Le 27, le Premier ministre, Guillaume Soro, en qualité de ministre de la Défense, avait effectué une tournée dans les casernes militaires d’Abidjan. Le constat était désolant. ‘’J’ai pu voir à la base aérienne, à la base navale et à Akouédo, que les bâtiments ont presque tous disparu, et même quand ils existent, ils sont dans un état de délabrement avancé’’, avait observé l’hôte des militaires. Poursuivant, il avait pris des engagements en ces termes : ‘’Je peux vous promettre qu’à la suite de ce que j’ai vu, je vais très rapidement prendre les dispositions pour que dans les jours à venir, on commence à faire les travaux de réhabilitation, pour permettre que nos infrastructures soient à niveau, pour améliorer vos conditions de travail’’. Mais hélas, des éléments continuent de s’illustrer négativement. Ils occupent des maisons appartenant à des cadres de l’ancien régime ayant fui le pays. Là, ils posent des actes peu recommandables. Si des éléments Frci ou des jeunes gens qui les soutiennent, sont accusés d’exactions, c’est bien parce que le suivi des troupes n’est pas ce qu’il devait être. Encasernés, en attendant leur réinsertion dans la vie civile, les ‘’éléments volontaires’’ ne se retrouveraient pas, les armes à la main, dans les couloirs des quartiers. Pour ce faire, il urge que le gouvernement, animé de la volonté de réhabiliter ces casernes, presse le pas. Et que la réinsertion des jeunes soit plus accélérée, afin de les occuper. Le retour de la confiance et la bonne marche des activités économiques en dépendent. Un opérateur économique voudra bien s’installer dans le pays. Mais après avoir été cambriolé à plusieurs reprises, il est certain qu’il voudra mettre la clé sous le paillasson. Contrairement à la Défense qui traîne quelque peu les pas, se contentant de constater les insuffisances, à la police, les choses bougent. Au bout de plusieurs missions à l’extérieur du pays, le ministère de l’Intérieur a réussi à rééquiper, avec l’aide de la France, la police nationale. Le ministre l’avait promis. Peu à peu, Hamed Bakayoko parvient à redorer le blason de ‘’sa police’’. Celle-ci, depuis la fin de la crise postélectorale, se fait respecter. Puisqu’elle remplit avec abnégation le rôle qui est le sien. Les agents ont désormais des égards pour les usagers. Ils se tiennent à présent, loin du racket, qu’ils pratiquaient par contre sans aucun scrupule, dans un passé récent. Vivement que les militaires se servent de l’exemple de leurs frères d’armes de la police.
O.A.K
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