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Politique Publié le jeudi 10 novembre 2011 | Soir Info

Yamoussoukro / Le maire et le gouverneur du District à couteaux tirés : Le chef de l’Etat menace de les démettre

© Soir Info Par Diallo Ousmane
Activités gouvernementales: Rentrée judiciaire à Yamoussoukro, en présence du chef de l`Etat
Vendredi 4 novembre 2011. Yamoussoukro. Fondation Félix H. Boigny pour la recherche de la paix. Le Ministère d`Etat, ministère de la Justice organise la rentrée judiciaire en présence du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
S’agit-il de problèmes de personnes ou de conflits de compétences ? Difficile de le savoir. Toujours est-il que le torchon brûle entre le maire de la commune de Yamoussoukro et le gouverneur du district. Et les sons de cette querelle sont parvenus au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui n’a pas manqué de faire une mise en garde sévère aux deux protagonistes. Selon des informations en notre possession, le pic de ces fréquentes palabres entre le maire Kouakou Kouadio Gnrangbé Jean et son «frère», le gouverneur Augustin Boigny Thiam a été atteint, lundi 3 octobre 2011, à l’aéroport international de Yamoussoukro. Ce jour-là, ces deux personnalités qui attendaient d’accueillir le numéro un ivoirien dans le cadre des obsèques de François Boigny, le fils de feu Félix Houphouët- Boigny, ont manqué de peu de se battre après s’être lancés des propos injurieux. Et nos sources d’indiquer que suite à cette bagarre, ils ont été purement et simplement interdits d’accès au tarmac. Quant aux motivations de cette dispute, tout serait parti, au dire du Dr. Thiam Augustin, d’une «banale affaire», pour ainsi dire d’une incompréhension. Ce dernier, évoquant l’affaire lors d’une rencontre avec la jeunesse, le dimanche 6 novembre 2011, a indiqué qu’il a fait l’objet d’insanités de la part de son «frère» dès lors qu’il a mis pied à l’aéroport. C’est que, du fait de son calendrier très chargé, compte tenu de sa grande implication dans les préparatifs de ces obsèques, il avait dit au maire qu’il ne pouvait être à l’accueil du président Ouattara à l’aéroport. Toute chose qu’il a dû revoir à la dernière minute. Son arrivée «surprise» à l’aéroport a donc suscité la colère du maire. La suite on la connaît. Ces deux hommes se sont donnés en spectacle au mépris de leur rang social et politique. Saisi de ce regrettable et malencontreux incident, le président de la République a reçu avec diligence les deux protagonistes à travers son Directeur de cabinet, Marcel Amon Tanoh qui, sans détour, a copieusement sermonné ces «bagarreurs». Aussi l’émissaire du chef de l’Etat a-t-il clairement signifié et de façon menaçante à ses deux hôtes que si de telles situations déshonorantes se produisaient à nouveau, Alassane Ouattata allait prendre ses responsabilités en démettant ces deux autorités de leurs fonctions respectives. «Aujourd’hui, nos rapports sont strictement dans un cadre professionnel. Ceux d’un maire à un gouverneur, ni plus ni moins », a fait savoir le gouverneur du District, par ailleurs chef du canton «Akouè» et candidat du Rdr aux prochaines élections législatives. Notons que les querelles opposant le maire et le gouverneur datent de l’ère N’Dri Koffi Apollinaire.
Les positions exacerbées avec les législatives
Cette fois, le conflit risque de mettre à mal la cohésion au sein du Rhdp dont les deux grands baromètres concernant Yamoussoukro, se trouvent justement être le maire (délégué départemental du Pdci) et le gouverneur (ex-Ddc du candidat Ouattara). Dans la perspective des élections législatives, les positions des deux parties se trouvent de plus en plus exacerbées, vu que chacun, dans ses sorties, s’emploiera à convaincre le plus grand nombre d’électeurs. Déjà cela ne se passe pas sans que des flèches parfois empoisonnées ne soient lancées ici et là en direction de l’adversaire politique. Il est d’ailleurs probable qu’on assiste à l’éclatement du Rhdp à Yamoussoukro. Car, bien que partant en rangs dispersés aux prochaines législatives, des militants et sympathisants du Pdci disent ne pas vouloir lâcher les trois postes de parlementaires. Lors d’une de leurs dernières sorties, les cadres et élus issus du «vieux parti» ont vivement critiqué l’érection de leur localité en District autonome suite au nouveau découpage administratif. Selon eux, il est inacceptable que Yamoussoukro ne soit rattachée à aucune région. A la vérité, le parti du président Henri Konan Bédié a peur de perdre son fief avec la percée du Rdr au plan des postes dans la capitale politique et administrative.
Camille SIABA
(A Yamoussoukro)
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