Une délégation ivoirienne conduite par le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, séjournant en région parisienne, a obtenu des créanciers du Club de Paris, le mardi 15 novembre 2011, un accord d’allègement de la dette publique extérieure. Celui-ci fait suite à l'approbation, le 4 novembre 2011, par le Fonds Monétaire International d'un nouvel arrangement de trois ans au titre de la Facilité Elargie de Crédit. Mais, la particularité de l’accord adopté par les créanciers du Club de Paris s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’effort intérimaire de l’initiative PPTE. Ainsi, à titre exceptionnel, au vu de la capacité de paiement limitée de la République de Côte d’Ivoire, les créanciers ont également accepté de différer et rééchelonner sur dix ans le remboursement des échéances dues par la République de Côte d’Ivoire sur sa dette court terme et post date butoir, et sur huit ans les arriérés sur ces créances. Ils ont également convenu de différer tous les intérêts dus sur les montants traités. Les créanciers participants saluent le fait que ces mesures devraient permettre de réduire de plus de 78%, soit 1 822 millions USD (877 milliards de FCFA) dont 397 millions USD annulés (191milliards de FCFA), le service de la dette due par la République de Côte d’Ivoire aux créanciers du Club de Paris entre le 1er juillet 2011 et le 30 juin 2014. Le gouvernement de Côte d’Ivoire, représenté par le ministre de l’Economie et des Finances, s’est engagé à affecter les ressources ainsi obtenues aux objectifs prioritaires identifiés dans le cadre de sa Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Il s’est en outre engagé à rechercher un traitement comparable de la part de ses créanciers privés et bilatéraux non membres du Club de Paris. Il met en œuvre résolument son programme de réforme qui devrait lui permettre d’atteindre dans les meilleurs délais le point d’achèvement de l’initiative PPTE et de bénéficier de la part restante de l’allègement de la dette par les créanciers du Club de Paris. Le voyage de la délégation ivoirienne avait deux buts essentiels. Premièrement, négocier la restructuration de la dette ivoirienne. Deuxièmement, négocier et obtenir des créancier du Club de Paris la somme de 240 milliards de FCFA devant servir à combler le gap du budget de finances 2011. De sources concordantes, l’objectif a été atteint. Il reste maintenant à négocier avec les créanciers du Club de Londres afin de bénéficier d’une restructuration de la dette. Tout cela concourt à l’aide à la Côte d’Ivoire afin d’utiliser ses propres ressources pour financer son développement. C’est sans doute pour cette raison que le ministre de l’Economie et des Finances et sa délégation passeront encore quelques jours en terre parisienne.
HK et Abidjan.net
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