Alors que 8 prisonniers proches de l’ancien président ont été libérés mercredi après une audience, dans la nuit noire, 12 autres détenus ont recouvré la liberté. Les questions fusent de partout.
Comment est-on passé hier de la libération de 8 prisonniers pro-Gbagbo à 20 ? La question est sur toutes les lèvres. Devant tout le monde, au palais de justice, la libération de 8 prisonniers a été annoncée et tard dans la nuit, il a été adjoint ce chiffre 12 autres prisonniers. Pourquoi ? Comment ? Pour quelle raison ? On n’en sait rien. La chambre d’accusation de la Cour d’appel, présidée par Kouassi Affoué Marcelle, avait 65 requêtes de mise en liberté provisoire sur sa table. La cour a statué de 15h10 à 17h10 avec une petite pause. Selon le porte-parole du Conseil des avocats des pro-Gbagbo, Me Gouamené Hervé, « 9 demandes sur 65 ont été examinées et 8 personnes ont bénéficié de la liberté provisoire ». Quant à la 9 eme requête concernant le député Sokoury Bohui, elle a été rejetée par les juges. Ainsi, Ettien Amoakon, Boni Claverie, Dédi Adèle, Hué Lou, Leba Chantal, Wognin Armand, Guezé Germain, Kata Keté ont recouvré la liberté au vu et au su de tous. Mais au cours d’une opération « Akpani », certaines rédactions ont été appelées tard dans la nuit pour leur signifier que 12 autres prisonniers devraient regagner leur domicile ? Quelle a été la procédure pour y parvenir ? Nos confrères, témoins, ne donnent aucun détail sur la procédure qui a conduit à la libération des 12 ‘‘repêchés’’. C’est avec grand étonnement que nous avons découvert la liste additive des libérés chez nos confrères alors que nous avons passé la journée au palais de justice pour cet événement. Vivement que ce genre de pratiques cessent dans ce pays. Surtout que notre confrère Fraternité Matin a dû retarder sa parution pour pouvoir rattraper cette information.
Ne pas discréditer la justice
Le président Ouattara est un homme de transparence. Il n’a rien à cacher et le dit tous les jours. S’il y a des prisonniers à libérer, il faut le faire au grand jour et ne pas donner le sentiment qu’il y a des ordres qui viennent d’ailleurs. La libération des 12 autres prisonniers dans cette opération ‘‘akpani’’ discrédite la justice. On a le sentiment que le juge n’a pas participé à la prise de la décision de libération. A un second degré, on montre à l’opinion nationale et internationale une certaine frilosité face à ces prisonniers du Fpi. Puisque le parti de Gbagbo a exigé la libération de ses prisonniers avant de participer aux législatives, faut-il le faire à n’importe quel prix ? Ainsi donc le pouvoir aurait cédé à ce chantage. Ce qui est contraire aux principes du président Ouattara.
Fort heureusement, le président de la République a été, on ne peut plus ferme, hier à Attécoubé : « Plus de prorogation des délais pour les législatives ». Le vote aura lieu le 11 décembre. Assurément sans le Fpi parce que les délais de dépôt des candidatures a expiré. Le mode de vie des Ivoiriens ne changera pas dans ce pays parce que les refondateurs ne sont pas au Parlement. Le Rdr est resté 10 ans hors de l’hémicycle et nul n’en est mort. D’ailleurs, d’une façon malicieuse, le Fpi est bel et bien présent aux élections avec ses indépendants et le Cnrd.
Traoré M. Ahmed
Comment est-on passé hier de la libération de 8 prisonniers pro-Gbagbo à 20 ? La question est sur toutes les lèvres. Devant tout le monde, au palais de justice, la libération de 8 prisonniers a été annoncée et tard dans la nuit, il a été adjoint ce chiffre 12 autres prisonniers. Pourquoi ? Comment ? Pour quelle raison ? On n’en sait rien. La chambre d’accusation de la Cour d’appel, présidée par Kouassi Affoué Marcelle, avait 65 requêtes de mise en liberté provisoire sur sa table. La cour a statué de 15h10 à 17h10 avec une petite pause. Selon le porte-parole du Conseil des avocats des pro-Gbagbo, Me Gouamené Hervé, « 9 demandes sur 65 ont été examinées et 8 personnes ont bénéficié de la liberté provisoire ». Quant à la 9 eme requête concernant le député Sokoury Bohui, elle a été rejetée par les juges. Ainsi, Ettien Amoakon, Boni Claverie, Dédi Adèle, Hué Lou, Leba Chantal, Wognin Armand, Guezé Germain, Kata Keté ont recouvré la liberté au vu et au su de tous. Mais au cours d’une opération « Akpani », certaines rédactions ont été appelées tard dans la nuit pour leur signifier que 12 autres prisonniers devraient regagner leur domicile ? Quelle a été la procédure pour y parvenir ? Nos confrères, témoins, ne donnent aucun détail sur la procédure qui a conduit à la libération des 12 ‘‘repêchés’’. C’est avec grand étonnement que nous avons découvert la liste additive des libérés chez nos confrères alors que nous avons passé la journée au palais de justice pour cet événement. Vivement que ce genre de pratiques cessent dans ce pays. Surtout que notre confrère Fraternité Matin a dû retarder sa parution pour pouvoir rattraper cette information.
Ne pas discréditer la justice
Le président Ouattara est un homme de transparence. Il n’a rien à cacher et le dit tous les jours. S’il y a des prisonniers à libérer, il faut le faire au grand jour et ne pas donner le sentiment qu’il y a des ordres qui viennent d’ailleurs. La libération des 12 autres prisonniers dans cette opération ‘‘akpani’’ discrédite la justice. On a le sentiment que le juge n’a pas participé à la prise de la décision de libération. A un second degré, on montre à l’opinion nationale et internationale une certaine frilosité face à ces prisonniers du Fpi. Puisque le parti de Gbagbo a exigé la libération de ses prisonniers avant de participer aux législatives, faut-il le faire à n’importe quel prix ? Ainsi donc le pouvoir aurait cédé à ce chantage. Ce qui est contraire aux principes du président Ouattara.
Fort heureusement, le président de la République a été, on ne peut plus ferme, hier à Attécoubé : « Plus de prorogation des délais pour les législatives ». Le vote aura lieu le 11 décembre. Assurément sans le Fpi parce que les délais de dépôt des candidatures a expiré. Le mode de vie des Ivoiriens ne changera pas dans ce pays parce que les refondateurs ne sont pas au Parlement. Le Rdr est resté 10 ans hors de l’hémicycle et nul n’en est mort. D’ailleurs, d’une façon malicieuse, le Fpi est bel et bien présent aux élections avec ses indépendants et le Cnrd.
Traoré M. Ahmed