucoup aussi des pays comme la France, les Etats-Unis, l'Angleterre, etc. En tout cas, il y a beaucoup d'insécurité dans le pays. J'ai voyagé, lundi dernier, dans l'Ouest du pays pour constater par moi-même l'évolution de la situation. Il y a beaucoup d'aspects positifs, il y a beaucoup de déplacés qui retournent chez eux mais, au même moment, il n'y a pas suffisamment de présence de l'Etat. Nous devons donc nous préparer pour être sûrs qu'il y aura des élections libres et justes pour tout le monde.
Est-ce que le jour du vote, toutes les populations sont sûres d'aller voter de façons libre ?
C'est difficile à dire. Je sais que beaucoup parmi les déplacés sont de retour. Maintenant, il s'agit de faire tout ce qui est possible pour ramener la sécurité qui permettra à tout le monde d'aller voter.
Est-ce que vous craignez des répercussions des troubles qui ont lieu, lundi dernier, au Liberia à l'Ouest ?
La situation au Liberia peut avoir des répercussions en Côte d'Ivoire. Vous savez, il existe une frontière très poreuse. Nous suivons, avec nos collègues au Liberia, ce qui se passe là-bas. Il y a beaucoup d'efforts à faire encore pour préparer les élections à l'Ouest. Il est important d'avoir ces élections parce que nous avons un président qui gouverne par décret mais, il est important que les Ivoiriens aient un parlement qui puisse servir de contre-pouvoir. Il y a beaucoup à faire encore avant la tenue des élections.
Il est également question de reconstruction. L'Onuci va-t-elle y contribuer ?
Je puis vous dire qu'en dépit des préjugés selon lesquels la Côte d'Ivoire est un pays riche, des investissements, dans plusieurs secteurs, n'ont pas été réalisés. Ce que nous devons donc faire aussi de notre côté, c'est la création d'emplois. Pour ce faire, on a besoin de l'aide internationale.
L'effectif des soldats de l'Onuci avait été renforcé à la veille de la présidentielle. Envisagez-vous, aujourd'hui, un retrait total des soldats onusiens ?
Pas du tout en ce moment. La sécurité, en ce moment dans le pays, n'est pas totalement assurée. Il y a encore beaucoup à faire. Après les élections, on va voir s'il y a une possibilité de transition à une autre phase. Ce qui est certain, c'est que nous sommes également là pour la reconstruction. Et ça, je ne peux pas vous dire quand cela prendra fin puisque ça demande du temps.
Interview retranscrite
sur Rfi par Marc D.
Vous avez souhaité des élections aussi inclusives que possibles. C'est important pour vous que le Fpi soit présent aux législatives ?
C'est absolument important pour nous que les élections soient ouvertes, libres, justes et transparentes parce que c'est également ce qui est écrit dans mon mandat en tant que représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Toutes les tendances politiques qui veulent participer aux élections doivent y être. Je voudrais d'ailleurs lancer un appel dans ce sens à tout le monde, y compris le Fpi, pour qu'il participe à ces élections parce que je pense qu'il est important que toutes les tendances soient représentées au parlement. C'est un choix de participer ou non à ces élections mais, dans mon rôle de certificateur, je suis là pour dire que toutes les tendances doivent être présentes à ces élections.
Vous avez rencontré, aujourd'hui, le président Alassane Ouattara. Qu'est-ce qu'il attend de vous et de l'Onuci en cette période préélectorale ?
Il attend beaucoup. Il y a des défis énormes sur trois volets, notamment sur le plan sécuritaire. Il attend beaucoup de nous Onuci mais, il attend beaucoup aussi des pays comme la France, les Etats-Unis, l'Angleterre, etc. En tout cas, il y a beaucoup d'insécurité dans le pays. J'ai voyagé, lundi dernier, dans l'Ouest du pays pour constater par moi-même l'évolution de la situation. Il y a beaucoup d'aspects positifs, il y a beaucoup de déplacés qui retournent chez eux mais, au même moment, il n'y a pas suffisamment de présence de l'Etat. Nous devons donc nous préparer pour être sûrs qu'il y aura des élections libres et justes pour tout le monde.
Est-ce que le jour du vote, toutes les populations sont sûres d'aller voter de façons libre ?
C'est difficile à dire. Je sais que beaucoup parmi les déplacés sont de retour. Maintenant, il s'agit de faire tout ce qui est possible pour ramener la sécurité qui permettra à tout le monde d'aller voter.
Est-ce que vous craignez des répercussions des troubles qui ont lieu, lundi dernier, au Liberia à l'Ouest ?
La situation au Liberia peut avoir des répercussions en Côte d'Ivoire. Vous savez, il existe une frontière très poreuse. Nous suivons, avec nos collègues au Liberia, ce qui se passe là-bas. Il y a beaucoup d'efforts à faire encore pour préparer les élections à l'Ouest. Il est important d'avoir ces élections parce que nous avons un président qui gouverne par décret mais, il est important que les Ivoiriens aient un parlement qui puisse servir de contre-pouvoir. Il y a beaucoup à faire encore avant la tenue des élections.
Il est également question de reconstruction. L'Onuci va-t-elle y contribuer ?
Je puis vous dire qu'en dépit des préjugés selon lesquels la Côte d'Ivoire est un pays riche, des investissements, dans plusieurs secteurs, n'ont pas été réalisés. Ce que nous devons donc faire aussi de notre côté, c'est la création d'emplois. Pour ce faire, on a besoin de l'aide internationale.
L'effectif des soldats de l'Onuci avait été renforcé à la veille de la présidentielle. Envisagez-vous, aujourd'hui, un retrait total des soldats onusiens ?
Pas du tout en ce moment. La sécurité, en ce moment dans le pays, n'est pas totalement assurée. Il y a encore beaucoup à faire. Après les élections, on va voir s'il y a une possibilité de transition à une autre phase. Ce qui est certain, c'est que nous sommes également là pour la reconstruction. Et ça, je ne peux pas vous dire quand cela prendra fin puisque ça demande du temps.
Interview retranscrite
sur Rfi par Marc D.