La Fédération des associations de la diaspora ivoirienne (Fadiv) entend répondre favorablement à l’appel du chef de l’Etat. Son président, Bémitian Ouattara, explique dans cette interview les attentes de la diaspora ivoirienne et les projets qu’elle apporte dans le cadre de la reconstruction post-crise.
Comment la diaspora ivoirienne se porte-t-elle ?
La diaspora ivoirienne se porte bien. Elle est en train de s’organiser pour mieux se porter et en faire profiter la Côte d’Ivoire.
Qu’est-ce qui motive votre retour au pays ?
Notre retour est motivé par plusieurs facteurs en l’occurrence l’appel lancé par le président Ouattara au lendemain de son investiture. Lors de sa visite à Paris, il a solennellement prié la diaspora de revenir et de contribuer à la réconciliation et la reconstruction du pays. Hormis ce fait, il y avait déjà au sein de la diaspora ivoirienne, cette envie de permettre au pays de retrouver sa place d’antan, de conscientiser les populations et de militer pour l’adoption de bonne gouvernance, facteur clé de succès pour le développement.
Quels projets concrets apporte la Fadiv pour jouer sa partition dans la reconstruction du pays ?
Avant de parler de projets, il faut d’abord dire que la Fadiv est née d’une volonté politico-économique et sociale, avec pour ambition d’organiser les membres de la diaspora et de réguler les différents ministères censés régler nos problèmes. Loin d’être une fédération de plus, la Fadiv milite pour la création d’une Haute autorité de la diaspora ivoirienne (Hadi). Cette entité sera une émanation de l’Etat de Côte d’Ivoire avec la reconnaissance du statut des Ivoiriens de l’étranger. Avant d’en arriver à cette phase, la Fadiv pense déjà au retour d’investisseurs ivoiriens. C’est le cas de Bémitian Tp, une entreprise française spécialisée dans le Btp appartenant à un Ivoirien. Aujourd’hui, elle est implantée en Côte d’Ivoire avec un capital de 100.000.000 de Fcfa totalement libérés. Elle entend participer aux travaux de réhabilitation des routes et bénéficier de tâches dans la construction du 3ème pont. La Fadiv n’entend pas s’arrêter à cet exemple.
Qu’attendez-vous des autorités ?
Nous attendons l’adoption de décrets et de textes de loi donnant droit au «Statut de l’Ivoirien de l’étranger» avec toutes les mesures d’accompagnement que cela doit engendrer : faciliter l’accès aux marchés ivoiriens aux investisseurs issus de la diaspora, création d’un guichet unique pour la création d’entreprise, limité les taxes douanières pour les personnes issues de la diaspora etc. La Hadi doit pouvoir être gérée par des membres issus de la diaspora et être rattachée directement à la présidence de la République ou le cas échéant au cabinet du Premier ministre. C’est au vu de cela que nous dirons que l’Etat de Côte d’Ivoire a pris en compte nos préoccupations.
Quel accueil vous ont-elles réservé ?
La Côte d’Ivoire renaît de ses cendres après ses derniers mois de crise. Nous félicitons le gouvernement pour le travail qui est en train d’être fait, même si beaucoup d’efforts restent encore à faire. La direction de la Fadiv de manière officielle n’a pas encore été reçue pas les autorités en place, néanmoins des échanges et des prises de contact avec des responsables ont été faits. Il y a beaucoup d’urgences, assez de chantiers et comprenez aussi l’emploi du temps chargé de nos responsables. Nous gardons la foi et nous savons qu’ils suivent de près notre avancée.
De quels moyens disposez-vous pour mener à bien vos projets ?
Les ressources humaines. C’est la 1ère richesse de la Fadiv. La Fadiv a en son sein, un mois après sa création, 33 associations dont certaines ont 500 adhérents au moins. A côté de cela, nous avons des intellectuels chevronnés et capables d’apporter des solutions aux problèmes de la Côte d’Ivoire à tous les niveaux. En tant qu’association régie par la de loi 1901 (loi Française), nous disposons du soutien de structures institutionnelles françaises, d’entreprises généreuses et de personnes sensibles touchées par les objectifs que nous poursuivons.
Que renferme le livre blanc de la diaspora ivoirienne que vous avez produit ?
Emanation de l’appel lancé par le président Ouattara au lendemain de son arrivée en France demandant à la diaspora de rentrer en Côte d’Ivoire, la communauté ivoirienne de France en général et celle d’intellectuels en particulier a réfléchi sur le thème : «Retour de la diaspora en Côte d’Ivoire, quels enjeux ?» Cette réflexion a permis de recueillir les avis des populations diasporiques sur l’invitation au retour du chef de l’Etat. Ces avis ont été structurés en deux commissions de travail animées par des Ivoiriens de compétences qualitatives issus de milieux divers (société civile, politiques, technocrates …) dont les rapports ont été discutés en plénière dans le cadre d’un comité scientifique lors d’assises, les 30 et 31 juillet 2011, à la 177ème rue de Charonne, dans le 11 ème arrondissement de Paris. C’est le fruit de ce schéma d’actions qui constituera ce livre blanc qui s’est tissé sur les deux axes suivants : analyse des compétences de la diaspora et dispositions pratiques à mettre en place par les autorités ivoiriennes en vue du retour de la diaspora. La Fadiv entend répondre à l’attente des Ivoiriens de l’étranger et faire la promotion de la Côte d’Ivoire à l’extérieur. L’appel du président Ouattara constitue pour nous, un appel sous les drapeaux. Chaque intelligence de la diaspora mettra à profit ses compétences et son carnet d’adresse au profit de la relance économique de la Côte d’Ivoire. Nous comptons prendre une part active dans les réformes entreprises par le gouvernement de Côte d’Ivoire.
