Vraisemblablement, ceux qui ont fait disparaître le journaliste franco-canadien Guy André Kieffer ne l’emporteront pas au paradis. Le juge Patrick Ramaël, chargé d’élucider la ténébreuse affaire de la disparition du journaliste qui menait une enquête sur la filière cacao, ne veut pas lâcher prise. Il a séjourné à Korhogo du mercredi 09 à hier vendredi 11 novembre, pour continuer son investigation sur les circonstances, les raisons et les culpabilités de al disparition du journaliste qui avait découvert les malversations dans la filière du chocolat ivoirien. Plus de sept ans après le kidnapping du correspondant de la Lettre du Continent dans le parking d’un supermarché d’Abidjan, le 16 avril 2004, le juge d’instruction du tribunal de Paris, dont l’enquête piétinait du temps du pouvoir sortant, semble désormais avoir les coudées franches. Plusieurs fois cité et même mis en cause dans cette affaire, l’on devine aisément que le couple présidentiel d’alors est sur la liste des personnes à rencontrer par le juge français. Au pied du Mont Korhogo, le séjour de Ramaël n’a certainement pas été du gout de tous. En effet, le locataire de la présidence, l’ex président Laurent Gbagbo a dû avoir à dire ce qu’il sait de la disparition du journaliste qui avant de devenir dérangeant, était arrivé en Côte d’Ivoire sur l’invitation de Gbagbo himself, pour un audit. S’il est vrai que Simone est la personne du couple Gbagbo régulièrement citée et mise en cause par un témoin, toujours est-il que c’est un commando proche de la présidence ivoirienne, composé de membres des services de renseignement qui aurait enlevé le franco-canadien, traîné dans un traquenard par le beau-frère de l’ex première dame. Il y a là assez d’éléments qui peuvent bien justifier que le juge français veuille bien faire causette avec l’ex homme fort de la Côte d’Ivoire.
Mack Dakota, correspondant
Mack Dakota, correspondant