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Économie Publié le vendredi 18 novembre 2011 | Nord-Sud

Le Premier ministre enquête sur ses ministres

© Nord-Sud Par Abdoul Fatai
Bouaké: ex-rebellion, les Forces Nouvelles décident de leur avenir
Samedi 10 septembre 2011. Bouaké, Ran Hôtel. Conclave de toutes les composantes civiles et militaires des Forces Nouvelles, en présence de leur Secretaire general, le premier ministre Soro Guillaume Kigbafory (photo)
Attention, messieurs les ministres, le chef du gouvernement vous a à l’œil. Lutte contre la corruption et bonne gouvernance obligent, Guillaume Soro entend veiller à la bonne exécution et à la transparence des contrats et projets de l’Etat. C’est pourquoi, il n’a pas hésité à mener, lui-même, des enquêtes au sein du ministère de la Construction et de celui de l’Industrie au sujet du dossier du groupe Ciments de l’Afrique, le géant marocain. «Quand l’ambassadeur du Royaume du Maroc m’a appelé pour les quelques petites difficultés, j’ai enquêté au ministère de la Construction et au ministère de l’Industrie pour voir si ce n’est pas parce qu’on voulait arracher quelques petits sous en coulisse», a-t-il déclaré. Le faisant, le Premier ministre répondait ainsi à une demande ferme, une injonction à la limite, du président de la République qui a indiqué que la bonne gouvernance soit de retour dans notre pays. Une question sur laquelle le locataire du palais présidentiel ne souhaite pas transiger. Très satisfait des résultats obtenus, Guillaume Soro a salué l’administration, estimant qu’elle est de qualité. «Quand on fait confiance aux fonctionnaires et qu’on leur montre le chemin, ils se comportent avec dignité. J’ai demandé s’il n’y avait pas un peu de corruption là-bas mais, je me suis rendu compte que chacun avait rigoureusement fait son travail. Je voudrais vous féliciter», a-t-il loué ses ministres. Ouf ! Avant d’insister : «le président m’a donné le feu vert, quiconque on surprend en train de demander de l’argent à gauche et à droite, sera renvoyé». Pour le chef du gouvernement, si «nous voulons un environnement des affaires dynamique et prospère, il faut arrêter la corruption et sécuriser les affaires». Surtout que les perspectives restent prometteuses pour l’économie nationale. D’autant qu’en 2012, Abidjan aura plus de 8% de croissance. «Nous allons continuer les efforts pour ne pas dégringoler. Je suis convaincu qu’en deux ans, nous allons montrer aux Ivoiriens que la Côte d’Ivoire a un vrai potentiel, de grandes capacités; il suffisait seulement d’avoir un gouvernement déterminé qui a décidé de se mettre au travail pour que le pays reparte de bon pied», s’est-il exprimé. Ajoutant que son équipe est au travail et continuera de l’être dans l’intérêt des filles et des fils de ce pays. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux investisseurs afin qu’ils reviennent en Côte d’Ivoire parce que le pays est sur la bonne voie, la voie du développement et de la croissance.

C.C.E.
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