Interview réalisée par M’Bah Aboubakar
Comment la diaspora ivoirienne se porte-t-elle ?
La diaspora ivoirienne se porte bien. Elle est en train de s’organiser pour mieux se porter et en faire profiter la Côte d’Ivoire.
Qu’est-ce qui motive votre retour au pays ?
Notre retour est motivé par plusieurs facteurs en l’occurrence l’appel lancé par le président Ouattara au lendemain de son investiture. Lors de sa visite à Paris, il a solennellement prié la diaspora de revenir et de contribuer à la réconciliation et la reconstruction du pays. Hormis ce fait, il y avait déjà au sein de la diaspora ivoirienne, cette envie de permettre au pays de retrouver sa place d’antan, de conscientiser les populations et de militer pour l’adoption de bonne gouvernance, facteur clé de succès pour le développement.
Quels projets concrets apporte la Fadiv pour jouer sa partition dans la reconstruction du pays ?
Avant de parler de projets, il faut d’abord dire que la Fadiv est née d’une volonté politico-économique et sociale, avec pour ambition d’organiser les membres de la diaspora et de réguler les différents ministères censés régler nos problèmes. Loin d’être une fédération de plus, la Fadiv milite pour la création d’une Haute autorité de la diaspora ivoirienne (Hadi). Cette entité sera une émanation de l’Etat de Côte d’Ivoire avec la reconnaissance du statut des Ivoiriens de l’étranger. Avant d’en arriver à cette phase, la Fadiv pense déjà au retour d’investisseurs ivoiriens. C’est le cas de Bémitian Tp, une entreprise française spécialisée dans le Btp appartenant à un Ivoirien. Aujourd’hui, elle est implantée en Côte d’Ivoire avec un capital de 100.000.000 de Fcfa totalement libérés. Elle entend participer aux travaux de réhabilitation des routes et bénéficier de tâches dans la construction du 3ème pont. La Fadiv n’entend pas s’arrêter à cet exemple.
Qu’attendez-vous des autorités ?
Nous attendons l’adoption de décrets et de textes de loi donnant droit au «Statut de l’Ivoirien de l’étranger» avec toutes les mesures d’accompagnement que cela doit engendrer : faciliter l’accès aux marchés ivoiriens aux investisseurs issus de la diaspora, création d’un guichet unique pour la création d’entreprise, limité les taxes douanières pour les personnes issues de la diaspora etc. La Hadi doit pouvoir être gérée par des membres issus de la diaspora et être rattachée directement à la présidence de la République ou le cas échéant au cabinet du Premier ministre. C’est au vu de cela que nous dirons que l’Etat de Côte d’Ivoire a pris en compte nos préoccupations.
Quel accueil vous ont-elles réservé ?
La Côte d’Ivoire renaît de ses cendres après ses derniers mois de crise. Nous félicitons le gouvernement pour le travail qui est en train d’être fait, même si beaucoup d’efforts restent encore à faire. La direction de la Fadiv de manière officielle n’a pas encore été reçue pas les autorités en place, néanmoins des échanges et des prises de contact avec des responsables ont été faits. Il y a beaucoup d’urgences, assez de chantiers et comprenez aussi l’emploi du temps chargé de nos responsables. Nous gardons la foi et nous savons qu’ils suivent de près notre avancée.
De quels moyens disposez-vous pour mener à bien vos projets ?
Les ressources humaines. C’est la 1ère richesse de la Fadiv. La Fadiv a en son sein, un mois après sa création, 33 associations dont certaines ont 500 adhérents au moins. A côté de cela, nous avons des intellectuels chevronnés et capables d’apporter des solutions aux problèmes de la Côte d’Ivoire à tous les niveaux. En tant qu’association régie par la de loi 1901 (loi Française), nous disposons du soutien de structures institutionnelles françaises, d’entreprises généreuses et de personnes sensibles touchées par les objectifs que nous poursuivons.
Que renferme le livre blanc de la diaspora ivoirienne que vous avez produit ?
Emanation de l’appel lancé par le président Ouattara au lendemain de son arrivée en France demandant à la diaspora de rentrer en Côte d’Ivoire, la communauté ivoirienne de France en général et celle d’intellectuels en particulier a réfléchi sur le thème : «Retour de la diaspora en Côte d’Ivoire, quels enjeux ?» Cette réflexion a permis de recueillir les avis des populations diasporiques sur l’invitation au retour du chef de l’Etat. Ces avis ont été structurés en deux commissions de travail animées par des Ivoiriens de compétences qualitatives issus de milieux divers (société civile, politiques, technocrates …) dont les rapports ont été discutés en plénière dans le cadre d’un comité scientifique lors d’assises, les 30 et 31 juillet 2011, à la 177ème rue de Charonne, dans le 11 ème arrondissement de Paris. C’est le fruit de ce schéma d’actions qui constituera ce livre blanc qui s’est tissé sur les deux axes suivants : analyse des compétences de la diaspora et dispositions pratiques à mettre en place par les autorités ivoiriennes en vue du retour de la diaspora. La Fadiv entend répondre à l’attente des Ivoiriens de l’étranger et faire la promotion de la Côte d’Ivoire à l’extérieur. L’appel du président Ouattara constitue pour nous, un appel sous les drapeaux. Chaque intelligence de la diaspora mettra à profit ses compétences et son carnet d’adresse au profit de la relance économique de la Côte d’Ivoire. Nous comptons prendre une part active dans les réformes entreprises par le gouvernement de Côte d’Ivoire.
Interview réalisée par M’Bah Aboubakar