Conditions de détention / Comment le chef de l’Etat s’est impliqué

Les réseaux sociaux ont largement diffusé, ces dernières semaines, des photographies de Laurent Gbagbo et de quelques-uns des détenus dans le Nord. Des informations qui ont constitué le chou gras des tabloïds proches de l’ex-régime déchu. Des images qui, en réalité, viennent contredire tous ceux qui avaient avancé que le célèbre prisonnier de Korhogo vivait dans une cellule avec des serpents. Le constat est donc clair, l’ex-président Laurent Gbagbo n’est pas détenu dans de mauvaises conditions, comme le font entendre certains de ses militants. Selon la Lettre du Continent, dans sa dernière parution, c’est à la demande de la Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) que le président Alassane Ouattara est personnellement intervenu auprès de la justice ivoirienne pour que des facilités soient accordées à l’ex-président Gbagbo dans son assignation à résidence, à Korhogo. Le président Alassane Ouattara avait souhaité, au lendemain de l’arrestation de Laurent Gbagbo, que ce dernier soit traité selon sa qualité de chef de l’Etat. C’est ce qui explique cette intervention de Alassane Ouattara auprès de la justice ivoirienne pour que les conditions de détention de Gbagbo soient allégées. Mais, faut-il le rappeler, cette implication ne signifie aucunement que l’Exécutif contrôle le pouvoir judiciaire.
JEROME N’DRI