L`expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire, était chez le président Henri Konan Bédié. Nous vous proposons ici les propos qu`il a tenus à sa sortie d`audience.
Vous venez de rencontrer le président Bédié, de quoi avez-vous parlé?
Ma rencontre avec le président Bédié se situe dans le cadre du mandat que le Conseil des droits de l`Homme m`a confié en me nommant Expert indépendant de la situation des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire. Mon mandat consiste à la fois, d`évaluer la situation des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire. Et pour cela, me mettre à l`écoute du peuple ivoirien, de responsables et ses acteurs principaux et aussi, d`informer et faire en sorte que la communauté internationale continue d`apporter son soutien au peuple ivoirien. Dans le cadre de ce mandat, il était indispensable, après avoir rencontré le président de la République hier, que je rencontre le président Bédié qui est un acteur fondamental de cette société, recueillir son avis sur la situation actuelle et les voies et moyens pour conforter la dynamique de solutions que le peuple ivoirien était en train d`élaborer. C`est pour cela que je l`ai rencontré.
Nous avons déjà la présence du Haut commissariat des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire. A quoi consistera vous votre mandat ?
DD : Le Haut commissariat est constitué de fonctionnaires des Nations unies. Moi, je ne le suis pas. Bien que j`aie été plus de 25 ans fonctionnaire à l`UNESCO et puis ensuite rapporteur spécial qui m`a fait venir ici en 2004. J`ai fait un rapport sur la dimension de discrimination et de xénophobie dans la crise de l`époque. Mon rôle en tant qu`Expert indépendant est précisément de faire une évaluation indépendante, libre de pression ou du lien avec n`importe quel gouvernement, même avec les Nations unies qui me soutiennent sur le plan matériel. Mais mon mandat s`inscrit dans la contribution que l`ONU va apporter globalement. J`ai rappelé qu`il y a très peu de crise internationale dans ces dix et vingt années où la communauté internationale a pris un si fort engagement et voulu accompagner la Côte d`ivoire dans sa construction démocratique et économique. Et c`est précisément dans cet engagement que se situe mon mandat. Et pour qu`il soit un mandat qui puisse être un mandat de contribution, je vais assumer ce mandat avec un certain nombre de principes fondamentaux que j`ai voulu partager avec le président Bédié. La première est la conscience pleine et entière de ce que le peuple ivoirien a subi ces dernières années. Ma deuxième conviction est que le peuple de Côte d`Ivoire a su construire dans la longue durée de son histoire, des valeurs, des pratiques culturelles et traditionnelles qui font que ce pays marqué par la diversité ethnique, culturelle et religieuse, a su créer ce socle de valeurs et de traditions qui lui ont permis de construire son identité profonde plurielle et multiculturelle. C`est précisément la solidité et sa profondeur de ce socle qui ont fait que toutes les tentatives de division en dernière analyse ont échoué (…)
Recueillis par JCC
Vous venez de rencontrer le président Bédié, de quoi avez-vous parlé?
Ma rencontre avec le président Bédié se situe dans le cadre du mandat que le Conseil des droits de l`Homme m`a confié en me nommant Expert indépendant de la situation des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire. Mon mandat consiste à la fois, d`évaluer la situation des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire. Et pour cela, me mettre à l`écoute du peuple ivoirien, de responsables et ses acteurs principaux et aussi, d`informer et faire en sorte que la communauté internationale continue d`apporter son soutien au peuple ivoirien. Dans le cadre de ce mandat, il était indispensable, après avoir rencontré le président de la République hier, que je rencontre le président Bédié qui est un acteur fondamental de cette société, recueillir son avis sur la situation actuelle et les voies et moyens pour conforter la dynamique de solutions que le peuple ivoirien était en train d`élaborer. C`est pour cela que je l`ai rencontré.
Nous avons déjà la présence du Haut commissariat des droits de l`Homme en Côte d`Ivoire. A quoi consistera vous votre mandat ?
DD : Le Haut commissariat est constitué de fonctionnaires des Nations unies. Moi, je ne le suis pas. Bien que j`aie été plus de 25 ans fonctionnaire à l`UNESCO et puis ensuite rapporteur spécial qui m`a fait venir ici en 2004. J`ai fait un rapport sur la dimension de discrimination et de xénophobie dans la crise de l`époque. Mon rôle en tant qu`Expert indépendant est précisément de faire une évaluation indépendante, libre de pression ou du lien avec n`importe quel gouvernement, même avec les Nations unies qui me soutiennent sur le plan matériel. Mais mon mandat s`inscrit dans la contribution que l`ONU va apporter globalement. J`ai rappelé qu`il y a très peu de crise internationale dans ces dix et vingt années où la communauté internationale a pris un si fort engagement et voulu accompagner la Côte d`ivoire dans sa construction démocratique et économique. Et c`est précisément dans cet engagement que se situe mon mandat. Et pour qu`il soit un mandat qui puisse être un mandat de contribution, je vais assumer ce mandat avec un certain nombre de principes fondamentaux que j`ai voulu partager avec le président Bédié. La première est la conscience pleine et entière de ce que le peuple ivoirien a subi ces dernières années. Ma deuxième conviction est que le peuple de Côte d`Ivoire a su construire dans la longue durée de son histoire, des valeurs, des pratiques culturelles et traditionnelles qui font que ce pays marqué par la diversité ethnique, culturelle et religieuse, a su créer ce socle de valeurs et de traditions qui lui ont permis de construire son identité profonde plurielle et multiculturelle. C`est précisément la solidité et sa profondeur de ce socle qui ont fait que toutes les tentatives de division en dernière analyse ont échoué (…)
Recueillis par JCC